Auteurs :
Chronos
Wismerhill
Mary_ombres
Bastos
Heatseeker
Kurt Bremen
Harald
Un froissement de draps... Une grimace sur le visage, Alista se réveilla seule dans ses quartiers... Il était déjà parti... Dommage...
Elle s'étira... Elle venait de faire une petite sieste après avoir passé le début de journée à regarder ses fidèles compagnons...
Elle se leva puis monta à la salle principale habillée dans une jupe mi-longue aux couleurs de la garde. Elle poussa la porte ne se rappelant que vaguement de quelques instants avant de sombrer dans le sommeil... Elle approcha de la table et salua Wismerhill puis salua Mary Ombres...
Elle n'avait jamais vraiment pu lui parler mais en cet instant infime, elle eut envie de faire connaissance. Elle se retint de poser des questions et en entendant parler d'un seau, elle se rappela avec nostalgie...
C'était grâce à elle que Harald avait reçu un seau d'eau sur la tête puis elle se souvint de son chevalier, et amour qui venait la trempée, elle, assise sur sa chaise préférée...
Que de souvenirs... Son cœur se serrait...
Un individu étrange s'approcha de la porte de la tour. Il avait des cheveux blancs qui tombaient en cascade jusqu'a la taille, et des yeux gris, si beau et si dur, si doux et pourtant si froid. Il était pâle, affreusement pâle, presque translucide. Il ne frappa mais indiqua sa présence aux gardes en parlant. Il ne déposa pas d'arme, il n'en avait pas. Il se mit à monter les escaliers avec lenteur...Vue son état actuel le temps ne le bousculait pas. Il arriva devant la porte de la salle de réception et frappa. Un rire muet le secoua, il riait de sa propre bêtise. Il s'imaginait un Warfo regardant la porte et ayant vue une main la traversé.
Comment Chronos avait il pu oublier si facilement qu'il était mort? Il traversa la porte. Personne ne l'avait vu. Dans un murmure il salua l'assemblée et alla s'assoir dans un fauteuil, attendant un éventuel contact. Il était venu la pour retrouver certains souvenirs...
Wismerhill réalisa que Mary et lui avaient fait le même cauchemar. Cela était encore plus inquiétant. Prendre le contrôle de l'esprit d'une personne n'est pas aisé, mais de plusieurs cela relève de l'exploit. Mais comment savait-il son prénom ... Le cauchemar avait-il des fondements de réel ?
Se tournant vers Mary
En tout cas quel qui soit, il aura intérêt à ne plus recommencer, je ne le supporterais pas deux fois ...
Pour ce qui est du seau...
Wismerhill vit Alista entrer dans la pièce et s'asseoir à la table, il ajouta en la désignant
Je crois que cette personne est plus apte à raconter toute l'histoire. J'ai raté le début et je suis juste un intervenant sur la dernière partie, regardant à présent Alista
Comment allez-vous ? Cela fait longtemps que l'on se croise sans jamais se parler. Peut-être auriez-vous du temps pour discuter cette fois-ci?
Mary vous êtes bien entendue invitée à discuter avec nous.
Pendant, ces paroles, un être avait traversé la porte. Quelle étrange façon de rentrer chez les gens ainsi. Mais avait-il la possibilité de faire autrement ...
Chronos sourit devant l'étonnement de Wismerhill… Il le salua d'un léger signe de tête et se mit à observer la tour...Elle n'avait pas beaucoup changé depuis son départ. Mais pourtant il avait l'impression d'avoir disparu si longtemps... Se trompait-il?
Wismerhill rendit son salut à l'individu étrange. Et se mit à l'observer pendant que celui-ci regardait les lieux. La façon dont le regard se promenait sur les environs faisait penser à Wismerhill que cet individu était déjà venu, mais ne donnait pas de précision sur le principal intérêt. Quand ?
Quand à sa façon de rentrer, qui peut traverser une porte de cette façon ? Un fantôme ? Non, Wismerhill ne croyait pas aux fantômes, même si certaines rumeurs courraient ...
Enfin, en attendant que Mary les rejoigne et qu'Alista sorte de sa rêverie, il avait tout le temps d'observer, discrètement, l'individu. Il finirait bien par découvrir quelque chose ...
Wismerhill observa quelque chose d'étrange. Par moment l'air semblait se troubler, se déformer comme au dessus d'un sol très chaud. Il ne savait dire l'origine de cette déformation mais elle venait à coup sur du nouvel arrivant.
Chronos tourna la tête vers Wishmerhill, sachant très bien que le regard de celui serrait pointé vers lui. Ses yeux gris, se plantèrent dans ceux du guerrier...Il sourit...
Après le tour étrange que nous avait joué l'être de Tenebrae, je me sentais faible... et plus méfiante que jamais... quand un personnage traversa la porte d'entrée ! Décidemment ! J'aurai tout vu ces dernières heures ! Et cette fois je ne pouvais pas mettre ça sur le compte de l'alcool ! Je ne buvais que de l'eau depuis plusieurs jours !
Wismerhill m'invita à sa table... je l'y rejoignis sans oublier de prendre garde au nouvel individu entré dans la taverne...
Je m'assis en face de lui... et lui demandai :
Donc, Wismerhill... voilà tout ce dont je me souviens de vous, votre nom... si toutefois vous m'avez dit autre chose lors de la scène que nous a fait vivre Zion... que faites-vous par ici ?
Wismerhill vit la perturbation légère et temporaire de l'air. Elle venait à coup sur du dernier arrivé, cela ne se produisant que depuis son entrée ... Puis il tourna la tête et me regarda droit dans les yeux en lui souriant. Il ne put que répondre à ce sourire. Cet être le connaissait-il ? En tout cas il était bien mystérieux !
Mary se joignit à eux et se mit à l'interroger
Je ne me sais pas trop ce que j'ai pu vous dire lors de notre cauchemar partagé. Je n'ai que des souvenirs brumeux ... les présentations et c'est à peu près tout.
Donc on va recommencer à zéro, Je suis un voyageur, qui espère à la fois semer son passé ici mais aussi le retrouver.
Visiblement, Wismerhill restait énigmatique volontairement. La gène de parler de son passé ? Ou juste le fait de ne pas vouloir le confronter ...
Enfin comme tout le monde en quelque sorte ... Sinon je suis de passage, cela faisait longtemps que je n'avais pas mis les pieds ici. Et l'ambiance est généralement agréable et plaisante ; ainsi que la compagnie.
En disant ces paroles, Wismerhill regardait les deux femmes. Mais sans perdre du regard l'être étrange. Pouvait-il être dangereux pour eux ? Il ne semblait pas, mais dans le doute, mieux fallait se méfier
Chronos détourna son regard de Wismerhill. Il ne put malgré lui s'empêcher d'entendre leur conversation à lui et à la jeune femme qui venait d'entrée... Il ne comprit pas grand chose mais le nom de Zion résonna dans sa tête. Il avait vue cet être puissant il y a quelques jours. Il secoua la tête et se maudit d'avoir été si indiscret...
Alista regarda Wismerhill puis lui répondit : je me porte fort bien... Un peu fatiguée, mais tout va bien !
Elle sourit doucement et raconta l'histoire à Mary et Wis : Un jour, Harald se mit en colère contre je ne sais plus qui... Il croyait que la personne comptait fleurette à Theodora. Alors pour calmer l'esprit de Harald, je commandais deux seaux d'eau fraîche pour le refroidir...
Wismerhill, ici présent, lança alors le seau sur Harald... Eclaboussant Kurt Bremen par la même occasion... J'étais au fond de la pièce, là-bas, dit-elle en montrant son fauteuil favori, et Kurt Bremen qui avait trop bu vint à moi et s'accrocha à ma manche, me mouillant... Alors, j'ai décidé de voir pourquoi il faisait autant de gaffe... et d'essayer de mieux le connaître...
Les minutes passant... Nous nous sommes rapprochés...
Une rougeur apparut sur ses joues et elle commanda une boisson fraîche pour cacher sa timidité grandissante. Elle regarda la jeune femme puis l'ami des gardes... Puis elle surveilla l'être étrange qui était apparu depuis peu...
Que fait-il ici ?
Les pensées de Chronos divaguait, les yeux perdus dans la contemplation du feu de cheminée qui illuminait ses cheveux blancs d'un éclat roux, presque rouge...
Il se demanda quel vent l'avait poussé ici, la première fois qu'il était venu...Il se souvint en revanche d'une chose, dans son passé il avait beaucoup d'admiration pour cette Ordre, bien que, fussent ses souvenirs exactes, il n'avait jamais porté l'écusson noir.
Il entendit une nouvelle voix se mêlait a la conversation qu'il avait cessé d'écouter, étant bien élevé et sachant que ça ne le concernait pas, cependant il tourna quand même la tête vers la personne (nouvelle arrivante, ou qu'il n'avait pas remarqué jusqu'alors?) et vit une jeune femme, très belle qui l’observait...
Il passa sa main derrière sa tête, souleva sa chevelure et la fit rentrer sous sa pèlerine...et rabattit sa capuche...
Alista nous conta la fameuse anecdote du seau ! Je ris.
Je lui dis :
Je ne connaissais pas cette histoire, Alista, c'est amusant comme quelque chose de grand peut partir d'un détail insignifiant...
Je m'interrompis... restais à rêver quelques secondes...
Me tournant vers Wismerhill :
Et vous Wismerhill... avez-vous une belle à protéger ?
Je me rendis compte de mon indiscrétion et ajoutai :
Euh, si cela vous plaît de nous en parler, bien entendu...
Alista semblait aussi troublée que moi par le nouvel arrivant de la tour... discrètement, je ne cessai moi-même de le surveiller...
Je murmurai aux deux autres :
Hum... que pensez-vous de ce personnage ? Il semble bien étrange... que peux t'il chercher ici ? Pensez-vous qu'il attende quelqu'un ? Qu'il cherche du repos ? Attend-il que nous lui parlions ?
L'homme aux cheveux longs remarqua les regards insistants d'Alista, et se coiffa de sa capuche... il était vraiment très étrange...
Wismerhill avait enfin le début de l'histoire. De bons moments ...
Enfin, en arrosant Harald, j'ai surtout eu le privilège d'arroser un bon nombre de personnes. Je n'avais pas été très adroit sur ce coup là ... Mais le résultat est plutôt pas trop mauvais, non ?
Dit-il en regardant Alista d'un air malicieux ...
La question de Mary sembla gêner temporairement Wismerhill, comment pouvait-il
Une femme que j'aurais à protéger ? J'en ai eu une, mais elle a disparu. Du jour au lendemain, sans laisser de nouvelles. Elle voulait tellement retourner vivre chez elle, qu'elle a surement du le faire. Et elle a dû éviter de me le dire pour m'éviter de la peine, en espérant que je l'oublie. Depuis je m'efforce de l'oublier ... et déjà je m'habitue à son absence.
Et vous, un homme qui vous attend. Pour vous Alista, je sais que oui mais Mary ...
Wismerhill continuait de surveiller l'étranger et quand Mary en parla, il répondit tout bas
J'ignore qui il est et pourquoi il est venu. Peut-être devrions-nous-lui poser des questions.
Wismerhill avait souvent été mal à l'aise pour parler de son passé, et il espéra que ce n'était pas le cas. Mais ce qui le dérangeait le plus était l'homme ou plutôt l'être présent ... Il avait des comportements étranges à son goût.
J'écoutai la triste histoire de Wismerhill... je ne pouvais que trop bien le comprendre...
Il m'interrogea à mon tour... forcément à lui poser cette question, je m'exposais à entendre la même...
Euh... je... je suis assez proche d'un de mes guerriers... Kamuisutra... mais euh son passé est très douloureux... il n'en parle jamais... nous passons juste des heures assis côte à côte... et finalement... je ne sais pas lequel des deux protègent le plus l'autre...
Je m'interrompis, je n'avais cesser de regarder mes mains qui jouaient avec une écharde de la table, pendant tout mon récit... mes yeux étaient emplis de larmes... et ma voix tremblait... je me doutais que toutes ces émotions à peine contenues n'avaient pas échappées à mes deux amis...
Je me ressaisis...
Bien, allons voir cet homme... dis-je en me levant...
La question de Wismerhill qui n'était juste qu'un juste retour de sa question perturba Mary. Son attitude, ses larmes, sa voix ... Tout dénotait qu'il n'aurait pas du la poser.
Je suis désolé de vous avoir posé cette question, surtout dans ma situation en connaissant le mal qu'elle peut faire.
Wismerhill baissa les yeux un peu confus ; puis se tourna vers Alista
Au moins on peut dire que l'un de nous est heureux dans ce domaine là. Surtout que cela n'a pas toujours été facile pour vous non plus. Cela nous laisse de l'espoir
Wismerhill se souvenait qu'à une époque Alista aussi avait connu ce problème, finalement tant mieux pour eux, on pouvait résoudre de telles situations !
Bon allons voir cet inconnu. J'avoue que je suis intrigué et naturellement méfiant, cela me fera du bien d'avoir des réponses à certaines questions.
Wismerhill se leva à son tour, tendit la main pour aider Alista à se lever. Il rattrapa Mary qui s'était déjà levé et lui tendit l'autre main. Il se mit alors à rigoler
On ne pourra pas dire que je suis mal accompagné ....
Un large sourire éclaira le visage d'Alista alors que les trois personnes se dirigeaient vers le nouveau venu main dans la main. Elle chuchota à Wimerhill : Pourvu que Kurt n'entre pas... et elle éclata de rire. Ils s'assirent à sa table et Alista lui demanda doucement : Bonjour, Messire... Nous vous avons vu entrer et nous nous demandions qu'elle était votre nom... Mais surtout comment se fait-il que vous soyez si peu... matériel...
Elle sourit légèrement puis après une pause, elle appela un péruvien lui commandant des boissons pour toute la table... Puis elle regarde à nouveau l'homme et lui demanda encore : Que puis-je faire pour vous, messire ?
Elle joignit ses propres mains en signe d'écoute. Puis elle regarda les deux autres camarades et leur dit : Je suis sûre que tout s'arrangera... D'ailleurs... Elle s'arrêta brusquement, pensant qu'elle allait dire une bêtise... les deux iraient bien ensemble, se dit-elle... Puis, elle s'excusa : euh... D'ailleurs, trinquons ensemble à notre futur !
Chronos leva la tête vers la charmante jeune femme qui vint s'assoir a sa table et le salua.
Il est très mal polie de s'assoir à une table sans y avoir été invité. Je ne voudrais pas qu'une belle femme comme vous se montre impolie, Accepterez de vous assoir à ma table et de boire un verre en ma compagnie?
La voix était chaude et rieuse. Il ôta sa capuche, révélant son visage presque transparent...
Je me nomme Chronos, et le fait que je suis si peu «matériel» vient du simple fait que...Hum...C’est une histoire complexe...
Il se tourna vers le guerrier et l'autre jeune femme et les invita à son tour, puis vers le serveur.
Je ne prendrais rien, mais offrez ce qu'ils désirent aux personnes ici présentes, et mettez ça sur mon ardoise...
Wismerhill n'aimait pas l'humour de cet être étrange ... Il s'était permis d'entrer chez les Warfos et osait se permettre de reprocher à Alista de s'assoir à la table qu'il occupait ... et non sa table comme il prétendait !
Vous ne manquez pas d'air. Ne vous a-t-on jamais enseigné la politesse malgré votre âge avancé ? Ou alors c'est l'humour que l'on ne vous a pas appris ...
Wismerhill s'assit, non pas à la demande de cet inconnu mais plus pour pouvoir trinquer avec Alista et Mary. Cet être lui déplaisait, il cachait tout de lui et ne voulait rien dire. Dans ce cas pourquoi était-il venu ...
Pour votre ardoise, je crains qu'elle n'existe jamais. Il m'avait semblé entendre que les consommations étaient gratuites ici ...
Se tournant vers Alista et lui chuchota
Je ne pense pas que Kurt aurait mal pris mon geste, ce n'était que de la courtoisie. De toute façon les absents ont toujours tort, puis il s'aperçut qu'Alista s'était arrêté dans sa dernière phrase et l'avait modifié. Une légère hésitation l'avait trahie.
Qu'alliez-vous dire avant de vous raviser ?
Bah peu importe, en fait, Wismerhill le saurait bien assez vite ...
Bon allons, trinquons à notre futur. Puisse-t-il être plus heureux que notre passé, dit-il en regardant Mary, Cela pourra difficilement être pire de toute façon.
Chronos se mit à rire...La réaction de Wishermill n'était pas celle qu'il avait imaginé. Et il aimait ça.
Maitre, ceci est un salon de réception et les règles de courtoisies y sont élémentaires, c’était bien avec humour que je m’adressais à Dame... Puis-je vous demander votre nom madame? Ceci dit cher Seigneur je ne vous impose pas ma présence et je vois plusieurs tables de libre...
Alista fut quelque peu choquée par les propos de l'homme masqué... Elle n'avait en aucun cas voulu lui manquer de respect d'autant qu’elle vivait en partie dans la Tour... Elle lui dit : Je m'appelle Dame Alista, Archiviste de la Garde Noire du Warfo... Elle le regarda et dit d'une voix mélancolique : Ah... Ces nouveaux... Dans le temps... Elle ne continua pas la phrase... puis elle se tourna vers Wismerhill et lui dit à voix basse : Je voulais dire... que vous feriez un beau couple, vous et la belle Mary...
Puis avant que l'embarras ne la gagne, elle dit à Chronos : En effet, toutes les boissons sont gratuites... Qu'en bien même nous voudrions les faire payer, nous n'aurions point notre solde... Notre intendant a l'habitude de tout garder pour lui pour rembourser les emprunts d’OniJ...
Depuis qu'il est disparu... Il nous faut beaucoup d'argent...
Une ombre de tristesse l'envahit... Cela faisait bien longtemps que leur elfe était parti... Il n'avait plus donné de nouvelles... Mais malgré, elle se demandait si elle se serait bien entendu avec lui... Un charmeur, tout comme elle... parfois...
Chronos observa Dame Alista...
Je ne voulais pas vous offenser Madame, et qui serais-je pour parler de respect dans ce qui semble être votre demeure. Cependant je ne pense pas que mon humour ait été saisi comme il aurait du, veuillez une fois de plus m'accordez votre pardon.
Chronos porta ses mains a sa capuche et la rabaissa, laissant apparaitre son visage aux traits si fins, si harmonieux, si... si beau. Et ses yeux, si enjôleurs, si charmeurs mais pourtant à la fois si froid.
Dame Alista, vous semblez être une personne ayant nombres connaissances pour être archivistes... Savez-vous... Combien de temps ont passé depuis la guerre contre les vampires des bas-quartiers?
Je m'étais laissée emmener par Wismerhill jusqu'à la table de l'étranger...
J'étais perdue dans mes rêveries... depuis que Wismerhill m'avait posé cette question au sujet de Kamui...
Je trinquai machinalement avec lui quand il me tendit son verre, sans vraiment entendre ce qu'il me disait...
Alista lui parlait sans cesse à voix basse... mais je n'y prêtais à peine attention...
Je revins vraiment à la conversation quand Alista fit allusion au départ d'Onij... mon entrée à la Garde restait récente... je connaissais uniquement ce Garde de nom... mais Alista semblait attristée...
Je me rendis compte subitement que nous étions attablés avec l'inconnu...
Je suis Mary_ombres, je manie le katana mieux que n'importe qui... et reviens d'ailleurs d'un entraînement réservé aux meilleurs, à Tokyo. Je suis la dernière disciple du Hagakuré que Setsuna Sakura m'a enseigné avant de mourir... Je m'occupe de la fabrication des allumettes de la Garde... Et vous ? Qui êtes-vous ? Et quelle est donc la raison de votre visite dans nos murs ?
Je m'étais volontairement présentée de manière à paraître à cet inconnu la plus dangereuse possible...
Chronos se tourna vers Mary_ombres et il répondit simplement...
Je me nomme Chronos, dernier né de la disparu famille d'Aile-noire. Ah oui vous vous demandez comment une famille peut être disparu alors qu'un de ses membres vous parle, parce que simplement je suis mort...
Un sourire passa sur le visage de l'ange...
Mais au vue de ce que vous venez de me détailler je suis heureux de ne pas avoir croisé votre chemin de mon vivant... Et je suis venue ici pour trouver des indices au sujet du temps qui s'est écoulé depuis ma mort… Et pour savoir... Savoir pourquoi je suis mort... Certainement pas pour me quereller...
La phrase qu'Alista lui chuchota tout bas le fit rougir quand il se rendit compte qu'elle ne lui était pas étrangère ... Quelqu'un l'avait dit devant lui, mais qui ? Et quand ?
Et tout d'un coup il trouva
Le cauchemar ..., s'écria Wismerhill et quand il vit que tout le monde le regardait, il prit son verre et essaya de se cacher en buvant une gorgée. Il continua
Désolé, j'étais perdu dans mes pensées ... Ne faites pas attention à ce que j'ai dit ...
Etait-il toujours en train de cauchemarder ? Pour en être sur, il se pinça la cuisse, discrètement sous la table. *Aïe, non je ne rêve pas ...*
Se préoccupant de nouveau des personnes qui l'entouraient, il enchaîna
D'autres tables de libre ... c'est tout à fait vrai. D'ailleurs j'y vais de ce pas. Je serais certainement mieux tout seul qu'en train de palabrer avec vous.
Faites votre charmeur avec ces dames. Je ne perdrais pas mon temps avec vous.
Mesdames, je vous salue. Par contre vous Monsieur, je vous méprise.
Wismerhill se leva, se retint de lancer le contenu de son verre à la face de l'inconnu et retourna d'où il était venu. Il allait profiter de cette solitude pour réfléchir aux derniers évènements ... se rappeler du cauchemar et ce qui avait été dit durant ce temps.
Bastos entra dans la salle de réception, passablement énervé. Il grommelait dans sa barbe et avait un regard à tuer un pigeon en plein vol (enfin presque). Il s'assit à une table, seul, sans même prêter attention aux personnes qui l'entouraient....
Heatseeker entra dans la Tour de Garde à toute allure.
Il était furieux. Sans chapeau, juste avec sa canne à la crosse argentée.
Il regarda qui des Gardes qu'il connaissait étaient présents.
Alista ? Mary ? Bastos ? Ca va ?
Il s'approcha d'un péruvien, le saisit par le col et le souleva du sol.
Dis-moi ! Dis-moi ce qu'il s'est passé ici pendant mon absence !
Lui mettant un coup sur le nez, il continua :
Réponds ! Je sais que t'es au courant ! Réponds !
Le pauvre ne pouvait rien dire, et encore moins se défendre.
C'est le visage en sang que le petit péruvien toucha le sol, à moitié étouffé.
Heatseeker le tenait encore par le col, mais il était agenouillé. Une larme coula. Il sanglota, lâcha prise et se releva.
Voyant des étrangers l'observer, il balança sa lourde canne en leur direction. Il les manqua et elle partit fracasser des plats et assiettes ayant sûrement servis à un gros repas.
Marre de manger ! Marre de festoyer ! Marre de déblatérer ! Je parle à un mur ? Et toi quand est-ce que tu pars ?
Il donna alors un coup de pied dans une chaise, et continua à lui parler alors qu'elle était sur le flanc :
Tu t'es engueulée avec la table toi ?!
Il la ramassa et se dirigea vers la porte. Il l'ouvrit et jeta la chaise dans les escaliers raides de la haute Tour de Garde.
Laissant la porte ouverte, il partît au Castel rejoindre les autres gardes...
Après l'entrée fracassante du cuisinier, et son départ tout aussi fracassant, Bastos se leva. Il se tourna alors vers les quelques étrangers qui parsemaient la grand'salle de la Tour.
Bon les lopettes. J'ai besoin de me défouler. Si y'en a un parmi vous qui a assez de matos dans le futal pour oser me faire face, il est bienvenue. Tout de suite, dans la prairie au pied de la Tour.
Il sortit alors de la Tour d'un pas lourd, attrapant son épée bâtarde au passage.
Kurt Bremen entra aussi brutalement que Heat et Bastos.
Tous les miliciens au castel, gueula-t-il. Les autres aussi !
Magnez vous le train !
Puis il repartit en grognant et rouspétant.
T'en ficherai moi des remords ! non mais ho !
Harald pénétrait dans la grande salle, le pas traînant,
la mine morose. Un être cher avait quitté la Garde,
et malgré le sentiment qu'elle allait revenir, cela ne
l'empêchait pas d'être tracassé au plus haut point.
Il buta sur un obstacle lui barrant le passage.
Il baissa machinalement les yeux sur ce qui semblait
être un corps inanimé. Un des péruviens de Browka...
Il ramassa le corps inerte, et l'emmena dans une pièce
voisine, faisant office de salon. Il l'y déposa sur un
fauteuil, et fit le point de ses blessures.
Le pauvre péruvien respirait difficilement, et son nez était
cassé à en croire le sifflement continu sortant avec peine
de ses narines. Le sang avait sécher sur le bas de son
visage, et il lui manquait également quelques dents...
Qui avait osé levé la main sur un être sans défense?
Dans la demeure de la Garde qui plus est?
Il laissa le péruvien se reposer, il l'emmènerait chez
l'apothicaire le lendemain matin. Et il mènerait son
enquête...
Harald revint alors dans la salle principale, où étaient
attablés Mary, Alista et un étrange inconnu qui le mit
de suite mal à l'aise. Wis assis un peu plus loin, lançait
de temps à autres des regards à la table des dames.
Un homme semblait dormir à une table voisine, mais il
ne s'en préoccupa pas pour le moment.
Approchant du petit groupe, les yeux d'Harald se posèrent
sur ce qui pouvait ressembler à un livre posé sur une
table. Il le prit au passage, et s'installa à table aux côtés
de ses compagnons.
'Soir...
Cet unique syllabe sortie de la bouche du Viking trahissait
le fait que quelque chose n'allait vraiment pas. Lui d'habitude
si enjoué et boute-en-train semblait tout à coup si sombre et
silencieux.
Il posa son livre sur la table, jeta un rapide coup d'œil à
la couverture. «Le Guide Miche-Nain».
Harald le feuilleta brièvement, et s'arrêta net sur une page,
voyant l'en-tête écrite en lettres d'or: «La Tour de Garde»
Puis lisant le texte accompagnant le titre, il manqua de
s'étrangler et devint rouge de rage... Il tendit l'ouvrage
à Alista, lui indiquant quelques lignes du bout du doigt.
Elle y déchiffra avec peine, tant la main d'Harald tremblait
de colère:
La Tour de Garde :
(bar non classé au Miche Nain)
Dès l'entrée une ambiance particulière avec tous les gardes installés
dans la salle, ces quelques tables pleines de têtes à la mine conspiratrice,
pas de bar mais des petits péruviens, système fort surprenant pour qui
n'est pas habitué, et manquant de la convivialité d'un comptoir.
De plus toute altercation semble prohibée vu la présence excessive de la
sécurité. A éviter pour tous les amateurs de baston et de zinc : un bar
d'habitués et de vieux, pour une soirée plus que soporifique...
- Ce qui peut passer : les boissons, ni d'une qualité, ni d'une origine
exceptionnelle, mais servies rapidement et avec abondance, ce qui donne
à ce bar un certain potentiel de murgeage, à condition de ne pas avoir
l'alcool mauvais...
Les gardes qui malgré peuvent parfois sauver les nains malchanceux d'une
mort violente et instantanée.
- Les abominations : une certaine table ou une boîte de conserve
ambulante fort agressive tient compagnie à une rouquine vicelarde,
capable de faire servir à un nain une choppe de lait de chèvre par des
péruviens complices. Le comble du scandale : c'est bien une tentative
d'assassinat sur votre inspecteur bien aimé. Un tel incident ne nuit cependant
pas à notre appréciation objective de l'établissement
L’avis pertinent de Kazuki, inspecteur adjoint:
Ombre de la nuit de la cité éternelle, amoureux de la lune, vous êtes fait
pour la tour de garde. Seules les âmes sensibles y sont les bienvenues.
Nain ou mercenaires vous pouvez passer votre chemin! Rendez-vous
compte! On vous fouille afin de retirer vos armes.
Cela signifie aucune ambiance. Pas de bagarres amicales, seulement des
couples de gardes qui s'enlacent sur les remparts. Cependant le service est
rapide et original:
ce sont les péruviens qui vous servent très aimablement. Avec un peu de
chance vous apercevrez quelques grands noms de la cité...
Note: non noté
Avis général: bon service pas d'ambiance
Harald bouillonnait, ces inepties avaient au moins eu le
mérite de le sortir de sa noirceur. Le livre vola,
traversa la pièce avant d'atterrir dans l'âtre de
la cheminée, transformant les braises rougeoyantes
en flammèches dansantes et crépitant.
Harald héla un péruvien.
Apporte-moi une bouteille d'hydromel!
Et sert donc à boire à tout le monde ici
présent, je vois des verres vides...
Harald, une fois ses esprits repris, toisa l'inconnu,
et hocha la tête en guise de bonjour.
Je me présente, Harald d'Östermark, des contrées
lointaines du Nord. Je fais au mieux pour que cet
endroit qui nous est cher à nous autres Gardes,
reste convenable, et que les choses ne dégénèrent
pas...
(Une lègère suspension dans sa phrase)
... trop...
Chronos toisa Harald. Il se retint de lancer une réplique ironique. Bien que jamais méchantes, ses phrases auraient pu blesser le guerrier devant lui. On pouvait dire qu'il semblait légèrement énervé...
Chronos, de la famille d'Aile-noire... Cette endroit est tout aussi accueillant que dans mes souvenirs... Vous faites du jolies travaille monseigneur.
Chronos qui n'avait pas vue l'article du guilde Miche-nain ne comprenait pas l'énervement de Harald.
Le livre que vous brandissiez en arrivant ne semblait pas être un chef d’œuvre de littérature.
Chronos fit un signe de tête vers la cheminée, un sourire en coin sur son visage...
Tout allait vite... Alista perdait le nord alors avant de se fâcher et de faire une folie, elle se leva et partit suivant Kurt Bremen...
Elle ne se sentait guère bien... Même si Theodora était revenue, un voile de tristesse restait sur son visage...
Courage ! Ça allait passer, mais il lui fallait se hâter pour vivre sa vie... Elle courut dans les escaliers et rejoignit enfin Kurt au castel.
Commentaires
Oui oui, tu as bien reconnu Chronos et Zion.
ça se passe après l'histoire de Gabrielle et Zella donc normal que ce soit des choses qui te disent quelque chose lol
Tiens, une nouvelle soirée dans le bar de la Tour de Garde, avec de nombreux personnages, ça faisait longtemps.
Beaucoup de souvenirs dans ce passage, surtout avec la notation du guide Miche-Nain, quand Kurt avait molesté le nain en charge de noter l'établissement. Mais force est de constater que les Péruviens sont rapides, et qu'en plus toutes les boissons sont gratuites ici! Si avec ça il ne prend pas une bonne note, franchement...
Toujours dans les références passées, le nom de Chronos me disait quelque chose. Il m' fallu un moment, mais je me suis rappelé qu'il était à l'auberge de Zendramas (quand il était encore vivant), et qu'il avait finit bien cuit. Est-ce par rapport à Zendramas, en sachant ce qu'elle est devenue par la suite, qu'il s'intéresse à la guerre contre les vampires?
Le nom de Zion aussi me parle, c'était ce fameux être aussi étrange que puissant qu'on a découvert dans l'histoire de Zella, non? (vive les crossovers!)
Sinon j'aime bien l'ambiance, au début quand Wis et Alista se remémorent de bons souvenirs avec Mary, et l'idée de les caser ensemble... Ensuite ça part en vrille, Wis s'embrouille avec Chronos, et Bastos, Heatseeker et Kurt qui débarquent comme des excités, on sent une certaine tension quant à la suite des évènements... On verra bien ce qu'il se passera!
En tous cas c'est bien sympa ces posts avec plein de personnages! un peu compliqué des fois, mais marrant à lire!
Un passage fort divertissant avec beaucoup de moments drôles même si ça fait pas avancer le schmilblick.