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Titre du blog : Alistouille
Auteur : alistouille
Date de création : 01-12-2008
 
posté le 09-07-2010 à 10:37:55

[RP] Underground (28.01.2007)

Auteurs :

Harald

Antje

 

Lorsqu’Harald sortit de la tour, il se trouva nez à nez devant un homme d'une peau blafarde. Aussi blanche que celle de Sire Légions, voir même plus.

L'homme avait le regard absent et était suivi par une dizaine de gobelin. Il esquissa un bref hochement de tête au viking et dit de sa voix douce et grave :

Bonjour, Monsieur... Suis-je bien arrivé à la Tour de Garde ?

Il m'a fallu marcher des jours et des nuits pour arriver ici... Mais vous me semblez en proie à d’horribles souffrances mentales... Ou peut-être pas...

Ne voulez pas plutôt venir avec les nouveaux serveurs ? Ah oui, j'ai oublié de me présenter... Je m'appelle Underground...

 

Harald stoppa net à l'approche de celui qui se faisait appeler
Underground. Quel nom étrange pour un humain, les parents
devraient se faire fouetter pour de telles blagues de mauvais
goût. Du moins telles étaient les pensées du Viking...


Bah salut... Moi, c'est Harald...
Hum... C'est que j'allais justement partir, parce que, on
m'attend au Bain des Vestales, et que... Oh puis merde,
de toute façon, j'ai oublié ma jupe de compétition...
Allez, après toi je te suis!

Voyant débouler les quelques gobelins à sa suite, Harald
poussa un hurlement rauque.


Rhaaaaaaaaaaa!!!
Mais c'est quoi ce bordel??? C'est ça les nouveaux serveurs???
Non mais ça va pas non? Après des Péruviens, des Gobelins...

Les choses ont bien changé à la Garde... Bon allez, on va pas
attendre que l'hydromel réchauffe...

Harald monta les marches qu'il venait de descendre à l'instant.

 

Enchanté, Messire Harald... Allons-y...

Ils montèrent rapidement les marches puis lorsqu'Underground ouvrit la lourde porte de la salle principale, telle une illumination, il vit un nombre important de nouvelles têtes.

Il reconnut quelques gardes par ci par là. Puis il demanda discrètement aux gobelins de faire leur travail.
Les petits bêtes s'éparpillèrent dans la salle et commencèrent à prendre des commandes puis à foncer à la cave pour satisfaire les personnes présentes.

Underground s'avança au milieu de la place et expliqua :
Voici nos nouveaux serveurs... j'ai fait aussi vite que je le pouvais... j'espère qu'ils vous plairont par leur efficacité et rapidité !

Il se pencha légèrement comme signe de respect aux conseillers présents. Puis, il invita Harald à le suivre à une table qu'il avança près de la principale. Il s'assit et attendit qu'Harald en fit de même pour lui dire : Alors, Cher Harald, vous voulez vous confier à moi ?! ... Euh... je veux dire, pourquoi êtes-vous venu à la tour au départ ? Je crains ne vous avoir jamais vu...
 

Le Viking s'assit aux côtés d'Underground. Il jeta un bref
coup d'oeil à Corenléo, en haussant les épaules, d'un air
gêné. Il répondit à l'homme au teint blâfard:


Ma présence en ces lieux? Je souhaite réintégrer l'Elite!
J'ai commis des erreurs, je souhaite les laisser derrière
moi et aller de l'avant. Ma famille est ici et en nul autre
endroit.

On ne s'est jamais vu en effet, tu as dû arriver peu de temps
après mon départ de la Garde. Jour que je regrette à un point
que tu ne saurais imaginer...

Mais cette aventure vécue m'a permis de contrôler la rage
qui m'anime, et aujourd'hui, je ne suis plus un danger pour
mes compagnons. Sans la Main Noire, je serais consumé
par le Berserker enfoui en moi. Elle m'a appris à contrôler
cette colère.

'Fin, pardonne moi si je te tutoie, mais mes anciens Frères
ici présents pourront t'affirmer que je n'ai pas habitude de
parler avec des fleurs, et que je dis ce que je pense.

Le Viking se racla la gorge, tentant de faire passer un message...

 

Un fin sourire se dessina sur ses lèvres à mesure que le Viking parlait. À la fin de son discours des plus intéressants, Underground regarda avec insistance un des gobelins pour faire signe de venir... Puis discrètement il lui demanda d'amener de l'Hydromel en quantité et des verres bien sûr.

La rapidité d'exécution du petit gobelin fut assez impressionnant pour que le sourire d'Underground s'élargit encore.
Son regard doré se posa sur les muscles du Viking et un autre sourire plus "spécial" s'y apposa furtivement.

Le jeune homme dit d'une voix tranquille :
Racontez-moi, qui est cette Main Noire et qu'est-ce qui vous êtes arrivés pour changer plusieurs fois de direction ? Pensez-vous ne plus changer d'avis ?

Il s'arrêta de parler un instant et ajouta : Je n'ai certainement pas vécu de périodes pénibles alors peut-être qu'en priant pour vous, tout s'arrangera également...
 

Les yeux du Viking se froncèrent furtivement. Il rêvait, où il
venait de voir le gars assis en face de lui reluquer ses bras?
Se sentant gêné, Harald frotta son bras, essayant d'ôter une
invisible tâche.


Quelque chose ne va pas? J'ai du sang séché, c'est ça?
D'où je viens, j'ai pas trop eu le temps de me laver...

La Main Noire? Elle est la puissance qui dirigeait autrefois
les Damnés. Cette même puissance, aujourd'hui disparue
à jamais, qui m'a aidé à contrôler ma rage.

Je suis un Berserker. Je m'en suis rendu compte juste avant
de quitter la Garde, pour préserver les miens. J'étais un danger
pour moi-même, un danger pour mes Frères.

C'est avec plaisir que je te montrerai un échantillon de cette
rage sur un champ de bataille. Tu verras Bara'Särk revenir
de temps à autre. Malgré ce douloureux passé, il reste enfoui
au fond de moi, et apparaît quand telle est ma volonté.

Pour répondre à ta question, non, je ne changerai pas d'avis.
Ma place est auprès des miens, et je m'en veux encore d'avoir
baissé les bras tout à l'heure...

Harald lança un regard vers le gobelin sensé apporter la
boisson. Ne le voyant venir, il commençait à s'impatienter.
Malgré sa certitude sur le fait qu'il n'avait point changé, le
Viking semblait beaucoup plus nerveux qu'à l'accoutumée.
Sans doute quelques séquelles acquises sous l'emprise de
la Main Noire.

 

Oui, Oui, c'était du sang séché...

Underground sourit intérieurement de la réaction du Viking. Peut-être était-il plus "féminin" que son apparence le montrait.

D'accord... Donc, d'après ce que vous dites, vous n'allez pas quitter de si tôt votre famille si vous y êtes accepté...

Ma foi, je serais fier de me battre à vos côtés... Vous me semblez d'une carrure assez large pour supporter bien des peines et je dois dire que vous me semblez bien sympathique.

Le gobelin arriva enfin avec un tonnelet d'hydromel et quelques verres. Il servit le Viking et le jeune homme. Puis il s'éclipsa rapidement, continuant de servir les autres "invités".
Underground regarda distraitement son verre, le regard perdu au loin.

Puis il releva la tête et en fixant un instant le Viking il lui expliqua qu'il était "homme d'église" et qu'il se chargeait de prier pour les Gardes afin qu'ils entrent jour après jour dans l'arène sans se soucier du jour d'avant.

Puis il lui posa la question habituelle. Qu'allait-il apporter à la Garde en y revenant ?

 

Le Viking n'était pas au bout de ses surprises. Un homme d'église.
Il y avait bien longtemps qu'il n'avait pas pénétré dans un temple.
Il y avait d'ailleurs bien longtemps qu'il n’avait pas... Mais ceci
était une autre histoire.
Et voilà qu'on lui posait la question tant attendue, celle qu'il avait
posé de nombreuses fois à de jeunes recrues perdues en ces lieux.


Déjà, virer ces gobelins qui pullulent, et les remplacer par de jolies
serveuses des contrées nordiques...
Et plus sérieusement, vous aurez à votre disposition les mêmes valeurs
qui ont fait ma gloire d'autrefois, et qui font encore la gloire du Warfo.
Je me plierai aux volontés du Conseil, en ce qui concerne mes épreuves.
Il pourra ainsi juger si mes capacités sont telles qu’elles l’étaient lors de
mon départ.

A savoir mon omniprésence à vos côtés sur tous les champs de bataille.
Mon expérience des guerres contre d’autres alliances. Mes apparitions
régulières ici-même. Et en parlant de la Tour, justement...

Je souhaiterais, avec le temps qu'il faudra, récupérer mes fonctions
de videur dans un premier temps, et enfin à plus long terme celui
d'intendant, qui me manque, il faut l'avouer.

Mais je ne suis pas pressé, et je m'en remets à vous tous, mes Frères.
Portez moi cette confiance que vous me vouiez autrefois. Je ne vous
décevrai pas, j'en fais le serment.

P'tit Dino avait un rêve qui s'appelait Castel Warfo.
Ce rêve n'est pas mort avec son départ pour le Palais.
Et je pense faire partie intégrante de cette Garde
que j'ai laissé derrière moi, et à qui je ne tournerai
jamais le dos à l'avenir, parole de Viking...

Les yeux d'Harald brillaient de la liesse d'autrefois, tout en mentionnant
ses aspirations et son passé à la Garde. Il saisit son verre d'hydromel,
en but de longues gorgées, avent d'éructer bruyamment, ne se souciant
guère des réactions alentours.

 

L'homme au visage blafard laissa un certain silence se poser entre lui et Harald puis réfléchit et dit lentement :

Bien, j'espère de tout cœur que vous serez pris et reviendrez parmi les vôtres...

Il lui sourit, peut-être pour le rassurer puis :
Pas P'tit Dino, mon cher... Darhaines et Heimdall... Comme vous pouvez le constater, j'ai lu les archives de notre rousse...

Il fronça légèrement les sourcils signe qu'il allait poser une question dur : Par contre, je tiens à préciser que votre départ avait rendu l'alliance bien instable... En effet, dès lors que vous êtes partis, nombre de camarades se sont évaporés et lorsque je suis arrivé, l'ambiance n'était pas des plus joyeuses... Ainsi, je me demande... Feriez-vous la même erreur ? Iriez-vous jusqu'à nous laisser à nouveau et rendre l'alliance plus fragile encore ?

Le regard conciliant, il attendait vivement une réponse.
 

Sa demande faite, Antje s'était détournée de Corenléo pour saisir au passage l'un des gobelins qui remplaçait les petits péruviens, et lui commander un verre de vin qu'il lui apporta presqu'aussitôt.

Les conversations allaient bon train tout autour, et certaines lui inspiraient des sentiments des plus contradictoires, ou un peu de nostalgie - un peu plus.
Kassar n'était pas exactement le type de créature que l'on voyait souvent au sein de la Cité, sauf peut-être dans les Bas Quartiers - il y avait de tout, là-bas.
En la Garde, il espérait trouver une famille, plus que des compagnons d'armes, apparemment, lui qui avait été longtemps rejeté par les siens, et n'avait pas non plus cherché à s'en faire accepter, d'après ses dires.

Tout en observant le liquide bordeaux, notre elfe continua à laisser traîner ses oreilles un peu partout, l'air de rien : Les paroles d'Harald, qui avait été un compagnon de choix à la Garde, puis à la Légion, la confortèrent dans l'opinion qu'elle avait de lui.
Un grand Maître d'Armes, un personnage intéressant qui n'avait jamais vraiment perdu de vue les...

Son regard se durcit, l'expression de son visage également.

Le souvenir de la crise au cours de laquelle de nombreux Gardes, qu'elle n'avait qu'à peine connus pour la plupart, avaient quitté le navire, n'était pas la cause de ce radical changement d'attitude, non.
Plus que cela, c'était le sentiment que tout, du ton adopté aux paroles choisies, était une agression à l'encontre du Viking : En temps normal, Antje n'aurait déjà pas apprécié que l'on malmène un postulant de la sorte, mais là, c'était la goutte qui faisait déborder le vase.

L'elfe prit quelques instants pour se calmer : Remarquez, au fond, elle commençait à n'en pas moins penser.
Lui comme elle s'était retrouvés ici en même temps, presque pas hasard : Ils n'étaient pas venus pour des raisons similaires, mais s'en étaient rendus au même point, réintégrer le Corps de Garde.
Antje se demanda quelle tête ferait Underground si elle lui demandait de quoi sa question aurait eut l'air, si ce n'était pas les Damnés qu'Harald avait choisis un peu avant, dans le but de mieux contrôler le Berserker qui mettait ses alliés en danger.
Elle se demanda s'il leur faudrait se justifier toujours, s'il serait jamais considérés de nouveau comme des Gardes et des compagnons à part entière, et, pour la première fois ce jour-là, Antje se demanda également si revenir était une bonne idée.
Quel intérêt cela avait-il, si le prix à payer était de demander un pardon qui n'avait pas lieu ? Des explications, oui, mais pour le reste ?
Lui demanderait-on également des informations, le nom des espions à la solde de la Légion, lui demanderait-on de ramper en signe d'expiation, pour avoir un jour choisi la Main Noire ?
Elle chercha son souffle un instant, reprit son calme : Cette dernière assertion n'avait aucun sens, l'elfe en avait pleinement conscience, même s'il ne s'agissait que d'une ' suite logique ', quelque part.


" Maître Underground, c'est cela ? " fit-elle en souriant doucement, son regard froid créant un étrange contraste avec l'expression avenante de son visage,

" Excusez-moi de prendre part à votre conversation.

Etant dans un cas similaire à celui de mon collègue... j'ai pris sur moi d'écouter votre conversation quelques instants.

Dites-moi... "

La jeune femme reposa la coupe de vin qu'elle tenait de sa main nue sur la table, en un geste gracieux, mesuré, étrangement violent pourtant : Brutal.
Une froide impression s'insinua entre son interlocuteur et Antje, quand il ne manqua pas (quoique ?) de réaliser que ses mouvements avaient quelque chose de... tranchant, et que tout en l'elfe respirait le contrôle de soi.


" Vous qui reprochez à Harald d'être parti et d'avoir laissé une Garde fragilisée... "

" ... Nonobstant le fait que vous n'étiez pas là, et devriez donc laisser cette partie de l'interrogatoire à une personne qui l'était, si vous vous souciiez vraiment d'avoir une bonne compréhension de sa version de l'histoire... Oui, nonobstant cela, "

Antje fit une petite pause, le temps de reprendre une gorgée de vin, avant de fixer de darder de nouveau son regard glacial sur Underground, et de reprendre :

" Et nonobstant le fait qu'il vous paraît normal de presqu'accuser un postulant manifestement de bonne volonté - Ce qui dénote également le peu de remise en question, celui-là même que l'on reprochait à la Légion des Damnés, "

Elle se retourne complètement : Jusqu'à maintenant, elle leur tournait en effet le dos, trop occupée à saisir la conversation entre Kassar et Corenleo.

" Dites-moi, qu'est-ce que vous voulez entendre d'Harald, de nous ?
Des excuses, pour ne plus nous êtes sentis à notre place, pour avoir décidé, pour notre propre bien et pour le vôtre, de quitter un Corps qui ne nous correspondait plus de bien des manières ? "

Au fur et à mesure qu'elle parle, Antje semble se calmer : Ses muscles crispés sous la besantine se détendent, son poing serré s'ouvre de nouveau, l'expression de son visage revient à la douce indifférence.
Etrangement, ceux qui la connaissent diraient que ce n'en est que plus inquiétant. Comme si une fois sa décision prise, la tempête se noyait pour laisser la place à quelque chose de plus pervers.


" Je me trompe peut-être : Sûrement, même.
La Garde que j'ai connue aurait demandé des explications, une version de l'histoire, plus que des justifications concernant des évènements qui ne peuvent être imputés à une seule personne.
Je me plais à penser que cela n'a pas changé... " dit-elle gentiment, avant de reprendre une gorgée de vin.

" Excusez encore mon intervention, ce n'est pas dans mes habitudes : J'ai vu rouge, l'espace d'un instant, mais à la réflexion, connaissant la Garde...
C'était totalement inapproprié, je suppose.
Mon passage à la Légion m'a laissée quelque peu sur la défensive, comme vous pouvez vous en douter : Les échos des conflits survenus en Tribune Libre vous seront parvenus. " termine-t-elle enfin, avant d'adresser un sourire mi-encourageant, mi-désolé au Viking.

Mais ses yeux... ce regard froid, presque mort, ne semble pas dire exactement la même chose.

 

L'homme à la peau pâle sembla pâlir encore. Il n'attendait certes pas une réaction "virulante" de la Drow-Suisse... Il la regarda parler encore et encore et essaya de comprendre tout ce qu'elle disait.

Puis lorsqu'elle eut fini, il dit lentement :
En tant qu'homme d'église j'ai certainement des idées bien arrêtées sur les choses. Je ne faisais qu'énoncer des faits... Il est vrai que je n'étais pas là lors de ces déchaînements de passion, mais j'en ai entendu bien des histoires.

Peut-être ai-je le regard vicié, mais si j'avais été à votre place, j'aurais trouvé cela lâche de quitter l'alliance ainsi... Non pas que le fait de la quitter soit mal, mais plutôt la façon...
Maintenant... Je ne vous prends pas pour des lâches... Chacun à ses raisons bonnes ou mauvaises et au fond le plus important est que vous soyez revenus...

Underground hocha gravement la tête, un très fin sourire sur ses lèvres mauves. Puis il regarda Harald et lui dit d'une voix mélodieuse : Ne soyez pas vexer par mes paroles... Il fut un temps j'aurais tout compris, mais mon esprit est occupé ces temps...
Il pensait à la mission qu'on lui avait confié, puis le sens de la foi et de la croyance prit le dessus sur ses pensées négatives. Il but tranquillement un verre d'hydromel en prenant soin de ne plus dire d'idioties.
 

Harald était resté bouche bée face à cette accusation. On lui reprochait
d'avoir semé le trouble autrefois. Certes il était parti, mais les raisons de
son départ semblaient avoir été incomprises.

Antje avait jailli à son secours, lui-même ne sachant que répondre à
ce coup qui lui allait droit au cœur. Il but lentement une gorgée d'hydromel,
tandis que la drow entamait sa plaidoirie.
Se levant de table, posant une main sur l'épaule de l'elfe noire, il lui
murmura:


Laisse, c'est inutile... Je vois qu'il est plus facile pour certains de rejeter
la faute sur d'autres que de voir la vérité en face.

Se tournant vers Underground, il continua:

La Garde a traversé une crise, durant laquelle je n'étais que très peu présent.
Il m'aura fallu un mois d'éloignement pour constater à mon retour de pèlerinage
dans les contrées Nordiques, que l'ambiance avait fort changé depuis ce jour
heureux où j'ai rejoint mes Frères pour la première fois.

Que l'on m'impute cela, soit...

J'aurais au moins pris une décision au moment opportun, celui de m'éloigner,
de trouver cieux plus cléments ailleurs qu'au Castel. D'autres Maîtres ont suivi,
mais bon nombre comptaient déjà le faire.
J'aurais pu comme certains me contenter de rester en retrait, de prendre les
choses au second degré, laissant les choses se désagréger petit à petit...
Pour ensuite remettre la faute sur d'autres.

Mais non, je suis parti. Et aujourd'hui à nouveau, je pars.

Je constate que les choses n'ont pas tant changé que ça, et je ne me sens
pas d'apporter avec moi encore quelque sinistre augure quant au futur de la
Garde.

Car qui sait quels faits m'incrimineront par la suite?
Le fait de revenir encore vers des personnes qui m'étaient chères?
C'est en prenant du recul, et en renouant le contact avec des personnes
aimées que l'on se rend vraiment compte à quel point nous les apprécions.

Le viking approche de Corenléo, une larme roulant sur sa joue.

Merci pour ton soutien mon frère. Je ne te serai jamais assez reconnaissant
pour tout ce que tu as pu faire pour moi. Mais il faut savoir également
renoncer lorsque les choses se gâtent trop. Paix à toi mon Frère, et puissions
nous nous croiser à nouveau.

Harald se dirige ensuite vers Alista. Il déposa une tendre bise sur sa joue,
effleurant sa main en s'éloignant d'elle.


Embrasse Theodora pour moi, je te prie. Jamais pareille beauté n'aura comblé
mon cœur avec autant d'amour. Mes dernières pensées en quittant cette
Tour seront pour elle.

Puis, juste avant de disparaître pour la dernière fois dans les escaliers,
Le Nordique lance un coup d'œil au Wolfen.


Bonne route à toi, Homme-Loup. Nous nous reverrons dans la Vie ou la Mort!

L'immense silhouette s'enfonce alors dans l'obscurité, d'un pas lent, un poids
incalculable sur les épaules. On aurait pu s'attendre à l'entendre gémir ou
pleurer. Mais il n'en fut rien. Harald d'Östermark n'allait pas en guise de
dernière sortie offrir pareil spectacle. On entendit un vague murmure, qui
partit ensuite en chant puissant, résonnant dans toute le Tour, un dernier
hommage à son "Père"...



Now the crowd breaks and a young boy appears
Look the old man in his eyes
As he spreads his wings and shouts at the crowd
In the name of God my father I fly

His eyes seem so glazed
As he flies on the wings of a dream
Now he knows his father betrayed
Now his wings burn to ashes to ashes his grave

Fly on your way like an eagle
Fly as high as the sun
On your wings like an eagle
Fly and touch the sun

...
 

La nuit était claire, la nuit était douce, et ironie du sort, lui faisait penser à celle où elle avait décidé de fouler le sol de cet endroit pour y soutenir sa candidature.

Mais la Garde n'était plus, engluée de ce qu'elle nommait " famille " et qui n'était plus que mascarade... les évènements du jour, Antje le pensait sincèrement, lui donnaient raison.
Où étaient ses vieux camarades quand elle avait eu besoin de leur soutien et de leur compréhension, si ce n'est dans la foule qui leur jetait des pierres, et aurait-elle dû accepter sans broncher qu'ils bafouent ainsi son honneur, en la croyant indigne, soudainement, parce que certaines de ses allégeances avaient été revues ?

Remarquez, ce n'était certainement pas les seules raisons, encore que le fait qu'elle ait refusé de se plier aux épreuves de la milice, en croyant avoir droit à un procès en règle au lieu de ce semblant de justice, fournisse le prétexte idéal.
 
L'elfe noire eut un sourire amer, finit de plier son paquetage et fit un tour sur elle-même histoire de jeter un dernier regard à cette chambre qui avait été la sienne si longtemps.

Elle n'omit pas de faire son petit tour par la cuisine, son fief d'entre toutes les bibliothèques et les salles d'armes.

En passant dans les couloirs vides à cette heure, la femme se remémora bien des temps et des souvenirs, de beuveries en discussions houleuses et préparations au combat, là-bas, dans les Arènes, de l'arrivée de nouveaux compagnons au départ d'anciens, de gâchis en désespoir et de rires aux larmes.
Le meilleur était derrière elle, Antje n'en doutait pas, et c'est avec un sourire un peu moins douloureux qu'elle laissa l'imposante porte derrière elle et traça la route, bientôt rejointe par l'ork.

Les deux se retrouvèrent rapidement sur l'Agora où la jeune femme prit sur elle de faire leur promotion, parce que le genre orc massif n'attire pas les foules, sauf peut-être sur le marché, eh.

 

Il les regarda partir, se demandant si les mots avaient dépassé la pensée.
Il se dirigea dans la tour pour aller prier en silence.

 

Commentaires

Alistouille le 26-07-2010 à 18:51:04
Pour les péruviens c'est normal. Ils n'existaient pas car le joueur qui les avait apportés n'était pas là. Alors On a engagé des êtres pour servir Clin doeil
Alistouille le 26-07-2010 à 18:50:18
C'était pour les tester et les paroles se sont envolée... Le but n'était pas de les clasher à la base :s
oliviou le 23-07-2010 à 17:11:06
Un début de discussion assez classique pour un recrutement. Puis une question maladroite et un tribunal qui juge coupable d'avance. Et des conseillers qui n'interviennent pas pour mesurer les propos. L'ambiance devient malsaine, c'est dommage. Et on reperd des personnages intéressants. Bref, un chapitre à oublier.

Les vers en anglais demeurent incompréhensibles pour moi. Et les péruviens qui sont remplacés par des gobelins Pleure1.