Auteurs :
Kurt Bremen
Guède
Si on oublis...
Kurt se réveilla relativement tôt... Enfin même très tôt... Il avait du dormir quelques heures... Si dormir il était le terme (ça ronfle énormèment une archvisite en faites... On voit à quoi elle est payer...)
Il récupèra le plus doucement possible ces affaires. S'habilla tout aussi doucement. Et jetant un regard qui se voulait tendre (il fait un peu noire dans la chambre alors discerner la jeune femme c'est pas gagné...)
Il va pour ouvrir la porte et se retient. Sors un parchemin et écrit.
Je suis à la tour de gar d e... je t'y at
tends...
Mer ci
k.
(esseyez d'écrire dans le noir vous...)
Et cette fois il ouvrit la porte sans bruit (relatif le sans bruit, aucun milicien n'avait dû la graisser depuis un moment...) Donc c'est avec un sans bruit relatif à la personne qui écoute que Kurt s'en fut...
Il entra dans la tour de garde. l'air rendu hagard par l'agitation et la lumière. Kurt commanda un cognac. (sa le réveillera) (ou l'assomera...)
Au début de journée, Alista avait été réveillée par le départ de Kurt. Elle ne lui avait rien dit et s'était rendormie... Mais quelques heures plus tard elle s'était décidée à se lever. Elle avait pris un bon bain (comme toutes dames qui se respectent) puis elle avait lu le message du chevalier. Elle avait fait une grimace en essayant de déchiffrer la plume de l'Apollon puis elle en avait déduit qu'il était revenu à la taverne.
Bien sûr, il était bien trop tôt pour aller se saoûler la gueule comme ce bien heureux et elle était allée faire une petite promenade en forêt sur son destrier noir. Ensuite, elle se décida enfin à aller à la tour de Garde.
Elle monta les marches de la tour sans oublier de poser son arme en bas. Les gardes qui surveillaient les allers et venues les gardaient en hommage à une grande dame qui s'était fait tuer à la Tour de Garde... Une sorcière du nom de Tante Pol... Enfin, Alista en avait entendu parler surtout parce que cette dame avait séjournée quelques jours dans son esprit... (Enfin bref... le passé est le passé !) Donc, elle arriva au milieu du calme qui revenait enfin dans la taverne...
Elle salua toutes les personnes présentes et s'assit bien sûr à la table de Chevalier Bremen. Elle commanda un verre de lait fraise spéciale Warfo et malgré les quelques grumeaux commença en boire par petites gorgées alors qu'elle lançait des regards au sieur.
Kurt Bremen se tourna vers Alista... Et il rougit légérement... Quelle comportement adopté devant Hinotori... Il ne savait guère... Il ne voulait point gèner l'archiviste mais ne voulait point non plus vivre cacher...
Bien dormi ? Une question anodine... Satisfait Kurt Bremen Posa son regard gris bleu sur la jeune femme. Il pétillait légérement... Osant il formula avec les lèvres un Bonjour...
Ses yeux émeraudes posés sur le chevalier, elle murmura : Bien, mais peu... Elle rougit sensiblement puis elle détourna le regard un moment pour que les joues se calment... puis elle se glissa doucement vers lui, à ses côtés.
Elle le regarda avec des yeux de merlans fris (bah, globuleux quoi... enfin, amoureux). Puis une main timide trouva l'une de ses mains sur la table... Une main légèrement froide qui retrouvait une plus chaude...
Elle regarda Hinotori et rougit en pensant qu'il avait vu ce geste des plus éloquants. Elle demanda tout bas à Kurt : Et vous-même ? Bien dormi ?
Puis avec un petit rire : Au moins maintenant vous pouvez vous vanter d'avoir connu une femme... Là encore, elle rougit puis après avoir fini son verre de lait fraise avec grumeaux, commanda un verre d'hydromel cette fois-ci pour cacher les rougeurs.
Kurt rougit tout autant quand la jeune femme posa ses yeux sur lui.
La douce main fraiches vint se reposer sur la sienne échauffée par le cognac. Il se plongea dans l'étude de son ongles de l'annulaire gauche pour masquer sa gène et toussota... Visiblement surpris de la liberté que prenait la jeune femme. (au moins mon grade ne la gène pas)
Certes... Tout aussi peu j'imagine... Dit-il avec un chat dans la gorge et en murmurant doucement... Et se rendant compte qu'il ignorait totalement Hinotori il se tourna vers lui.
Ce geste n'aurait eu aucune conséquence si plusieurs facteur n'était pas réuni. Tout d'abord la main de kurt était maintenu sur la table. Deuxièment le geste brusque avec du cognac dans le nez et peu de sommeil et troisièmement une phrase génante et un regard appuyé de sa reine...
Pour une personne normale ça aurait été dur de rester de marbre... Avec Kurt ce fut un feu d'artifices... La première conséquence fut que sa chaise ripa et qu'il se retrouva par terre, une main toujours posé sur la table. La deuxième conséquence fut qu'il devint plus rouge que la chevelure de sa dame et troisièment ce fut la quinte de toux qui le prit...
Quand il fut calmé il se releva tant bien que mal.
Il faut vraiment que j’arrête le cognac... Ou alors que j'ne prenne plus... Dit il un sourire géné...
Epousetant son uniforme il se rassit.
Un gémissement provint de dessous la table autour de laquelle deux tourteraux se contaient fleurette. Ces gémissements furent suivis d'une flopée de grognements, reniflements, et autres gargarismes inhumains.
Eh oui ! Oublié de tous, considéré comme faisant partie intégrante du mobilier - certains s'en servant comme repose pied, d'autres comme paillasson - Guède venait de sortir d'un coma éthylique de plusieurs jours !
Son oeil gesticulant surgit soudain à une extrèmité de la table, suivi du reste de la tête de la Chose. Voyant Kurt et Alista, il tenta d'aligner quelques mots pour qu’elles forment des phrases quelque peu compréhensibles pour le commun des mortels.
_ Gnêêêêh... Malalatête... Gnêrf ! Qu'est-ce c'est c'vacarme ? Gnourf ! ... Oulah ... M'sens pas ... gn'bien là ...
La couleur de sa peau, déjà peu enviable au quotidien, passa au grisâtre légèrement teinté de vert, et il vomit bruyamment, laissant une création toute personnelle, très néo-postmoderne aux couleurs chamarées, pile entre l'archiviste et le milicien.
Il observa un instant son chef-d'oeuvre et en sembla extrêmement satisfait, si l'on en juge par l'immense sourire aux dents jaunies qui «illumina» son visage.
Il voulu ensuite se diriger vers le bar, mais se prit les pieds dans un tabouret qui traînait et s'étala de tout son long, laissant par la même la trace de son passage ici-bas, à savoir : son empreinte dentaire dans le parquet de la Grand' Salle.
Après le choc visuel de la chute du chevalier, ce fut le choc Guèdien... Alista avait en effet complétement oublié le pauvre Guède et voilà que celui-ci éjectait du liquide vert flasque juste au moment où elle retirait sa main de celle de son Kurt... Son teint qui était rouge jusqu'alors virait lentement mais sûrement au vert...
Elle murmura, presque inaudible : M'sens pô ben... Elle se leva précipitamment, fonça vers l'endroit de la rencontre où il y avait encore les briques de verre sur le sol et laissa s'échapper à son tour des trucs verts, jaunes et autres couleurs peu appétissants qui bien sûr... Tombèrent sur l'une des sentinelles de la cour intérieure ce qui enclencha un : Non mais ça ne va pas !! Qui se fit entendre même à l'intérieur...
Quelques minutes plus tard, Alista revint le visage pâle, la mine déconfite... Elle demanda à un des nombreux péruviens de nettoyer la tâche «verte»... Puis, elle se rassit à côté de Kurt, pas vraiment fraîche...
Elle resta silencieuse un long moment, presque interminable, puis elle appela un autre péruvien, un chauve celui-là et lui demanda une tisane verveine/menthe pour calmer son estomac...
Là, par contre, elle n'osait plus regarder Kurt... Elle avait honte d'elle-même et elle ne sentait pas assez bien... Lorsque le petit chauve lui apporta sa verveine, elle esquissa malgré tout un sourire et tourna la tête un court instant vers Kurt, puis elle porta la boisson chaude à ses lèvres et manquant de se brûler, reposa le tout sur la table...
Kurt fut surpris et recula brutalement lorsque la créature sortit de dessous la table... (Merde ce n’était pas un repose pieds)
Kurt restait debout... Alista était partie un court instant, le teint cireux... Le monstre content de lui imprimait avec bonheur son sourire réjoui dans le plancher...
Kurt avait hésité à sortir sa lame... Mais la bête devait être un garde sinon... Jamais une chose comme ça n'aurait pus rentrer... Du moins il espèrait que ce fut un garde... Sur la descente... La fréquentation trop fréquente de la taverne peut être... (un proche parent de Gudruk ?)
Rapidement les péruviens sous les ordres de la jeune femme s'activèrent... Et mise part quelques relents plus rien n'aurait pu laisser présager ce qui venait de se passer...
Malgré tout Kurt préféra prendre ces précautions. Lavez là ! Ordonna-t-il au péruviens... Voyant leur mine horrifiées ravies Kurt sourit et les pressa de la l'épée main.
Puis il se tourna vers Alista et Hinotori. C'est humain articula-t-il... Avant d'apercevoir la mine grise d'Alista... Le chevalier s'inquièta du regard.
Tout va bien ? Semblaient vouloir dire ses yeux gris. Il pressa rapidement la main de la jeune femme avant de se concentrer sur la chose. Les péruviens s'approchaient... Un baquet d'eau chaude avec eux...
Guède se releva péniblement. En regardant à ses pieds, il put voir deux jolis morceaux de ses incisives plantées dans le chêne du parquet.
_ Ayeuh...
Puis, voyant arriver des péruviens avec une bassine d'eau chaude, la panique le gagna. Son mal de tête s'évapora soudainement, sous une brûlante montée d'adrénaline. Sa première réaction fut de reculer.
_ Ah non hein ! Gnerf ! Fais défa pris mon bain y'a gn'deux mois ! Gnêêêêêh !
Puis il analysa mal la réaction de surprise des péruviens, qu'il prit pour de l'agressivité. Instinctivement, il chargea dans les jambes. Tous se retrouvèrent à terre, hormis la bassine d'eau chaude qui voltigea dangereusement en direction de la table des deux inséparables.
Encore pas très en forme, elle vit la bassine se diriger droit vers eux... Malheureusement, elle ne put esquiver suite au mal de ventre entre autre et elle se ramassa la moitié du contenu sur ses habits... et sur sa chevelure rousse qui devint châtain.
Elle qui était si calme surtout qu'elle se sentait mal, elle sentit une immense colère monter en elle. Elle se leva rapidement et se mit en face de la chose les sourcils froncés, les mains sur les hanches.
Elle fixa la chose et laissa éclater sa colère accumulée depuis si longtemps : Déjà vous DEGUEULEZ presque sur moi, ensuite vous me balancez une bassine d'EAU sur la tête !!!! Alors, vous croyiez pas que c'est un peu EXAGERE !?!!!?! HEIN ?!!!!
Ses yeux avaient en quelque sorte virés au rouge, puis petit à petit, elle reprenait le contrôle d'elle-même... Elle resta néanmoins devant la chose, elle tremblait et était presque entrain de pleurer tant la colère lui montait à la tête... Quand elle se mettait trop en colère, cela s'exprimait par des larmes...
Et là c'est le drame... L'eau chaude vint arroser copieusement les bottes de Kurt et tandis que les péruviens s'enfuyaient en piaillant Kurt se leva... Mais elle fut plus rapide...
Dame Alista était furieuse... Kurt ne l'avait jamais vu comme sa... Heuresement qu'elle n'était pas en colère contre lui. Il rougit soudain... La robe mouille prenait des formes insoupsconnées... Si elle l'avait vu elle s'en serait prise à lui... Kurt préféra rester en retrait.
Sauf que... Sauf qu'il vit les larmes (et aussi l'autre chose qui la prenait pour danser)... Et sa... Et sa... (J'en perds mes mots...) Kurt s'avança et dégaina une lame qu'il n'avait pas (nouvelle mesure de sécurité...)
Toi! Toi ! File dans ta chambre ! Finit-il par hurler en désespoir de cause à l'immondice dansant ! Et qu'on ne te revoie plus tant que tu seras plus calmé... (Prêt à être père d'un ado ce petit...)
Kurt se planta à coté d'Alista les mains sur les hanches. Et la mine furieuse.
Venez ma dame... je vous ramène vous changer... Vous allez attraper froid... (Comme tous les soirs... à croire qu'elle veut tomber malade cette petite !)
Quand à toi sale môme tu ferais mieux de réflechir à ce que tu as fais ! Lança-t-il à Guède... Les événements l'avaient fatigué et il perdait lui aussi pied... L'heure de se coucher pour tout le monde...
Un malotru vint les distraire en pleine danse. Mais où se croyait-il, celui-là ?
_ Dans ma chambre ?! Quelle chambre ? J'ai pas de chambre. Gnerf !
Il réfléchit un moment à la situation, sortit un petit papier de l'une de ses poches, sur laquelle se trouvait une liste de noms.
_ Hmmmm... Kurt. Oui c'est bien ça ! Gnerk gnerk gnerk ! Alors comme ça t'es milicien ?
_ Euh... Oui.
_ File dans tes douves !, hurla-t-il sur le même ton que la balistère avait employé à son égard.
Alista s'était reprise... Elle s'avança puis en regardant Guède, elle eut de la pitié... La chose... personne ne lui donnait son vrai nom au fond... Elle prit doucement la main de Kurt puis elle regarda le «nabot» et se mit à sa hauteur : Merci pour la danse...
Elle esquissa un sourire, puis elle intima : Pourquoi ne pas aller vous reposer un moment dans la chambre de Shix ou de Gudruk ?! ...
Elle n'attendit point la réponse et d'un regard Kurt put comprendre qu'elle voulait aller chez elle... Main dans la main, ils allèrent dans les quartiers de l'archiviste.
Elle put dire à son cher Milicien que sa corvée ne serait pas de nettoyer les douves mais de rester auprès d'elle puis de l'aider à ranger les dossiers en cours...
Il ne dit rien quand il vit cet éclair de pitié transparaître dans le vert regard de la rousse archiviste. Il ne dit toujours rien quand elle se mit à sa hauteur. Et pourtant ! Qu'est-ce qu'il pouvait haïr ce genre d'attitude à son égard. Il conserva encore le silence quand elle le remercia, se voulant paraître charmante... Il ne reprit la parole quand quand elle et son chevalier servant furent hors de vue de la Tour.
_ Youhouh les mecs ! Fa y est ! Ve les ai fait fuir ! Gnêêêêrk ! On peut oublier les fandelles à tenir, et paffer aux bouteilles à vider !!! Gniiiiiiiiiiaaaaaaaaaaark ! Aye me feuquingue géniouffe !
Il alpagua un péruvien de passage et lui demanda de ramener quelques tonneaux de cette fameuse gnôle pimentée.
oliviou le 28-06-2010 à 22:34:10 #
Passage assez marrant, surtout la description des rejets gastriques.
Alistouille le 17-06-2010 à 04:44:33 # (site)
Son meugnon hein ^^
Et Guède m'avait bien fait marré quand j'avais écrit cela
HELIOS le 16-06-2010 à 21:22:53 #
LOOOOL Mais quel délire ce Guède, entre comater dans la poussière (ou la mordre, au sens propre du terme), avant de gerber (beurk!) et de faire vomir les autres (c'est marrant quand même, quand quelqu'un dégueule, c'est comme quand il baîlle ou rit, c'est contagieux).
Bon, à part Guède (c'est marrant, ça fait dégueu en verlan), on voit que Kurt et Alista ont l'air de bien s'occuper tous les 2, c'est cool!!
Auteurs :
Kurt Bremen
Lorsqu’Alista s'était réveillée, elle avait senti comme un profond désarroi... Elle s'était étirée et s'était demandé si elle avait rêvé qu'un chevalier l'avait embrassé ou si tout cela s'était vraiment passé. Elle était montée à la bibliothèque et soudain elle s'était rendu compte qu'elle avait oublié ses dossiers à la tour. Elle était passé par les couloirs et était arrivé à l'endroit où elle était ou pensait être la soirée précédente.
Elle resta un long moment à observer l'endroit, ignorant si elle avait rêvé ou si c'était la réalité. Des bruits dans la salle principale révélaient une bagarre assez importante. Elle se prit à penser que c'était encore des gardes saoûlent, puis elle se dit que c'était pas si important que cela et qu'elle pouvait rester à admirer le soleil qui se couchait déjà.
Une journée entière à ne rien faire si ce n'est réféchir... Bien sûr, elle savait que ces compagnons de voyage s'étaient très bien battu mais elle se demandait si c'était bien nécessaire... Pourquoi se battaient-ils tous ? Pour un oui ou pour un non... Et est-ce que le chevalier de ses rêves allait venir balayer le souvenir douloureux d’Elmure ?
Kurt Bremen ouvrit les yeux au troisième passage d'un garde. La torche qu'il portait le réveilla. Où, suis-je... Se demanda-t-il... Ah oui il avait héré dans les couloirs et n'avait pas retrouvé sa chambre... Sauf que sa chambre... C'était la porte devant lequel il était...
L'ouvrir... Impossible... Plus de clés... Valadhaas qui les portaient... Or le chevalier (bucherons à ses heures) était en arène... Que faire...
Attendre ? Guère instructif...
Kurt Bremen rougit soudainement... Il venait de se souvenir de sa soirée... Dans quoi s'était-il embarqué... Il fallait faire machine arrière... Kurt recula donc... Et se cogna contre la chambranle de sa porte... Le souvenir des yeux vert de l'archiviste (ou alors le choc on sais pas trop) le fit rapidement changer d'avis. Il happa la torche d'un garde qui passait. Hé ma torche ! Et s'en fut vers la tour de garde... Un brin de nostalgie lui donnait l'envie de revivre cette soirée...
Alors que le chevalier marchait vers la tour de garde il se souvint avoir révélé à la jeune archiviste son lourd secret.
Et c'est un Kurt Bremen embarrrassé, perdus dans ses pensées et bien entendu rouge qui monta les marches de la tour... Il n'aurait pas entendu le vacarme si un garde de faction ne lui était pas rentré dedans, Messire votre torche sur mon armure, Enfin qu'importe... Encore un candidat rejeté... Surement ce Venceslas... Personne ne l'aimait à la garde...
Mais reprenons le file du récit. Kurt arriva donc sur le chemin de ronde... Il se souvint de l'endroit où il était lorsque ses bottes écrasèrent des débris de verres...
On dirait une bouteille de bièr... C'est une bouteille de bière... Dit il un brin rieur...
Là c'est le moment où il s'apercoit qu'il n'est pas seul.
Hé...
Et là c'est le moment où il s'apercoit que c'est Alista.
Ho !
Et là c'est le moment où il devient rouge, genre la chevelure de la princesse mais plus vif, entre le rouge-banane et l'orange sanguine.
La rousse entendit quelqu'un derrière elle. Elle se retourna doucement et reconnut le chevalier de ses rêves... Etait-ce un rêve ? Ses yeux se posèrent sur les yeux gris de l'homme, elle rougit, se demandant si elle avait rêvé.
Elle vit alors que lui aussi était rouge... Elle s'approcha très doucement de lui pour ne pas le frustrer et murmura : Bonsoir... Elle marcha sur des briques de verre et elle baissa la tête... Un large sourire se dessina sur ses lèvres rouges. Elle demanda pour être sûr que c'était la réalité : Avez-vous bien trouvé votre chambre, hier soir ?
Puis, elle sortit de la pénombre la peau de panthère qu'ils avaient oubliée sur la muraille. C'est à vous, il me semble...
Elle se tut un court instant et lui tendit la peau alors qu'elle demandait : Avez-vous bien dormi ?
Heu... Bien que débitant ses questions sur un ton clair et avec lenteur Kurt semblait submerger... Il regardait la jeune femme de ses yeux gris... Un instant son regard hésita entre la honte et la tendresse mais la seconde l'emporta...
Il bafouilla quelques mots.
Bonsoirj'aibientrouvémachambremaispasdormidedans... Il s'arrêta, peinant à reprendre son soufle... La jeune femme ne devait rien avoir compris... Alors doucement il se calma et reprit d'une voix moins rapide et plus claire. (Normale quoi)
Bonsoir... J'ai disons eu un ennui de parcours... L'alcool (ou autre chose mais sa il ne le dira point) m'a fait perdre mon chemin... J'ai fais... Trois tour du castel (trois et demie en vérité) et je me suis endormis contre une porte... Qui à mon réveil... C'est révélée être celle de mon voisin... (La sienne en vérité mais sa la fous mal de dormir devant sa porte surtout qu'il avait oublié les clés...)
Kurt regarda la peau de panthère.
Oui c'est à moi... Mais je n'en ai guère l'utilité immédiate, vous pouvez la garder... (Encore une fois la vérité est ailleurs : Kurt trouve juste que cette peau de panthère va rudement bien à l'archiviste, la fourrure noire détonne parfaitement avec les yeux et la chevelure de la jeune femme. Et son teint actuellement mais c'est occasionnelle...)
Enfin assez parlez de Kurt. Cette fois-ci il posa son doux regard sur la jeune femme et prit la parole.
Etvousmêmeavezvousbiendormi. Heu pardon... Je recommence... Avez-vous bien dormi ?
Doucement alors qu'il parlait Kurt tout en se tordant les doigts (symboles manifeste d'une gêne grandissante) il s'était légérement rapproché de la jeune femme. (Pas trop hein, on pourrait nous voir)
Mhhh... dit-elle en réfléchissant. Elle murmura : J'ai très bien dormi... même si en fait, elle aurait bien voulu qu'il retrouve sa chambre... Enfin, ça, elle évita de le dire... Le chevalier s'était sensiblement rapproché d'elle.
Alista se demanda un instant s'il avait une certaine gêne... Il n'arrêtait pas de se tordre les doigts... Elle s'avança alors et posa ses mains sur les siennes. Elle sourit et elle s'appuya contre lui très doucement. Sa tête contre lui, elle écouta son coeur battre rapidement et ferma les yeux pour mieux se délecter de sa présence.
Etait-ce encore un rêve ? Ou bien était-elle heureuse pour de vrai ?
Kurt sourit doucement alors qu’Alista parlait de son sommeil.
Le sourire s'élargit lorsque la jeune femme prit ses mains... Malheuresement le sourire s'évanouit bien vite alors que la jeune femme s'appuyait sur lui.
Kurt se senti chavirer... Et ceux au deux sens... Il bascula. Ils basculèrent (Un s qui à son importance.)
Kurt tomba donc, sur le dos, et bien entendu il n'avait pas lâché les mains de Dame Alista... Alista était donc sur lui...
Une position (pas de mauvais esprit !) fort gênante pour le chevalier qui se sentit encore un peu rougir... Ce qui équivaut maintenant à une couleur entre l'écarlate et le rouge vif...
Veuillezm'excusezj'aiperd... Ah... Décidément ce soir... Veuillez m'excusez j'ai perdu l'équilibre. (Oui encore une gaffe, les jeunes... Ne faites jamais ça au premier rendez vous !)
Je suis troublé (hop encore une gaffe, ne cherchez pas à compter il y en a trop...) Je ne sais que dire... Vraiment... Je ne comprends pas... Même éloigner du torse du chevalier on pouvait entendre le vacarme de son coeur... Qui battait la chamade... Kurt entre honte et bonheur (une archiviste sur le bide, un fantasme de nombre de garde... Surtout Kâstor en fait) voulut se relever mais...
Ses mains étaient prises... Dans celle d'Alista et malgré le poids plume de la jeune femme il n'avait aucun possibilité de prendre appui...
Son dos en feu (un détail qui a de l'importance pour la suite des événements) et ses joues tout aussi enflammé Kurt regardai l'air géné, notons tout de même une pointe de bonheur au fond de ses yeux gris.
Le comble serait que l'on nous suprenne.
Un garde passa à coté d'eux, continuant sa ronde sans un mot.
Je n'ai rien dit...
La chute ne fut pas trop douloureuse car le chevalier avait amorti le choc... L'archiviste se demanda si Kurt allait faire encore beaucoup de gaffe et en fait, son regard émeraude étant toujours accroché aux yeux gris, elle regarda autour d'eux que personne ne les regarde et elle se laissa aller... Ses lèvres rouges s'approchèrent de celui de chevalier...
Contact doux...
Elle referma les yeux...
Dans cette douceur, elle se vit chevaucher dans les plaines un cheval noir, celui qu'elle avait pu s'acheter après la fuite de Khenelrok...
Alors qu'elle l'embrassait, une larme coula le long de sa joue et tomba sur Kurt...
Kurt encore sous le coup de la chute mit quelques secondes à comprendre ce qu'il se passait mais cela ne dura point heuresement. Il répondit au baiser de la princesse avec la douceur qui détonnait de sa maladresse (maladive il faut bien le dire)
Longtemps... Les yeux gris se refermèrent... Savourant pleinement sa chance. Il lâcha les mains de la jeune femme... Et au lieu de se relever, ses grandes mains calleuses, vinrent avec délicatesse (toujours surprenante, ça sent la gaffe) serrer la taille fine de l'archiviste puis les mains remontèrent et effleurèrent les boucles folles.
Une goutte tomba sur son visage... Il n'avait pourtant rien renversé... Il ouvrit les yeux... C'était la jeune femme qui pleurait. (Et la voilà la gaffe... Mais qu'est ce que j'ai fais !)
Dame Alista... ça ne va pas ? J'ai fais quelque chose de mal (pour changer)
Maintenant Kurt n'osait plus bouger du tout. Bien que ces mains ne semblaient point vouloir lacher les boucles rousses de la jeune femme.
Lorsqu'elle rouvrit les yeux, ceux de Kurt la regardait presque inquiet... Elle murmura : Non, ce n'est pas vous... Je suis juste... Heureuse...
Elle se mit contre Kurt et resta silencieuse. Une seule larme avait coulé, l'unique qui disait aurevoir à Elmure Greeneye et ouvrait son coeur à Kurt Bremen... Il ne lui restait alors qu'à aimer ce chevalier qui semblait si gaffeur mais qui en devenait touchant tant ses gaffes étaient dûes à sa timidité.
Elle murmura encore : Vous êtes parfaits... Ne vous inquiétez pas... Ma vie a encore changé... Pour le meilleur... Là, un sourire se grava sur ses lèvres, le bonheur pouvait enfin se lire sur son visage lisse comme de la porcelaine.
Elle posa une main à côté de sa tête au niveau de son torse, comme si elle allait s'endormir contre lui... Elle murmura : Vous ne vous êtes pas fait mal, j'espère...
Ah... Bien... J'en... Suis... Ravi...
Kurt serra, doucement... presque trop doucement... Juste le fait de se savoir serré en vérité... Une simple pression des paumes pour retenir encore un peu la jeune femme contre lui... Une pression discrêtes...
Je suis parfait... Moi ! Kurt ne put retenir un petit rire... Rapide... Mais je ne suis pas parfait... Vous êtes sur que vous ne vous êtes pas fais mal en tomba... Kurt s'interompit... Il serait retombé sous le charme s’il ne l'était pas déjà complétement alors qu'Alista souriait...
Un sourire si beau que Kurt ne put se retenir de sourire lui aussi.
Et il aurait pu encore une fois retombé sous le charme alors que la jeune femme posait sa tête contre lui.
Non non... (Juste un pommeau d'épée à deux mains dans le dos mais qu'est ce que je m'en fous...) Kurt avait un mal de chien... même une dague planté il n'aurait pas bouger d'un pouce...
Pour deux raison... Premièrement il ne voulait pas déranger la jeune femme qui était bien, et deuxièment lui aussi était parfaitement bien...
Sa main droite effleura la chair nu dans le cou de la jeune femme. Et ce contact froid le fit frémir.
Il frissonna... Mais ça n'était pas de froid... La gorge sèche, mais pas de soif... La bouche tremblante... Et là encore ce n'est pas le froid...
Je... Commença-t-il avant de se rendre compte que les mots étaient devenus inutiles.
Alors que Alista était encore sur Kurt, elle entendit des grognements dessous la lourde porte. Elle se releva doucement de l'étreinte du chevalier même si elle n'avait pas trop envie. Elle l'aida à se mettre assis et le regarda, le couvrant du regard, puis elle demanda doucement : N'est-ce pas inquiétant ces bruits ?... Ne faudrait-il pas aller voir si l'on peut aider ?
Bien sûr, elle ne le voulait pas mais il aurait fallu aller voir, car cela ne semblait pas se passer bien... Elle ajouta : De plus, je dois aller chercher mes dossiers que j'ai oublié de prendre, hier... J'étais un peu perturbée... Euh... Perdue, oui... (Oups la gaffe! c'était à son tour de balbutier) Elle resta alors silencieuse, une chaleur passant dans ses joues et les tintant de la même couleur de ses cheveux...
Elle s'appuya alors contre le bout de muraille, n'osant plus bouger... Elle remit la peau de panthère autour de ses épaules sentant du vent frais qui passait sur elle... Elle commença sensiblement à frémir de froid...
Kurt se rassit lui aussi. Il passa la main sur son dos meutri... Quelques gouttes de sang perlaient... Une simple éraflure...
J'ai pensé en venant que c'était un candidat qui est furieux d'avoir été refusé... L'espèce de vantard... Venceslas ou quelque chose dans le genre... Un parfait impudent sur de lui et imbuvable... Il y a pas mal de garde dans la taverne... Et tous sont à même de venir à bout d'un tel maraud... Enfin si vous tenez a...
Kurt s'interompit, retira sa veste. La tendit à la jeune femme.
Vous êtes transi. Levez vous, faites quelques pas. Je vais cherchez vos dossiers et je vous ramène.
Kurt mis lui même sur les épaules de la jeune femme sa veste. Effleurant (bien entendu) au passage les joues rouges de la jeune femme.
Kurt commença à se diriger vers la porte de la salle. Sa main effleurant déjà le pommeau de son épée.
Lorsqu'elle reçut le manteau sur ses épaules, elle sentit enfin la chaleur se propager en elle. Puis, il allait partir et elle vit des goutelettes de sang tomber à terre... Elle se leva alors assez rapidement et posa sa main sur la blessure du chevalier, elle regarda sa main et comprit... Elle passa doucement son bras autour du sien. Puis elle vola un baiser avant de pousser la lourde porte...
La vision qui s'offrit alors aux deux amants fut des plus étranges... D'un côté un barlog, en face kâstor, Hinotori et lorgar puis une boule de poil noir et blanche...
Elle resta choquée par la vision... puis elle vit aussi gudruk qui semblait pousser un roupillon bien mérité... Elle murmura quelques mots incompréhensibles, puis elle fit signe à un péruvien de venir et de servir du lait fraise à Gudruk...
Puis, elle s'approcha de la table pour prendre ses dossiers... Elle regarda hagarde la scène... Puis elle toucha le pommeau de son épée bien cachée entre les pants de sa robe/jupe noire... Qui sait, elle pourrait l'utiliser...
Le candidat à du être sacrèment remuer... Dit Kurt en regardant la scène.
Il aurait bien aimé tirer sa lame... Enfin... Non... Pour la première fois de sa vie il n'avait pas envie... Il regarda la jeune femme. Elle avait ces dossiers... Il l'interrogea du regard.
Devant sa réponse tout deux s'en allèrent (ce n’est pas pour nous le combat à la base) vers le castel.
Main dans la main... La nuit posant sur eux son manteau d'obscurité...
En vérité ils sont dans des couloirs éclairé par des torches qui se consumme doucement mais si il était dehors nulle doute que la nuit ne les louperaient pas...
Ils entrèrent au castel par le même chemin que la dernière fois... Et devant la porte la même scène se reproduisit...
Ils étaient de nouveaux très proches... Kurt leva doucement sa main et écarta une mèches de devant les yeux de la jeune femme...
Moment de supsens... Intenable pour Kàstor...
Après les méandres des couloirs, les décisions... Elle venait de déverrouiller la porte de ses quartiers... Elle se tourna vers lui...
La jeune femme hésita certes un moment pour prendre sa décision, puis elle se souvint qu'il n'avait jamais eu de femme... Qu'à cela ne tienne ! Il fallait bien commencer quelque part...
Elle regarda ses yeux gris, puis, elle comprit... Il fallait qu'elle agisse... Elle s'avança vers lui et l'embrassa tendrement... Puis alors que ils faisaient communion, elle prit sa main doucement, puis se séparant de lui, elle l'emmena dans ses quartiers...
Personne ne put entendre quelque chose, mais quelque chose était sûr... Kurt Bremen, Chevalier de 42 ans était à présent un souverain... Celui du coeur d'Alista !
Peu importe les moqueries que devraient supporter les deux amants, ils pouvaient maintenant se faire confiance... Ils se suivraient et seraient fidèles à l'un à l'autre !
oliviou le 28-06-2010 à 21:48:48 #
Trop de non dit au début. Le personnage de kurt est toujours aussi truculent (de même que son interprête dans les apartés). "rouge-banane" : mais où trouve-t-il des idées aussi loufoques ?
Alistouille le 17-06-2010 à 04:43:48 # (site)
Hé oui, ils sont tout chou ^^
Mais Kurt est très très très gaffeur, tu verras dans les prochains chapitres
Ok pour le 23 et 42 je connaissais pas. À savoir c'est que le 23 est un de mes chiffres porte-bonheur (comme le 7 ^^)
HELIOS le 16-06-2010 à 20:46:39 #
Hooooo comme c'est touchant!! cette timidité, cette maladresse, cette sensibilité, c'est marrant mais ça me rappelle... moi, à une époque qui me semblait révolue tant ça remontait à loin, mais vu que mes relations durent encore moins longtemps que celles des personnages de ce blog, faut croire que le passé ne cessera de me rattraper...
Donc Alista est enfin heureuse, d'après le titre? C'est génial, et malgré la différence d'âge, moi je dis TAAAAAAANT MIIIIEUUUUUX!!!!
Ha oui au fait, tu m'avais demandé pour le 23 et le 42, dans "Lost": en fait, ils font partie d'une série de 6 nombres maudits (4 8 15 16 23 42), qui reviennent souvent dans la série, soit par groupes (un réveil indiquant 8H42, ou l'avion portant le numéro 815...), soit la série complète (quand un des survivants qui l'a joué au loto a gagné le gros lot mais s'est attiré la malchance, ou quand il faut entrer ce code dans un bunker pour éviter que tout n'explose...). C'est assez tordu, mais c'était un des fils conducteurs de la série pour tenir les fans en haleine. Et voilà qu'on retrouve 23 et 42 ici, c'est pas un hasard...
Auteurs :
Kurt Bremen
La nuit passée, la forme de l'archiviste entra doucement dans la tour de garde après avoir montré pattes blanches remplies de travail dossiers... Elle monta les marches puis entra assez rapidement dans la pièce principale.
Elle fut fort étonné de voir autant de personne présentes mais toujours aussi discrète, elle se plaça un peu l'écart sur son fauteuil fétiche. Puis, silencieusement, elle feuilleta les dossiers et armée d'une plume, elle souligna des mots...
Elle se demanda pourquoi elle n'était pas aussi joyeuse que d'habitude et elle repensa à la missive qu'on lui avait envoyé... Elmure... Son fier chevalier... Elle savait que c'était contre sa volonté mais il était Zarel II maintenant et... «Il vaut mieux que je n'y pense pas...», se dit-elle en reprenant sa lecture.
Kurt repus et le gosier bien humide s'était, malgré lui endormis, laissant en plan Enidr@n et Ignace au main de Lorgar... Il fut réveillé par Gudruk vidant un seau d'eau sur sa tête...
L'orc prend sa douche annuelle... sourit Kurt en se tournant vers la tablées, entendant la dernière question du vieillard le chevalier sourit. Il y a toutes sortes... Dans un premier temps nous sommes des larbins... Ramené de l'or, nettoyer les douves, laver la chambre de Gudruk... Récurer les latrines... Enfin ce genre de choses qui vous apprend la vie... Le balistère sourit au deux hommes. Enfin cela ne dure guère, Maître Lorgar ou moi même en aurons bientôt terminé... Si j'ai bien saisi l'affaire c'est vous la relêve... Vous verrez Theodora est une sacrée rapiat et exigeante comme personnes mais pour ses, jette un coup d'oeil pour voir si Harald n'est point dans le coin, beaux yeux on ferait n'importe quoi...
Kurt maintenant parfaitement réveillé se leva pour faire quelques pas...
Je reviens si vous le permettez mes seigneurs !
Il fit quelques pas et vint s'accouder à un fauteuil, sa surprise fut total lorsque le chevalier découvrit son occupante. Dame Alista ! Pardonnez moi... Je ne vous avez point vu... Deux fois que je manque à mes devoirs envers vous... J'en suis confus... Puissiez vous un jour me pardonnez...
Alista qui s'était un peu endormie à force de regarder ses dossiers se réveilla en sursaut... Ainsi Kurt venait faire des siennes encore !
Son regard émeraude se fixèrent sur le chevalier, elle paraissait stricte mais elle dit d'une voix très calme et douce : Ce n'est rien... La vie est ainsi faite... Allez en paix, Kurt Bremen !
Elle esquissa un sourire. Ce n'était pas trop son habitude d'être aussi «gentille» et d'être aussi détâchée... Quiconque la connaissait bien devait se poser des questions... D'habitude, elle aurait hurlé mais là, quelque chose avait changé... Un infime détail qui faisait qu'elle prenait les choses plus légèrement, comme une fatalité...
Son regard se détacha de Kurt et se déplaça sur l'assemblée. Une bonne joyeuse équipe, au fond...
Le chevalier fut surpris de la réaction de l'archiviste... Elle paraissait absente, il se permis de tirer un fauteuil et s'assis en face d'elle, posant ses yeux gris sur elle.
Tout va bien ma dame ? Vous semblez absente... Puis je vous être utile en quelque chose... Mes hommes sont en arène et je me sens désoeuvré... Et j'avoue que vous venir en aide ne sera pas la bagne et peut être pourrions nous faire connaissance plus approfondi que dans le carcan de nos rôles à la Garde.
Kurt Bremen regardait la jeune femme rousse, un air légérement condescendant. Et soudain... Il prit conscience de ses paroles. Rougissant jusqu’aux oreilles il bafouilla.
En tout bien tout honneur ! Je suis une nouvelle fois confus... Mes mots se sont embrouillés... Je ne parlais qu'en tant que camarade ! Aucunement de relation purement charnel...
Et Kurt continua de s'enfoncer en bafouillant quelques mots incompréhensible tant il était rouge de honte et confus.
Il commanda un cognac à un péruvien de passage... Mieux valait se cacher dans son verre pour masquer sa honte.
Vous me troublez Ma dame... Je ne fais qu'erreur sur erreur avec vo... Oh merde j'ai dit que vous me troublez... Je suis vraiment... Mais alors vraiment confus... Je ne sais plus ou me mettre...
Kurt se levait déjà... Plus rouge que la chevelure de l'archiviste. Lui habituellement si pâle.
Elle posa doucement ses mains douces sur la sienne qui suivait le mouvement du corps vers le haut et murmura : Voyons, calmez-vous, messire...
La confusion du sieur fit sourire puis rire Alista plus qu'autre chose... Il en devenait même touchant... Elle dit doucement : Je me porte bien, malgré les apparences. Pour dire vrai... Elmure Greeneye est devenu roi de Zarelrok... L'ancienne ville d'où je viens... où j'étais princesse... il a dû prendre pour épouse la fille de celui qui avait attaqué ma ville avant mon départ...
Son sourire disparaissait au fur et à mesure qu'elle dictait ce qui se passait. Une onde de mélancolie s'emparait doucement d'elle. Elmure Greeneye... Il avait été son premier amour... Le premier a avoir fait battre son coeur... Et maintenant, il la laissait à nouveau seul... Mais la douleur était pire que dans le passé, car la première fois qu'il l'avait laissé il avait disparu sous ses yeux... Là, c'était à distance qu'il la laissait... Son regard se tourna vers les yeux gris qui la fixaient et sa douleur s'appaisa. Elle se dit que finalement, Elmure n'avait jamais vraiment été là pour elle... Ce n'était que des paroles en l'air...
Kurt ne put s'empêchait de frissonner quand la douce main de l'archiviste la retint. Il rougit et un sourire géné naquit sur son visage toujours empourpré.
Ah...Il ne savait que dire, malgré ses paroles la jeune femme avait l'air touché, mélancolique... Emue... Kurt n'avait guère l'habitude de parler à une femme et encore moins si celle ci était troublé.
Je ne suis point homme de lettres et je n'ai guère l'habitude de m'adresser à votre gente ainsi veuillez excusez mes paroles si elles ne sont point correctes. Mais peut être pourriez vous prendre la Garde Noire pour envahir ce royaume et faire payer à cet homme son affront...
Enfin... Je sais pas... J'ignore qu'elle à pu être votre vie avant.
Kurt rougit à nouveau... Je n'entends pas par là que je désire que vous m'en parliez... Cela serait indécent... Enfin il vous appartient de tourner la page ou de la comtempler encore longtemps...
Je ne suis que milicien mais je pense que si vous en ressentez le désir il y aura toujours quelqu'un à la garde pour vous tenir le bras...
Moi ou un autre.
Un silence...
Tenir le bras est une expression bien entendu...
Kurt n'en finnisait plus de se maudire... Tous ce qu'il disait pouvait être déformer....
Le cognac lui sauva la mise et il cacha son faciés empourprés dans le verre. L'alcool lui brûla le gosier... Et comble de la honte il toussa, les yeux embués...
Je crois que je vais vous raconter ma vie... ce sera peut-être plus simple... dit-elle avec un sourire. Elle prit une grande inspiration et commença :
Je suis née à Khenelrok, fille du roi Khenel III. Vers l'âge de me marier, il organisa un tournoi pour me trouver un mari... Il y eut Elmure Greeneye, mon premier amour qui participa... Mais un puissant magicien, Messire Charmalin, fut très doué aux armes... Il y eut une bagarre entre Elmure et Charmalin et là... Elle revivait la scène en direct, les deux hommes face à face dans sa chambre, puis... : Charmalin a utilisé ses pouvoirs magiques et a fait disparaître Elmure... Dans une dimension parallèle,... En aparté : Je ne le sus qu'à son retour. Puis continuant le récit : Ensuite j'étais si choquée que je ne me souviens que quelques mois plus tard... Charmalin me dit qu'il avait agi ainsi pour m'empêcher de mettre au monde le meilleur roi qu'on ait jamais connu et qu'il allait créer le tyran... Je me rendis compte alors que j'étais enceinte...
Là, un roi voisin, un elfe, nous déclara la guerre... Il m'emprisona alors que Charmalin, rebaptisé Khenel IV, se fit tuer. Je donnai naissance à un fils,... Mais dans la nuit, il mourrut... à cause du froid. En voyant ma détresse, le roi elfe me fit exiler et c'est ainsi que j'arrivai dans la cité éternelle sous le nom de Khenella V en hommage à ma lignée.
Essoufflée par son monologue, elle demanda un verre d'eau à un péruvien... Elle se rafraîchit la gorge et reprit d'une voix plus douce : Elmure Greeneye revint quelques temps plus tard ici et me raconta qu'il était tombé dans une autre dimension. Il reçut une lettre du nouveau dirigeant de Khenelrok, renommé Zarelrok... le roi, Zarel I était sur le point de mourrir, alors Elmure le rejoignit puis revint ici... Puis, lorsqu'il vit que la vie d'ici ne lui plaisait pas, il retourna à Zarelrok pour prendre son trône... Et j'ai reçu une missive il y a quelques jours qui me disait qu'il avait pris une femme pour épouse et qu'il était devenu roi Zarel II...
Elle resta silencieuse un long moment, se délectant d'eau. Puis elle reprit la parole : Vous pouvez me prendre le bras, si vous le voulez... En ce qui concerne attaquer Zarel II, je pense qu'il ne faut pas entreprendre cette action, car même si cela me fait souffrir, un coin de mon coeur refuse de lui faire du mal...
Elle réflechit un moment et ajouta : Vous savez, ce n'est point le grade qui est important mais les choses que la personne dit... Ne vous inquiétez pas, ce ne sont pas des gaffes que de dire des phrases à double sens... Je comprends le sens que vous vouliez
à la fin de la phrase, elle lui lança un clin d'oeil puis elle but encore une rasade d'eau.
Kurt Bremen durant tout le long du récit resta le verre levé, entre la table et sa bouche. Passionné n'était pas le mot... Surpris... Interressé... Ainsi la jeune archiviste était une princesse... Héritière du trône même...
Je suis désolé... J'ignorais à qui je parlais... J'ai manquer de respect à une princesse... Puisse Sigmar me le faire payer...
Kurt reposa enfin son verre sur la table, perturbée par les révelation le verre se brisa, le cognac se répandit sur le sol et un éclat de verre vint entailler la main du chevalier.
Oups ! Dit il en serrant son doigt coupé. Votre histoire n'est guère joyeuse... Je n'aurais jamais pu l'imaginer... Vous parraissez si.... Vivante... Je comprends que la nouvelle du mariage de ce sire... Elmut... Enfin Ce roi, vous fasse replonger dans un passé peu heureux... Peut être voulez vous vous y rendre... A ce mariage ?
Rassuré Kurt sourit lorsque Alista évoqua ses bourdes linguistigues... Son sourire s'évanouit au clin d'oeil qu'elle lui fit... Une princesse venait de lui faire un clin d'oeil... Il porta le verre à ses lèvres... et s'imterompit avant que le verre brisé lui entailles ses ourlets pourpres...
Ma foi, c'est la vie et je me contente de chaque instant... Elle vit la méchante écorchure et sortie d'un replis de son habit un mouchoir. Elle murmura : Donnez-moi votre doigt...
Elle rougit à son tour imaginant les doubles sens de la phrase et prit le doigt du chevalier qu'elle entoura du mouchoir. Après avoir fait un noeud avec les bouts du tissu, elle appela un péruvien. Elle lui demanda un verre de cognac pour le chevalier. Puis elle répondit à sa question :
Je préfère ne pas aller au mariage... cela me briserait le coeur plus qu'autre chose... Je préfère encore rester avec ma nouvelle famille... Les Gardes...
Elle but encore de son verre d'eau et commanda une carafe entière... Puis elle regarda le chevalier et demanda doucement : Et vous, pourquoi êtes-vous gêné de vos phrases à double sens ? N'ayez crainte, vous ne m'avez pas manqué de respect... Je fus princesse mais je ne le suis plus... ou alors seulement dans le sang...
à cet instant elle se redressa et elle parrut plus belle que d'habitude, son attitude ressemblait plus à sa lignée. Ses gestes se firent plus délicats lorsqu'elle but l'eau...
Kurt tendit, presque malgré lui, son doigt. Montrer ses faiblesses et blessures à une femme... Depuis son entrée dans la Garde, tout ses habitudes étaient remises en doutes... Et ô surprise... Kurt adorait ça... A moins que ce ne soit les yeux vert de l'archiviste qui le fasse aimer ça... Qui sait...
Je n'ai point l'habitude de parler de choses de ce genre avec personne... Encore moins avec une femme... Ne voyez point de caractère discriminatoire dans cette appellation...
Un péruvien tendit son verre à Kurt mais celui ci ne le pris... Ses yeux gris plantant sur l'archiviste... Sa bouche soudaine sèche... Ses mains moites...
Il prit distraitement le verre... et le porta à ses lèvres... Il but... Du moins il crut boire... De sa bouche ouverte comme une carpe, le liquide ne pouvait que sortir...
Ploc... La dernière goutte de cognac tomba sur la marbre de la tour dans un bruit mat... Kurt Bremen toujours aussi hagard fixait un point dans la chevelure rousse de l'archiviste...
Le péruvien un sourire en coin épongea le cognac sur le sol et s'en fut... Les yeux gris papillonèrent et Kurt sortit lentement de sa stupeur... La gorge sèche il voulut boire....
ça s'évapore vite le cognac par ici… Dit-il inconscient de son uniforme trempé...
Hum... Un large sourire s'inscrit sur ses lèvres. Elle se leva et dit : Peut-être qu'aller dehors au calme, vous aidera...
Elle se tourna vers un péruvien et demanda deux bières en petite bouteille... Puis, elle se dirigea vers le tour de garde, au fond de la salle... Elle ouvrit la porte avec grande peine, puis elle attendit que Kurt Bremen la rejoigne... Là, ils étaient au calme et l'air frais pourraient refroidir les joues rouges du chevalier.
Elle tendit l'une des bières et effleura sans le vouloir la main du chevalier... Puis, elle regarda les différents gardes qui patrouillaient tout en buvant doucement la bière qu'elle n'affectionnait pas particulièrement.
Kurt Bremen, en mode sourire niais et Q.I d'huitres, suivi l'archiviste... Sans se poser de question...
Les yeux verts lui tendirent une bière... Il l'attrapa et la lâcha lorsque la main frôla la sienne... Le verre brisé teinta au sol... Encore de la boisson gachée... Kurt n'avait pas vraiment soif... Il restait là...
Cette fois ces yeux fixait les lèvres pourpres de la jeune femme...
Oui... Il ne savait pas ce qu'elle avait dit... Il n'avait rien entendu.... Mais qu'importe... Il voulait encore voir ces lèvres s'entrouvrir pour parler... Il voulait voir ses dents blanches... Il voulait entendre sa voix...
Kurt sursauta lorsqu'un garde passa entre eux deux... Reprenant un instant ses esprits il vit dans quoi il était tombé... Rouge de honte il ne put rien faire... Déjà la rousse était à nouveau en face de lui... Le vent soulevant doucement ses boucles folles... Aussi rouge que ses lèvres...
Ses yeux gris semblait vouloir tout regarder en même temps...
Le chevalier avait vraiment l'air malin... Debout, les bras ballants... Une bouteille de bière explosée à ses pieds... Un doigt dans un mouchoir... Plein de sang... Et sa bouche, lègérement ouverte....
Je...Euh... Il ne savait que dire... Que penser... Je suis Kurt Bremen... Dit il... Et en même temps que les paroles sortirent de sa bouche il s'entendit... Se présenter... Mais elle savait qui il était... A cette pensé son coeur fit un bond... Ils se connaissaient... Ses joues s'empourprèrent... Ou du moins devinrent encore plus rouge... Et un parfait sourire apparu sur ses lèvres fines... Mais sèches, si sèches...
Enfin vous le savez... Comment.... Euh... Je me.... No....Mme... Réussi t'il à articuler enfin.
Et il resta là... Grand dadais l'uniforme trempé, le doigt sanguinolant et une bouteille de bière exploser à ses pieds.
Alista resta un instant silencieuse après que la bière fut tombée et encore plus longtemps lorsqu'elle vit à quel point Kurt Bremen était perturbé par sa présence... Elle tourna la tête vers la plaine qu'on pouvait voir derrière les grandes murailles. Elle murmura : Venez voir...
Attendant qu'il s'approche et se mette à côté d'elle, elle contempla en s'imaginant des promenades dans la campagne... des cueillettes de fleurs des champs... des pensées qui ne lui avaient au fond jamais passé par l'esprit. Elle avait dû grandir rapidement et n'avait pas eu beaucoup de temps pour vivre vraiment et goûter au soleil...
Elle se dit que sir Kurt était timide, peut-être un peu gaffeur, il fallait le laisser reprendre ses esprits en parlant de choses «normales»... ne pas l'intimider. Alors elle lui demanda : Comment en êtes-vous venu à poser votre candidature à la Garde ?
Après avoir bu une gorge de bière, elle posa la bouteille sur le rebord assez large de la mini muraille et l'invita à se servir s'il avait soif...
Une légère brise fit s'envoler ses cheveux et la faire frissonner... Elle referma sa cape noire contre elle pour la tenir au chaud alors que le soleil descendait à l'horizon...
Kurt Bremen s'approcha... Lentement... Savourant chaques pas qui le rapprochait de la jeune femme. Il comtempla la plaine...
Et sourit à la question... L'archiviste avait vu juste, il était maintenant apte à tenir une conversation normale, exepté les genoux qui tremble et les mains moites mais c'est secondaire lors d'une conversation... A moins bien sur que les genoux se mettent à faire un charmant petit bruit mais sa n'est pas encore au programme...
Je viens de l'empire... Le monde d'où sont originaires les premiers garde, j'ignorais qu'il y avait autant de mondes... Là-bas j'étais militaire de carrière...
Un jour j'ai quitté l'armée... Je voulais mener une petite vie... J'ai acheté une grande ferme, pris sous mes ordres des fermiers et j'ai voulu refaire ma vie.
Six mois...
J'ai tenu six mois... Un matin je me suis réveillé... J'ai vu mon épée au dessus de la cheminée... Mes champs étaient recouvert de rosée translucides... J'ai entendu une petite voix qui disait : «La clé des champs... La clé des champs». Mon cheval a hennit... J'ai repris mon barda... Donner la clé de la ferme et de mes coffres à l'intendant et je suis parti.
J'ai constitué une troupe de mercenaires et c'était parti pour une nouvelles vie d'aventures...
La cité éternelle... J'en avais entendu parler dans des soirées mondaines ou des veillés... Après quelques années de maraudes mes hommes et moi avons eu envie d'aller voir ailleurs. Le nouveau monde ne nous attirait pas particulièrement pour y avoir déjà mis les pieds et on s'est souvenus de la légendes des Dunkel wappen... Alors on c'est embarqué... Et nous voilà...
Kurt Bremen s'étira... Pour s'éveiller du songes de ses souvenirs... Il accepta l'invitation à boire la bière de la jeune femme et s'en empara... Il la porta à ses lèvres... Mais c'est à ce moment là qu'il se souvint que la jeune femme l'avait mises à ses lèvres elle aussi... Le choc ou les mains moites je ne sais guère le firent trésaillir... Et une nouvelle fois la bouteille tomba... En bas... Au pied de la tour... Dans un joli bruit de verre brisé...
Kurt toussota pour reprendre contenance et se redressant vit que la dame Alista avait froid... La maigre cape ne suffirait point à la couvrir. Alors instinctivement il détacha sa cape en peau de panthères et en couvrit les épaules de la jeune femme. Ses larges mains de guerrier frolant les joues de la jeune femme.
Elle sentit les larges mains du guerrier l'entourer pour lui mettre la peau de panthère et frémit doucement... L'une des mains de Kurt était sur la muraille et elle posa l'une de ses mains dessus alors que l'autre tenait fermement la cape contre elle. Elle n'osait bouger de peur de décontenancer le guerrier. Elle fixa alors l'horizon, silencieuse.
Elle rougissait et un instant elle se plut à se dire qu'il ne pouvait pas voir son visage aussi coloré que ses cheveux.
Et vous n'avez jamais rencontré de dames? ... Pourquoi posait-elle une question si intime... Il allait encore être perturbé, se dit-elle.
Et la pile de dossiers qui l'attendaient... était-ce une bonne idée de l'embarquer dans une histoire compliquée ?!...
Le chevalier frémit... Faiblement... L'obscurité l'empêchait d'être plus gêner... Il sentait la petite main sur la sienne... La finesse des doigts... La douceur du toucher... Le chevalier n'était plus rouge... Il respirait faiblement... Comme si ainsi il retenait l'instant présent... Il était bien là sur ces remparts... La chaleur humaine sur sa main...
Non... Ma mère... Et à mes débuts dans l'armées quelques cantinières qui me prenaient dans leur cuisine quand harrassé et choqué par la guerre je venais me réfugier au dessus de leurs fourneaux... Je devais avoir 13 ans... 14 peut être... Je me souviens encore de l'odeur du potage... Il arrivait froid au baraquement mais moi j'avais toujours le haut, bien chaud avec encore du lard et des légumes... C'était dérisoire mais quand on est môme et qu'on vient de tuer un homme ça à son importance...
Le crépuscule naissant empêchait Kurt Bremen d'être géné et il avait parlé à bâton rompu... Sans le vouloir il avait avoué ce que tout le monde ignorait... En tant d'années de vie il n'avait jamais éprouvé le désir d'aller voir la gente féminine... Quand les filles de joies débarquaient dans le campement et que les chevalier d'habitudes si fier se transformaient en bêtes il allait se promener... Avec les cadets... Les tout jeunes... Tambour ou coursiers... Il leur montrait comment manier la lame ou comment chevaucher sans tomber...
Non jamais... Aucune... Je n'ai pas eu le temps... Je crois que je n'ai eu le temps que de tuer... Quelques semaines que je suis ici... j'ai pris ma première cuite... ma première honte... Mes premiers fou rires... Mes premiers émois...
Est-ce ça la vie ?
Kurt tout en parlant n'avait point bougé... Il restait immobile... Ses yeux gris fixant ses souvenirs... Cherchant une parcelle de bonheur...
Ainsi, il n'avait jamais connu de femme... Alista ne put s'empêcher de trouver cela touchant... Elle se demanda alors quel âge il avait et elle le lui demanda timidement. Les hommes avaient souvent le don de la transformer en grande timide alors qu'au début, elle était si «farfelue».
Il lui énuméra les différentes nouveautés... Elle lui répondit doucement s'appuyant contre lui : La vie est ainsi faite qu'il faut des nouveautés partout... Il faut apprendre à connaître chaque chose... Vivez votre vie et goûtez-y comme à un fruit mûr, elle ne dure pas si longtemps...
Elle murmura : J'aurais bien voulu connaître la sensation du vent sur le visage en pleine chasse à l'homme ou la douceur d'un mari... Elle s'interrompit et ajouta dans un souffle : ça peut toujours m'arriver... Qui sait...?!
Elle lui dit doucement : Vous voyez, vous n'êtes pas si timide et vous pouvez parler avec assurance... Même avec une princesse... Elle sourit dans la pénombre qui tombait sur eux. Quelle ironie du sort...
Kurt soupira.
J'ai quarante deux ans... et trente ans passé sous les drapeaux...
Le chevalier avait fermé les yeux, pour mieux savourer l'instant de vie qui s'offrait à lui. Mais lorsque la jeune femme s'appuya sur lui il les ouvrit. Son regard sonda la pénombre et vint cueillir les reflet pourpres des cheveux d'Alista.
Mon fruit à un ver... Il est peut être temps de l'enlever au lieu de l'éviter...
Un mari... Une femme... Je ne sais même pas ce que sa veut dire... Je ne sais même pas ce que veut dire tenir quelqu'un par la main... La seul chose que j'ai tenu c'est ma lame...
Kurt doucement... Très doucement... retourna sa main... Ses doigts bourrus apprivoisant peu à peu la paume fine de la princesse...
Jusqu'a présent...
Malgré lui, malgré la pénombre, Kurt tremblait... Et ce n'était pas de froid... Ses yeux comtemplant toujours la chevelure rousse de la jeune femme...
Et moi... 23 ans...
Elle resta silencieuse alors qu'il prenait sa main dans la sienne et respira plus doucement... Elle était triste d'avoir perdu Elmure mais à cet instant elle avait besoin de tendresse... De quelqu'un auprès d'elle... Même si ce n'était pas pour toujours... Malheureusement, le sommeil tombait sur elle aussi vite que la nuit... Elle dit doucement qu'elle se sentait fatiguée et qu'elle allait redescendre à ses quartiers...
Elle lui demanda s'il voulait la raccompagner... Le chemin étant le même... En espérant qu'il ne se perde pas pour revenir dans ses quartiers, auquel cas, elle serait obligée de l'héberger...
Mais avant de revenir dans la salle principale, elle se tourna vers lui, son visage à quelques centimètres du sien...
Elle rougit, un reflet de lune dévoilant leur deux visages...
Kurt Bremen fut un instant géné par la diffèrence d'âge et puis il oublia tout alors qu'Alista l'emmenait...
Elle se retourna vers lui... Ils étaient proches... Trop proches... Kurt avait déjà assisté aux ébats de certains de ses hommes... Mais aux souvenirs de ces bêtes ivres et complétement ensuqué il ne se reconnut pas... Il se sentit un instant perdu... Un court instant il eut envie de fuir... Et puis il tomba... Dans le gouffre d'émeraude des yeux de la princesse... Ses yeux gris chavirèrent en même temps que son coeur... Et obéissant à toute attitude humaine il s'approcha encore... Ils étaient vraiment très proches... La lune brillait dans ses yeux... La lune brillait dans leurs yeux... Doucement... Encore plus doucement que la chute d'une feuille en automne il avança son visage... Sa main effleura la joue de la jeune femme et il posa un court instant ses lèvres sur celle de la jeune femme. Un court instant... Quelques secondes durant lesquels il se sentit un homme... Un sentiment bien plus puissant que lorsque l'on tue... Une véritable impression de puissance...
Il recula légérement... L'avait il véritablement fait... Apparement oui... Il sourit... presque timidement... et ce sourire illumina son visage déjà si vieux...
Sans passer par la salle de garde ils prirent le route du castel... Main dans la main...
Le contact de Kurt contre Alista lui donna une chair de poule assez impressionnante. Ils prirent la route du castel qui passait par des couloirs étroits, des enchevêtrements d'escaliers... Ils finirent par arriver aux quartiers d'Alista... Là, elle déverouilla la porte, puis y entra, Kurt encore devant la porte...
Là, les deux visages aussi proches qu'auparavant, elle n'hésita pas... Son visage s'approcha du sien et elle l'embrassa doucement pendant quelques minutes... Passé le baiser, elle passa doucement sa main sur sa joue et lui souhaita une bonne nuit en lui disant que s'il ne trouvait pas son chemin, il pouvait revenir... Un lit libre pouvait l'attendre au cas où...
Le sourire d'Alista fit place alors à la porte qui se refermait sur le guerrier... Elle alla alors au lit en espérant n'avoir pas été trop vite en refermant ainsi la porte... Puis, elle s'endormit paisiblement....
Le chevalier répondit au baiser de la jeune femme avec tout autant de douceur. Il hésita devant la porte close mais s'en fut enfin...
Kurt Bremen fit trois fois le tour du castel... Dans tout les sens... Il ne trouva jamais sa chambre et était bien incapables de répèrer celle de de Dame Alista...
Enfin après une heure d'errance, un vague sourire flottant sur son visage, il s'assit devant une porte et s'endormis... Ignorant à qui elle appartenait.
Il y passa une fort bonne nuit... Malgré la position... Et lorsque les gardes qui patrouillaient le croisaient ils souriaient en découvrant un visage jeune illuminé par un sourire béat...
oliviou le 28-06-2010 à 20:07:03 #
Un rapprochement vraiment surprenant.
"en mode sourire niais et Q.I d'huitres" : très drôle comme expression.
Alistouille le 12-06-2010 à 16:58:59 # (site)
Oui, Kurt est un grand sensible qui a su touché Alista au coeur. Et toujours puceau à 42.
Je connais pas l'histoire du 42 et 23, faudra me raconter
HELIOS le 11-06-2010 à 20:11:33 #
Très amusante cette rencontre, j'aime bien comme c'est raconté. Kurt est pas mal comme personnage, timide et maladroit, mais très attachant. En le voyant troublé de la sorte, ça m'a fait un peu penser à moi il y a quelques années, quand je sortais et me ramassais des râteaux (maintenant, je suis un peu plus du genre à, comme Alista, m'asseoir au fond et observer les gens, attendre qu'on vienne me parler...). Les phrases à double sens ou pouvant être déformées, ce sont autant de belles perches que non seulement Alista a su saisir, mais qui en + pimentent un peu le dialogue. Et ils ont l'air de bien s'entendre, des baisers le premier soir, et une proposition indécente (il y a un lit de libre...), hoouuuu pour quelqu'un de timide il s'en sort bien, notre Kurt (c'est pas dans la vraie vie qu'on verrait ça...). Leurs âges, 23 ans pour Alista et 42 pour Kurt, me font penser à la suite de nombres maudits dans "Lost" (je sais pas si tu as suivi cette série), cette suite revient souvent, et se termine par 23 et 42. Amusant. LOOOOL!!
Encore une journée à trimer sous les regards inquisiteurs des clients, à servir les malotrus et autres ivrognes.
La jeune serveuse, Lunna, les yeux dorés, continuait tranquillement à faire son travail. Chaque jour, elle était dans l'espérance de voir son doux greffier. Le seul qui redonnait un peu de joie dans son travail ingrat. Parfois, elle rêvait qu'il pourrait rester ensemble toute la vie dans une maison rien qu'à eux.
Chaque jour, elle rêvait de cela et chaque fois, le tavernier la réveillait en la réprimandant. Puis la nuit tombée, alors que tous partait, elle entendait de drôle de bruit dans la loge du tavernier. Parfois, elle passait la tête dans l'entrebâillement de la porte pour entendre de sombres histoires.
Que devait-elle faire ? Dénoncer les trafiques que menaient son patron hors de la loi ou simplement se taire et suivre le mouvement ? Elle l'ignorait... Peut-être valait-il seulement prendre notes des affaires et en parler à son greffier, la nuit tombée...
Commentaires
Alistouille le 17-06-2010 à 04:46:36 # (site)
Merci
Conseil de la Garde Noire du Warfo : Corenléo San, Forgeron des âmes, Antje, Théodora, Ptit Dino et moi
HELIOS le 16-06-2010 à 21:23:46 #
C'est beau, y'a un côté épique et romanesque dans ce poème, c'est plutôt pas mal je trouve! ^^