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[RP] Gabrielle (06.09.2005)

Gabrielle	Zandramas

Gabrielle allait donc être une vampire mais pas tout de suite... D'abord, elle se dit qu'elle allait se promener le long de la cascade de l'Eternité en pleine journée... Le soleil tombait doucement sur son visage pâle, ses cheveux tombaient sur ses épaules et bougeaient au grès du vent, passant de temps en temps devant ses yeux bruns clairs.

Elle avança vers la cascade et eut soudain envie de s'y baigner... Elle fit tomber sa robe et entra doucement dans l'eau fraîche... Elle nagea un peu et se mit sous la cascade pour que l'eau lui fasse un massage sur ses épaules frêles... Puis elle sortit de l'eau, elle ruisselait et elle s'allongea au bord de l'eau... se laissant sécher par le soleil brûlant...

Elle s'endormit alors au soleil une de ses mains dans l'eau, l'autre sur sa poitrine nue.

Une silhouette recouverte d'une épaisse pèlerine de velours noir doublée de soie rouge arriva à la cascade, un panier en osier à la main. De par ses formes, on devinait aisément qu'il s'agissait d'une femme. Son capuchon, relevé sur sa tête, cachait totalement son visage et ses mains étaient recouvertes de gants de cuir noir. Sa marche, spectrale, était comme un doux flottement à la surface du sol.

Elle s'approcha de la jeune femme nue qui dormait et s'accroupit à ses côtés, effleurant de son gant sa joue pour la réveiller.

Gabrielle, dit-elle doucement, d'une voix douce et chaleureuse. Gabrielle, réveilles-toi mon enfant.

La femme alla s'asseoir en tailleur sur la rive de la cascade et posa le panier par terre, observant le soleil qui se reflétait joyeusement dans les remous coléreux de la cascade de l'éternité.

Elle retira le linge qui recouvrait le panier qu'elle avait apporté et en sortit une bouteille d'hydromel et quelques fruits frais. Fraises, pèches, raisins, melon... Il y en avait pour tous les goûts.

Je t'ai apporté à déjeuner ma belle enfant, habilles-toi et viens t'asseoir avec moi.

Au fond du panier reposaient deux coupes de crystal très fines et stylées, des coupes que Zandramas ne sortait que dans les grandes occasions.

Gabrielle rêvait et fut tiré à la réalité par une main très douce. Elle ouvrit les yeux doucement et une forte lumière l'aveugla un moment. Elle posa sa main sur ses yeux et garda les yeux entreouverts. Elle regarda entre ses doigts fins et reconnut Zandramas... Ce que sa voix était belle... Elle l'emportait dans des pays merveilleux !

Elle se leva doucement et se rendit compte de sa nudité rapidement... Ellee rougit doucement et passa sa robe en satin doré. Elle regarda la femme et lui fit un grand sourire : J'ai en effet une petite faim...

Que le réveil était doux quand elle était là... Elle la regarda de ses yeux bruns très clairs, presque jaunes et demanda : Bien rentrée hier soir ?!

Elle passa sa main sur la morsure qui avait déjà cicatrisée. Elle lui faisait un peu mal et un instant, Gabrielle crut que ce qui c'était passé la veille était un rêve... Que ce n'était pas la réalité... Elle demanda alors innocemment : Pourquoi se cacher sous un manteau, belle dame ?

Zandramas sourit, sourire imperceptible vu l'ombre qui recouvrait son visage. Doucement, elle retira un de ses gants. Pas entièrement, juste un peu, à peine une seconde. Instantannément, la peau commença à brûler. Des cloques se formèrent sur la soie de sa chair et une vapeur épaisse se dégagea des blessures causées par le soleil.

La vampire aussitôt remit son gant en place, observant avec attention la réaction de la jeune mortelle.

Parce que le soleil est mortel pour nous, vampires, mon enfant.

Sa voix était douce et se voulait rassurante. Elle ne voulait pas effrayer sa future fille, mais elle devait lui exposer les bons comme les mauvais côtés de la vie d'immortelle.

La plupart des créatures de la nuit dorment le jour, ou ne sortent du moins pas de leur tanière. Un cercueil est ma couche et c'est là que j'y repose tant que le soleil poursuit sa course dans le ciel. Mais aujourd'hui est un jour important et je voulais le passer avec toi.

Zandramas jeta un regard à l'ombre réconfortante que renvoyaient les arbres un peu plus loin.

Si nous allions nous installer à l'ombre, là-bas, que je puisse retirer cette pèlerine?

La cape de la vampire préservait peut-être son immortalité, mais le soleil n'était pas moins brûlant et sous cet épais manteau, elle avait très chaud.

Elle fit une grimace lorsqu'elle vit la peau de Zandramas brûlé. Elle regarda Zandramas avec inquiétude puis elle hocha la tête et elles allèrent sous les arbres qui étaient un peu plus loin. Sur le cheveux, le soleil se posa doucement sur sa chevelure qui avait des reflets grisâtre voir bleu suivant l'angle entre le soleil et ses cheveux.

Arrivées sous les arbres, elle demanda à Zandramas : Pourquoi as-tu dit hier soir qu'il fallait que je profite des fruits et de tout cela ? Elle montra le panier rempli de fruits et d'une bouteille d'hydromel.

Elle sourit à Zandramas doucement et elle prit le bras que Zandramas avait exposé au soleil, elle retira doucement le gant et observa la blessure : Est-ce que cette blessure restera ainsi ?! Elle doit se guérir comme des blessuress "humaines" ?!

Gabrielle était assez naïve, il est vrai... Elle avait vécu dans une ferme avec son père et n'avait pas beaucoup eu d'occasion de sortir de chez elle. Manque d'argent, manque de connaissance de son père, éducation stricte mais juste... Elle regarda alors Zandramas en quête de connaissances.

Zandramas retira doucement sa pèlerine, sa chevelure rousse retombant sur ses épaules. Elle portait une simple robe de soie verte, qui mettait en valeur ses yeux couleur d'émeraudes. Son regard était perçant, comme celui d'un chat et sa peau d'un blanc immaculé semblait poudrée, le soleil n'ayant pas touché ses joues depuis fort longtemps. Ses lèvres était d'un rouge intense, gorgées de sang. Elle portait à la ceinture une dague à la lame noire, cadeau offert par son époux lors d'un de ses voyages.

Elle posa ses yeux sur la jeune mortel. Son regard était débordant d'amour et de fièreté. Cette jeune femme, avec la curiosité qui l'animait, ferait d'elle une élève modèle et elle avait hâte de commencer sa formation de vampire. Mais elle réalisait qu'elle avait aussi peu de connaissances et d'expériences de sa vie de mortelle et trouva qu'il était dommage qu'elle ne puisse profiter plus longuement de sa jeunesse.

La vampire ouvrit la bouteille d'hydromel et remplit les coupes tout en répondant à sa future fille.

Les vampires ne se nourissent pas de la même façon que les humains Gabrielle. Tu nous as vu hier boire le sang de Devil Dante, qui est maintenant un des nôtres, et tu as aussi connu ce qu'était être la victime d'un vampire quand nous nous sommes abreuvés au tien. Les vampires boivent du sang pour se nourir. La nourriture demeure un agréable souvenir pour moi, mais elle est maintenant fade. Les fruits n'ont plus aucun goût. Et l'alcool... l'alcool n'a plus aucun effet sur moi, bien que je l'apprécie toujours.

Elle donna un verre à la jeune fermière et leva le sien devant elle en esquissant un léger signe de tête pour boire à la santé de sa future apprentie. Puis, elle porta la coupe à ses lèvres, buvant avec plaisir le doux nectar qui réchauffait sa langue et sa gorge, éveillant ses papilles par son goût à la fois un peu fort et sucré.

Elle tendit une fraise à la jeune femme, regardant ce fruit, qui avait toujours été, de sa vie de mortelle, son préféré. Une lueur de regret brilla un instant dans ses yeux, mais elle chassa rapidement ces pensées. La vie qu'elle avait maintenant la comblait plus que ce qu'elle avait pu connaître durant ses errances sur Terre comme en Enfer.

Zandramas observa un instant sa main et effectua un mouvement de tête pour inciter Gabrielle a regarder également. La blessure avait déjà presque totalement disparue.

Si la vie de vampire comporte certains désavantages, elle n'en est pas pour autant dépourvue d'avantages mon enfant. Nous avons le pouvoir de guérir beaucoup plus rapidement de nos blessures et ce pouvoir prend de l'empleur avec le temps. Si cette blessure appartenait à Gunthar, nous n'y verrions déjà plus rien. Il se regénère beaucoup plus rapidement que moi. Je suis encore une jeune vampire, mais déjà, j'ai constaté l'amélioration de mon don obscur.

Elle prit la main de la jeune mortelle. Le contact de cette peau chaude et pleine de vie sur la chair froide de la vampire était un délice et elle caressa doucement le dessus de sa main avec son pouce. Son regard était plongé dans le sien.

Il y a encore bien des merveilles dont tu ignores l'existance, mais tu ne peux tout apprendre en un seul jour, et il y a certaines choses que je veux que tu découvres par toi-même quand tu nous auras rejoints dans la nuit éternelle. Mais sache que je n'aurai plus grande fierté que de t'avoir comme fille.

Elle but le verre d'hydromel que Zandramas lui tendait... C'était sucré et doux, elle n'en avait jamais goûté mais c'était succulent. Elle prit une fraise, un fruit inconnu de son père le fermier et l'apprécia à sa juste valeur...

Elle prit un fruit à chaque fois et goûtait avec hardeur ces nouvelles découvertes.

À chaque fois, elle regardait Zandramas et disait : Mmmhhhh, c'est bon !

On aurait dit un nourrisson qui découvrait le goût et les couleurs de la nature... Puis elle regarda la blessure de Zandramas... Elle avait disparu...

Zandramas tenait sa main avec la sienne et elle la regarda dans les yeux lorsqu'elle lui dit qu'elle voulait être sa mère. Le coeur de Gabrielle battit à tout rompre et sans vraiment réfléchir elle s'approcha de la vampire et posa sa tête contre son buste. Elle leva la tête vers Zandramas et dit doucement : Moi aussi, je serais heureuse d'être ta fille...

Comme cela était étrange ! Elle la connaissait que depuis un jour et pourtant elle était des plus sincère avec elle... Comme si elle la connaissait depuis toujours. Elle tenta d'écouter son coeur battre mais ne l'entendait pas... Elle se demanda pourquoi mais ne posa pas la question profitant d'être contre Zandramas.

Innocente, elle demanda : Est-ce qu'il y a aussi des beaux hommes en quête d'amour ?

Elle venait de se rappeler qu'elle était seule... Jamais eu de petit copain... rien... Elle avait envie maintenant d'une présence auprès d'elle. Zandramas... Sa mère ?!... Elle en rêvait déjà !

Zandramas obervait Gabrielle avec amusement alors qu'elle découvrait pour la première fois tant de saveurs qui lui seraient bientôt enlevées. La jeune femme devait découvrir autant de choses qu'elle le pouvait avant de dire adieu à la vie qui battait en son sein.

Quand la mortelle posa sa tête sur sa poitrine, elle referma ses bras autour de ses épaules, l'accueillant comme une mère serre son enfant contre son coeur. Puis, elle surprit les pensées de la jeune femme et répondit à sa question muette.

Tu n'entends pas mon coeur battre car il s'est arrêté. Je suis morte le jour où je suis devenue vampire. C'est pourquoi nuit après nuit, je dois m'abreuver à la vie des mortels de la cité. Je suis faite de chair et de sang, mais je ne suis pas humaine. Je ne le suis plus depuis que mon époux m'a choisit comme compagne.

Doucement, elle caressa la chevelure d'ébène de celle qu'elle aimait déjà comme sa fille. Son regard se perdit dans le vide.

Des hommes en quête d'amour... oui, il y en a. Plusieurs même. Mais tous ne sont pas dignes de confiance. Peut-être souffriras-tu, peut-être non. Tu te laisseras guider par ton coeur, comme le font toutes les femmes. Si tu nous rejoins à la Forteresse volante, tu verras que nombreux sont les guerriers solitaires en mal d'amour qui ne demandent qu'à t'aimer. Je saurai t'en présenter, le moment venu.

Zandramas repoussa légèrement Gabrielle, la regardant intensément. Elle était d'une beauté incroyable. La finesse de ses traits, la pureté de sa peau, le feu de son regard doré, sa silhouette gracieuse.

Aucun homme ne te résistera mon enfant. Tu es belle comme la nuit et les mortels qui croiseront ta route supplieront tous le Prince des Ténèbres de leur accorder la damnation éternelle pour un seul baiser, fut-il mortel, venant de tes douces lèvres.

Elle aimait les mains de Zandramas... Si douce malgré son aspect de vampire... Et ses forces démoniaques...

Elle regarda Zandramas dans les yeux et fit un sourire malicieux : Je serais heureuse que tu me guides... J'ai un peu peur de me blesser...

Elle pensait bien sûr à la blessure morale qu'elle avait pu voir lorsque sa mère mourrut d'une maladie et que son père avait pleuré toutes les larmes de son corps.

Elle sourit au compliment de sa futur mère. Elle rougit un peu puis inconsciemment, elle gratta la cicatrice de son cou... Un petit filet de sang coula alors... Elle le sentit le liquide chaud couler sur son cou alors elle mit sa main dessus pour éviter de salir tout ses habits... Elle regarda sa main un petit peu rouge et elle passa sa langue dessus pour enlever le sang...

Elle regarda ensuite Zandramas avec une petite appréhension : Je ne suis pas encore une vampire, si j'aime mon sang ? Elle pencha la tête sur le côté avec curiosité. Elle toucha à nouveau la blessure et prit les dernières gouttes qui avaient coulés... Elle tendit sa main à Zandramas.

Zandramas soupira. Le moment de la transformation lui semblait encore bien loin. Elle aurait voulu en faire sa fille maintenant, à l'instant même. Elle était impatiente de compter cette jeune femme pleine de potentiel parmi sa famille et voulait plus que tout en faire sa disciple.

Tu n'as pas à avoir peur mon enfant, je te guiderai. Je serai là, pour chacun de tes premiers pas. Tu ne souffriras nullement l'abandon ni aucune blessure, physique ou morale, tant que tu resteras à mes côtés.

Quand Gabrielle posa la main sur sa morsure, ses yeux suivirent son geste. La pensée de ce sang si divin qu'elle avait goûté la veille hantait son esprit et ses canines s'allongèrent sensiblement. Puis, elle vit le sang couler légèrement sur son cou, ce sang pourpre, comme une invitation à laquelle elle résistait avec peine.

Elle posa les lèvres sur la main que lui tendait la jeune mortelle, goûtant une seconde fois ce sang qu'elle aimait tant. Jamais elle n'avait goûté nectar plus exquis.

Non mon enfant, le fait d'aimer le goût du sang ne fait pas de toi une vampire. Mais tu as certes des prédispositions!

La vampire regarda à nouveau les deux petits plaies sur le cou de Gabrielle, puis une éclair passa dans son regard émeraude. Elle leva une main et, se concentrant, fit allonger un de ses ongles. De ce dernier, elle se coupa l'index de l'autre main. Une goutte de sang perla sur celui-ci.

Lentement, incertaine de l'effet qu'aurait cette action, elle avança sa main vers le cou de la jeune femme, déposant son sang d'immortelle sur ses blessures. Elle plissa les yeux, attentive, et un sourire se dessina sur son visage alors qu'elle constatait que ce sang, qui avait le pouvoir de la régénérer elle, pouvait aussi le faire sur cette mortelle. Doucement, la morsure se cicatrisait.

Voilà qui est mieux, dit-elle en regardant affectueusement la belle Gabrielle avec un sourire épanoui. Encore maintenant, elle découvrait avec émerveillement les pouvoirs des vampires.

La morsure avait cicatrisé parfaitement... il restait juste un petit point plus foncé.. comme un grain de beauté. Gabrielle ne souffrait plus. Elle regarda sa futur mère dans les yeux et cette dernière put voir de la joie dans ses yeux bruns clairs...

Gabrielle prit à nouveau Zandramas dans ses bras. Chaque parcelle de son corps donnait un sentiment de paix et de tendresse pour la vampire.

Elle se collait contre elle, ses cheveux se posant doucement sur ses épaules, ses mains fines s'étaient posés sur sa nuque et elle lui fit une bise sur sa joue fraîche...

Puis elle s'écarta légèrement et lui demanda : Aimes-tu encore te baigner ? Quels sont les nouveaux pouvoirs que tu as... Elle faillit dire mère mais remplaça ce mot d'affection par : Zandramas ?!

Ses yeux pétillaient la vie, elle sourit et ajouta avec un grand sourire : Parles-moi de toi !

Zandramas s'abandonna à la chaleur de la douce mortelle, attendrit par la fragilité de cette femme qui lui inspirait tant de sentiments auxquels elle n'avait pas l'habitude. Elle détestait sa fille Bellandy. Elle détestait toutes celles que Gunthar choisissait. Mais pourtant, elle s'attachait à Gabrielle comme elle ne l'avait jamais fait au paravent.

Elle regarda à nouveau cette femme qui lui avait donné toute sa confiance alors qu'elle ne savait rien d'elle. Elle lui rappelait quelqu'un, mais qui? Elle fouilla dans ses souvenirs, mais elle n'arriva pas à ce rappeler. C'était sans doute sans importance. Pourtant, elle avait peur, peur de perdre cette jeune femme qu'elle venait à peine de rencontrer. Peur de la perdre... à nouveau. Pourquoi?

La vampire repoussa ces questions qui lui embrouillaient l'esprit. La réponse viendrait d'elle-même, un jour. Sa fille la questionnait, et elle devait lui répondre. Elle avait tant de questions! Mais Zandramas avait l'éternité pour lui répondre!

J'aime beaucoup me baigner. J'aime la sensation de l'eau qui roule sur la peau. Dans cette cascade, il y a un bassin, juste au pied de la cascade, là, dit-elle en indiquant l'endroit du doigt. Les remous s'y engorgent en tourbillons violents. Le massage offert par cette eau mouvante est un délice.

La vampire se rappela la nuit où elle s'y était baignée, où elle avait combattu ce drôle de chevalier, où elle avait été surprise, batifolant dans l'eau, dévêtue. Elle cru sentir le sang lui monter aux joues, mais c'était sans doute une impression, car elle ne s'était pas nourrit ce jour-là et son sang était glacé dans ses veines.

Les pouvoirs que j'ai, tu les auras aussi, mais tu les découvriras pour la plupart par toi-même. Je ne peux tous te les citer car ils sont trop nombreux, mais aussi parce que je veux te laisser la surprise de les découvrir.

La vampire s'allongea sur le côté, s'appuyant sur son avant-bras, ses cheveux épousant l'herbe et les feuilles mortes qui recouvraient la terre.

Tu auras sans doute le don de lire dans les pensées. Il est très utile, tu le constateras rapidement. Tu pourras aussi te transformer en une créature de ton choix, sauvage ou fantastique. Par contre, tu ne devras en choisir qu'une seule, qui fera aussi partie de toi par la suite. J'ai choisit la louve, en souvenir d'une ennemi pour qui, malgré la haine qu'elle évoque en moi, j'ai beaucoup d'admiration. Tu pourras te déplacer par différents moyens. Nous aimons utiliser les brumes, mais ce n'est pas une généralité. Tu pourras contrôler l'esprit des mortels en leur imposant ta volonté.

Zandramas s'arrêta un moment de parler, réfléchissant à tout ce que sa vie de vampire lui avait apporté. Il y avait tant de choses à dire, mais tant à découvrir encore!

Voilà qui devra te suffire pour l'instant. Je veux que tu découvres le reste par toi-même. Je t'aiderai s'il le faut.

Zandramas ferma un instant les yeux, appréciant la douce brise qui venait lui caresser le visage. Gabrielle voulait qu'elle parle d'elle, mais elle détestait parler d'elle.

Sur moi, il n'y a guère à raconter. Celle que j'étais avant Gunthar est morte, et c'est très bien comme ça. Et celle que je suis maintenant, je la découvre encore!

Elle resta un instant songeuse, elle se dit en son fond intérieur que Zandramas cachait de hauts faits. Elle pensa qu'il valait mieux ne pas en faire allusion et la laisser tranquille. Elle s'était assise sur la mousse que couvrait le sol. Elle regarda sa mère et dit : Je pense que je vais aller me promener encore sous le soleil... Je te reverrais plus tard si ça te va !

Elle lui fit à nouveau la bise et lui sourit tendrement. Elle lui murmura : Merci pour toutes ses informations... J'ai hâte d'y être...

Puis elle se leva doucement, s'épousetta la robe et recula de quelques pas, le soleil vint alors sur sa peau blanche et elle ferma un instant les yeux. Elle les rouvrit et regarda Zandramas.

Zandramas regarda sa fille avec intérêt. En captant ses pensées, elle se dit qu'elle comprenait plus de choses qu'elle n'en avait l'air et cela lui plut. Elle lui sourit.

Va ma fille, ma douce enfant, va profiter du soleil. Ta mère peut bien attendre un peu pour profiter de ta présence!

La vampire se leva et enfila sa pèlerine et ses gants. Puis, elle se concentra et invoqua la brume grisatre, qui l'enveloppa et s'envola vers la forteresse volante, laissa la jeune mortelle profiter des quelques heures qu'il lui restait.

Joyeusement, elle repartit vers la cité éternelle pour découvrir le monde qui l'entourrait. Le monde de la lumière qu'elle n'aurait plus l'occasion de voir de ses propres yeux.

Elle était heureuse d'avoir pu parler aussi longtemps avec sa future mère qui au fond était déjà sa mère... Même si ce n'était pas formel, elle se sentait proche d'elle.

Elle partit alors et se jura de revenir une soirée pour revoir sa mère tant aimée.

Commentaires

HELIOS le 22-08-2009 à 11:41:22
J'aime beaucoup ce RP, il est très bien écrit, et ce mode de narration du point de vue de chaque personnage est probablement le meilleur moyen de décrire les émotions de chacune au fur et à mesure que l'histoire évolue.


Ce que j'aime aussi, c'est que ça nous fait découvrir sous un angle nouveau le monde des vampires, avec d'un côté les lieux communs (les dangers du soleil, l'immortalité...) mais de l'autre le développement de tous ces dons, et surtout le contraste entre la vie de mortel et celle de vampire, je trouve que cette opposition entre les deux est réellement bien décrite dans ce RP.


Beaucoup d'émotions également dans ce post, des doutes et des incertitudes se mêlant à la curiosité et à la hâte de découvrir un nouvel état du côté de Gabrielle, et de la tendresse, de la fierté, et de l'amour du côté de Zandramas, là aussi je trouve que c'est super bien exprimé dans ce RP très bien écrit, on s'y croirait vraiment! Et tout est bien décrit, les personnages, les lieux, les sensations, ça plonge vraiment le lecteur dans l'ambiance!!


Continue comme ça, j'adore lire toutes ces histoires!

MeilaZic le 21-08-2009 à 22:56:06
Je n'ai lu que le début de cet article, mais je trouve que c'est très bien écrit!!! Je dois reconnaître que je n'ai pas beaucoup d'aisance avec le language, mais en tout cas je trouve cette histoire intérresante, elle permet de nous évader dans un autre monde...