Auteurs :

Gabrielle

Gunthar

Zandramas

Devil Dante

La nuit était tombée telle un voile sur la citée éternelle. À présent chaque rue et ruelle étaient le siège d'agitation diverse. Il y avait bien sûr les mendiants qui dormaient mais aussi les jeunes gens qui s'était saoûlé à divers alcools.

C'est dans cette agitation que 4 personnes arrivèrent dans les bas-quartiers... Il y avait le grand Gunthar, vampire depuis bien des années, Sa femme Zandramas, et ses deux enfants, Devil Dante et la toute jeune Gabrielle qui avait déjà sévi dans les bas-quartiers.

Gabrielle se tenait contre sa mère, son frère à sa droite et son père à gauche de sa mère. Ils avançaient silencieusement dans la nuit. Ils s'arrêtèrent alors au milieu de la rue. Gabrielle, qui avait beaucoup pleurer ce jour-ci demanda alors à Gunthar après avoir vu les rues désertes : Cet endroit me semble bien calme... Es-tu sûr que nous trouverons de quoi nous restaurez ?

À ce moment, deux couples de jeunes gens sortirent d'un bar légèrement éméchés.

Gunthar derrières sa famille aperçut les mortels en bas avec la populace de la cité !!!!!

Il ferma les yeux un court instant et les rouvrit subitement.

Les mortels tournèrent la tête vers eux et s'avancèrent doucement dans leur direction.

Mais un des hommes réussit à rompre le contact avec Gunthar.

Il se rendit compte d'un drôlr de truc avec ses amis et il essaya de les faire reprendre leur esprit.Gunthar dû couper le contact.

Mes enfants tuez les .........chaque un le sien et moi je prend l'homme qui a résister au début .......

Vous ne devez avoir en tête que le fait de leur pendre leur sang et par n'importe quel moyen !!!!

Allez !!

Dans un mouvement trop rapide pour être perçu par l'oeil humain, Zandramas se lança vers le deuxième homme, qui reprenait ses esprits après l'emprise de Gunthar.

En un instant, elle fut derrière lui, une main passée autour de sa taille, le tenant dans une ferme étreinte contre son sein, la deuxième posée sur sa gorge pour attirer sa tête vers l'arrière.

Elle imposa sa volonté à l'homme pour l'empêcher de se débattre. Aussitôt, il se détendit, s'abandonnant aux bras de la belle vampire.

Les lèvres de Zandramas effleurèrent la joue chaude de l'homme, la caressant de son souffle. Sa bouche tendrement descendit vers son cou, humant les effluves de ce sang de mortel qui émanait de sa jugulaire.

Dans une sensualité quasi érotique, elle posa ses lèvres dans le creux de son cou et y planta les canines, le nectar de vie affluant dans sa bouche, imprégnant ses papilles de ce goût métallique qu'elle affectionnait tant.

Elle but lentement, appréciant chaque seconde de cette union de chair et de sang, aspirant par petites gorgées la vie de cet être qui s'abandonnait, ses forces le quittant, aux bras de la belle qui le tenait contre elle.

Le battement du coeur de l'homme, qui au départ était rapide, ralentit, ne devenant plus qu'un murmure, une doux chant à la mort qui s'avançait.

La vampire alla déposer le corps de l'homme dans une ruelle et déposa un baiser sur son front avant de revenir vers sa famille. Il y avait longtemps qu'elle ne s'était régalé à ce point.

Devil Dante entra dans les sombres ruelles des bas quertiers de la cité éternelles en compagnie d'une large partie de sa famille.

Le festin se présenta devant eux et Gunthar leur dit à sa façon "bon appétit"!

Devil Dante s'avança vers une jeune femme au tint extremement blanc et sortit son épée de sa ceinture. Il s'avança vers elle mais elle se mit sur la défensive. Alors Dante sourria et pointa son épée vers elle. Elle se mit à trembler de tout ses membres et Devil lut dans ses pensées qu'elle penssait que sa vie s'arrêtait là. Et elle avait raison car Devil Dante comptait bien la vider de son sang.

Dans un geste rapise Devil Dante écarta les mains de la femme et mit son épée sous sa gorge. Alors la femme se raidit et ne bougea plus. Dante profita de cette cituation et se glissa derrière sa victime. A ce moment là, ses canines poussèrent de quelques centimètres et il les planta dans la gorge de la femme elle poussa un léger gémissement et s'écroula dans les bras de son assaillant au fûr et à mesure qu'il buvait son sang.

Devil Dante appréciait se moment ou le sang chaud d'un mortel coulait dans la gorge et le nourrissait.

Sa victime, vidée de sn sang s'écroula au sol et Devil Dante la laissa là gisant sans vie. Puis il se recula afin de voir sa famille agir mais il vu Gabrielle, toujours la larme à l'oeil hésiter à passer à l'assault. Devil se consentra et lui parla par le mental. Lorsque Gabrielle sursaurta légèrement c'est quelle reçu le message et Dante lui dit:

Ne te décourage pas Gabrielle, je suis à tes côté. Je te soutiens de tout coeur. Oublie ton amie et croque cette femme qui se présente à toi! Vas-y ma douce Gabrielle!

Gabrielle sursauta à cette douce voix dans sa tête... Elle le regarda et lui sourit... La deuxième jeune femme l'attendait... C'était une femme au teint un peu plus foncé que sa camarade avec des cheveux noirs qui courraient dans son dos... Elle la regarda mais elle ne voulait pas user de ses pouvoirs de suggestions.

Gracieusement, elle avança vers la jeune femme. Elle ne souriait pas mais la jeune femme ne reculait pas. Gabrielle s'arrêta à mi parcours... à cet instant la jeune femme se retourna et courrut dans la direction opposée... Rapidement, Gabrielle sauta agilement sur le toit de la maison la plus proche... Elle courrut sur les toits et rattrapa vite la victime... Elle sauta alors du toit et se retrouva devant la jeune femme. Elle la regarda et murmura : Pas la peine d'essayer de m'échapper...

La jeune femme abandonna la lutte... Gabrielle approcha d'elle et doucement, elle planta ses crocs dans sa peau... elle but doucement le liquide rouge qui avait le goût de fraise. Etrange, chaque sang avait un goût de fruit ou de noix différent. Elle but entièrement son sang et la sentit devenir molle. Elle la déposa doucement contre une barrière... Elle la regarda tendrement, caressa sa joue froide et elle revint vers sa famille...

Elle arriva derrière Devil dante et lui murmura : Merci pour tes encouragements, Devil...

Elle déposa une bise presque enfantine sur sa joue...

Gunthar sauta d'un bond prodigieux vers cet homme qui lui avait résisté .... Il se posa devant l'homme qui s'enfuiait et il stoppa net dans sa course. Gunthar lui montra ses canines et l'homme comprit ce qu'il allait se passer.. Alors, il essaya de lui décocher un coup de pong dans le visage mai le vampire l'arrêta net lui cassa les doigts .......

L'homme hurla de douleur..  Aaaaaarrrgggggghhhhh !!!!!!!

Le mortel lui donna un autre coup de poing et là encore Gunthar le stoppa mais il lui prit se qi'il lui permit de s'approcher de ce cou qui l'appelait .......

Gunthar lui bloqua le cou et l'homme lui donna des coups dans le ventre mais le vampire ne réagissait pas du tout à ces attaques trop faibles pour lui ......

Gunthar regarda ces enfants et femme boire le sang de leur victime et de voir les tuer à leur manière rempli le maître vampire d'une rande fierté .....

Il souriait même, mais l'homme se débattait toujours entre les bras du vampire...

Et d'un coup sec , il lui planta les canines dans le cou et aspira ce sang si doux et remplis de douleur........

Il lâcha le corps sans vie de l'homme ...........

et il se rapprocha de sa famille ...........

Devil Dante regarda avec fièreté ses parents ainsi que Gabrielle se nourrir chacun leurs façons: Les femmes plutôt avec douceur et sensualité alors que son père était violent et agressif. Mais peut importe, il était très heureux d'être tombé entre d'excellentes mains.

Puis il vit Gabrielle se diriger vers lui et le remercier. Mais lorsqu'elle lui déposa sa bise d'une incroyable délicatesse, il fut ravi et un large sourrir se dessina sur ses levres. Alors un plan lui parcouru la tête.

Devil Dante attendit que ses parents aient fini avec leurs vitimes et qu'il reviennent vers leurs enfants. Et c'est à ce moment là sue Devil passa à l'action!

Il se raprocha délicatement, d'un pas doux et insonore vers Gabrielle et la prit par les éaules. Il la retourna de façon à ce qu'elle soit parfaitement face à lui. Puis il la fixa dans les yeux et lui dit par la pensée, de façon à ce que ses parents entendent:

Gabrielle...ma douce...je t'aime!

Puis il glissa délicatement ses mains sur ses joues et déposa ses lèvres sur celles de Gabrielle.

Zandramas observa la scène avec attention. Quand elle entendit les paroles de son fils s'élever dans sa tête, elle sut qu'une union importante prenait vie sous ses yeux. Elle sourit, prenant la main de Gunthar, qu'elle serra affectueusement, se rapprochant de lui pour sentir la douce chaleur de son corps fraîchement ravitaillé contre le sien.

Elle était heureuse pour ses enfants et espérait que Gabrielle rende à Devil l'amour qu'il lui portait. Elle poussa un soupir, à la fois de soulagement et de nostalgie. Elle devrait maintenant sans doute partager l'amour de sa tendre fille avec ce jeune vampire.

Transportée par la fièreté qu'elle éprouvait pour ses deux enfants, elle se surprit à remercier le ciel de les avoir mit sur sa route. Le ciel? Il y avait longtemps qu'il ne l'écoutait plus, s'il l'avait déjà écouté. Pourtant, c'est vers lui qu'elle se tourna alors qu'un immense bonheur naissait en son sein.

Le maître vampire observa les morts faits pars sa famille et il vit ses enfants se rapprocher l'un de l'autre ..... enfin pourquoi pas ......

Gunthar se retourna vers Zandramas ....

très chère, il faudrait y aller ..... si tu veux me suivre ou rester avec tes enfants et continuer à chasser .......

Gabrielle resta un instant interloquée par cette déclaration... Elle le laissa l'embrasser... Le contact de ses douces lèvres sur les siennes entraîna Gabrielle comme au 7ème ciel. Comme cette sensation était douce...

Elle regarda Zandramas, elle avait encore de l'amour pour elle même si elle en ignorait l'importance... Elle se serra doucement contre Devil Dante, ses cheveux noir de jais tombant doucement sur ses épaules. Elle leva doucement son visage couleur blanc perle vers Devil et un sourire y apparut, ses yeux jaunes dorés brillaient de mille feux comme un trésor tant attendu.

Elle se retira doucement de l'étreinte et elle l'embrassa tendrement comme réponse à sa déclaration. Elle passa doucement sa main sur sa joue et elle lui demanda doucement : Veux-tu que nous ayons parler un petit moment quelque part ? ... Faire un festin ensemble ?

Elle l'embrassa à nouveau puis resta un instant à le regarder dans les yeux.

Devil Dante fut comme au 7ième lorsqu'il vut que Gabrielle ressentait les même sentiments envers lui. Il profita un maximum de ces instants de pur bonheur. Puis Gabrielle lui proposa de se retirer dans le lieu de son choix. Dante lui proposa avec joie:

Veux-tu que l'on aïe sur les falaises au bord de mar? Ce lieu, je trouve, est l'endroit idéal pour un peu d'intimité!

Il embrassa une dernière fois sa douce Gabrielle et la prit par la main pour l'emmener vers les falaises et avoir la plus grande intimité.

Zandramas, qui avait suivit avec attention la réaction de sa fille sentit son coeur déborder de joie et d'amour pour ces deux jeunes vampires qui se découvraient à peine et s'aimaient déjà. Elle se souvenait sa rencontre avec son époux, comment, sur les quais, ils s'étaient immédiatement lié un à l'autre. Elle sourit et se tourna vers son époux.

Je rentre avec toi mon amour. Laissons à ces deux jeunes gens l'intimité de la nuit pour se connaître et chasser en duo. Je n'ai plus besoin de boire aussi souvent qu'eux.

Avant que ses enfants ne partent, elle adressa un regard à sa fille rempli de signification et lui dit, par la pensée, se concentrant de telle manière que seule Gabrielle puisse l'entendre :

Profites de cette première nuit avec ton compagnon ma fille. Cette nuit sera la plus importante entre toute pour vous. Puis, après une seconde d'hésitation. Je t'aime, et je suis très fière de toi.

Elle regarda alors son fils et s'avança vers lui. Elle l'enlaça tendrement et déposa un chaste baiser sur son front d'albâtre.

Je suis fière de toi mon fils. Protège ta soeur et compagne cette nuit. Veille sur elle, car plus que jamais, elle a besoin de toi.

Elle les regarda ensuite partir main dans la main et s'avança vers son époux, son Maître, son Général, son créateur, qu'elle l'enlaça tendrement. Une brume légère s'éleva à leur pieds, les enveloppant doucement, puis ils s'envolèrent vers la Forteresse du PENTACLE où ils regagnèrent leurs quartiers.

Il faisait nuit et la lune était encore petite... Gabrielle arriva doucement dans les bas-quartiers... Il lui fallait du sang... du sang frais... ça faisait un jour qu'elle était vampire mais elle n'avait que peu bu. Elle avait la peau blanche, laiteuse et ses cheveux noirs tombait en cascade sur ses épaules... Ses épaules recouvertes d'un manteau noir comme ses cheveux...

Elle vit au loin un homme qui ressemblait à un chevalier... Elle s'approcha sans faire de bruit de lui et d'une voix très douce lui demanda s'il cherchait quelque chose... Il se retourna lentement et la vit... Ce qu'elle était belle ! Il murmura : Oui... Vous...

Elle esquissa un sourire... Il s'approcha d'elle pour l'embrasser mais elle esquiva d'un mouvement de la tête... Naïvement, il l'embrassa rapidement dans le cou, la pelotant honteusement... Alors, elle sourit à nouveau mais elle découvrit deux canines plus grandes que la normale... Alors qu'il commençait à la caresser, elle planta doucement ses crocs dans son cou... Elle aspira alors le sang chaud...

Quelle douceur ! Il avait le sang qui avait le goût des noisettes venant de tomber de l'arbre... En douceur, elle but son sang alors que lui arrêtait de l'embrasser prêt à agoniser... Elle but tout son sang... et c'est alors qu'elle entendit le dernier battement de coeur du bel homme. Il était mort...

Elle le déposa doucement sur le sol, et presque pour se faire pardonner, elle l'embrassa doucement sur la bouche... puis passa sa main sur sa joue... Il était encore plus beau mort ainsi sur le sol.

Elle se releva lentement et se rendit compte qu'elle se sentait beaucoup mieux... Elle sauta sur place et fit un bond si puissant qu'elle arriva sur le toit de la maison. Un peu étonné, elle s'assit sur le toit. Personne à l'horizon si ce n'est le cadavre... Elle avait un peu froid... Elle passa sa main sur sa bouche pour enlever le sang qu'il y avait et elle avança dans les bas-quartiers...

Elle arriva devant un bar qui était encore ouvert... Elle resta un moment silencieuse devant lui et c'est alors qu'un couple d'elfe y sortirent. Elle les suivait du regard... Ils marchèrent à quelques patés de maison, pendant qu'elle sautait d'immeuble en immeuble pour les suivre...

Ils s'arrêtèrent devant une maison et commencèrent à s'embrasser... Elle se cacha derrière un arbre. Eux aussi se pelotaient... Puis l'homme se tourna vers la porte pour l'ouvrir... Gabrielle se précipita vers la femme... Rapidement, elle mit sa main sur sa bouche et planta ses crocs dans son cou... Elle but tout aussi rapidement son sang... Il avait le goût de la rose...

Soudain, elle sauta car l'homme se retournait et découvrait son amie morte... Elle s'agenouilla pour la prendre dans ses bras... Gabrielle se laissa tomber derrière lui ... Il remarqua les deux marques de crocs et lorsqu'il se retourna, Gabrielle planta à nouveau ses crocs dans sa chair... Il était délicieux... un goût presque de pruneau...

Elle posa sa main derrière sa nuque et le but plus lentement... Se délectant au maximum de son goût... Puis, contente de sa chasse... Elle les posa devant la porte de leur maison, enlacer... Elle sourit doucement... Puis...

Elle courrut vers la forteresse pour s'y reposer... dans son cercueil... Au petit matin, on découvrit les 3 corps mais personne ne trouva qui en avait été le meurtrier.

Gabrielle	Zandramas

Gabrielle allait donc être une vampire mais pas tout de suite... D'abord, elle se dit qu'elle allait se promener le long de la cascade de l'Eternité en pleine journée... Le soleil tombait doucement sur son visage pâle, ses cheveux tombaient sur ses épaules et bougeaient au grès du vent, passant de temps en temps devant ses yeux bruns clairs.

Elle avança vers la cascade et eut soudain envie de s'y baigner... Elle fit tomber sa robe et entra doucement dans l'eau fraîche... Elle nagea un peu et se mit sous la cascade pour que l'eau lui fasse un massage sur ses épaules frêles... Puis elle sortit de l'eau, elle ruisselait et elle s'allongea au bord de l'eau... se laissant sécher par le soleil brûlant...

Elle s'endormit alors au soleil une de ses mains dans l'eau, l'autre sur sa poitrine nue.

Une silhouette recouverte d'une épaisse pèlerine de velours noir doublée de soie rouge arriva à la cascade, un panier en osier à la main. De par ses formes, on devinait aisément qu'il s'agissait d'une femme. Son capuchon, relevé sur sa tête, cachait totalement son visage et ses mains étaient recouvertes de gants de cuir noir. Sa marche, spectrale, était comme un doux flottement à la surface du sol.

Elle s'approcha de la jeune femme nue qui dormait et s'accroupit à ses côtés, effleurant de son gant sa joue pour la réveiller.

Gabrielle, dit-elle doucement, d'une voix douce et chaleureuse. Gabrielle, réveilles-toi mon enfant.

La femme alla s'asseoir en tailleur sur la rive de la cascade et posa le panier par terre, observant le soleil qui se reflétait joyeusement dans les remous coléreux de la cascade de l'éternité.

Elle retira le linge qui recouvrait le panier qu'elle avait apporté et en sortit une bouteille d'hydromel et quelques fruits frais. Fraises, pèches, raisins, melon... Il y en avait pour tous les goûts.

Je t'ai apporté à déjeuner ma belle enfant, habilles-toi et viens t'asseoir avec moi.

Au fond du panier reposaient deux coupes de crystal très fines et stylées, des coupes que Zandramas ne sortait que dans les grandes occasions.

Gabrielle rêvait et fut tiré à la réalité par une main très douce. Elle ouvrit les yeux doucement et une forte lumière l'aveugla un moment. Elle posa sa main sur ses yeux et garda les yeux entreouverts. Elle regarda entre ses doigts fins et reconnut Zandramas... Ce que sa voix était belle... Elle l'emportait dans des pays merveilleux !

Elle se leva doucement et se rendit compte de sa nudité rapidement... Ellee rougit doucement et passa sa robe en satin doré. Elle regarda la femme et lui fit un grand sourire : J'ai en effet une petite faim...

Que le réveil était doux quand elle était là... Elle la regarda de ses yeux bruns très clairs, presque jaunes et demanda : Bien rentrée hier soir ?!

Elle passa sa main sur la morsure qui avait déjà cicatrisée. Elle lui faisait un peu mal et un instant, Gabrielle crut que ce qui c'était passé la veille était un rêve... Que ce n'était pas la réalité... Elle demanda alors innocemment : Pourquoi se cacher sous un manteau, belle dame ?

Zandramas sourit, sourire imperceptible vu l'ombre qui recouvrait son visage. Doucement, elle retira un de ses gants. Pas entièrement, juste un peu, à peine une seconde. Instantannément, la peau commença à brûler. Des cloques se formèrent sur la soie de sa chair et une vapeur épaisse se dégagea des blessures causées par le soleil.

La vampire aussitôt remit son gant en place, observant avec attention la réaction de la jeune mortelle.

Parce que le soleil est mortel pour nous, vampires, mon enfant.

Sa voix était douce et se voulait rassurante. Elle ne voulait pas effrayer sa future fille, mais elle devait lui exposer les bons comme les mauvais côtés de la vie d'immortelle.

La plupart des créatures de la nuit dorment le jour, ou ne sortent du moins pas de leur tanière. Un cercueil est ma couche et c'est là que j'y repose tant que le soleil poursuit sa course dans le ciel. Mais aujourd'hui est un jour important et je voulais le passer avec toi.

Zandramas jeta un regard à l'ombre réconfortante que renvoyaient les arbres un peu plus loin.

Si nous allions nous installer à l'ombre, là-bas, que je puisse retirer cette pèlerine?

La cape de la vampire préservait peut-être son immortalité, mais le soleil n'était pas moins brûlant et sous cet épais manteau, elle avait très chaud.

Elle fit une grimace lorsqu'elle vit la peau de Zandramas brûlé. Elle regarda Zandramas avec inquiétude puis elle hocha la tête et elles allèrent sous les arbres qui étaient un peu plus loin. Sur le cheveux, le soleil se posa doucement sur sa chevelure qui avait des reflets grisâtre voir bleu suivant l'angle entre le soleil et ses cheveux.

Arrivées sous les arbres, elle demanda à Zandramas : Pourquoi as-tu dit hier soir qu'il fallait que je profite des fruits et de tout cela ? Elle montra le panier rempli de fruits et d'une bouteille d'hydromel.

Elle sourit à Zandramas doucement et elle prit le bras que Zandramas avait exposé au soleil, elle retira doucement le gant et observa la blessure : Est-ce que cette blessure restera ainsi ?! Elle doit se guérir comme des blessuress "humaines" ?!

Gabrielle était assez naïve, il est vrai... Elle avait vécu dans une ferme avec son père et n'avait pas beaucoup eu d'occasion de sortir de chez elle. Manque d'argent, manque de connaissance de son père, éducation stricte mais juste... Elle regarda alors Zandramas en quête de connaissances.

Zandramas retira doucement sa pèlerine, sa chevelure rousse retombant sur ses épaules. Elle portait une simple robe de soie verte, qui mettait en valeur ses yeux couleur d'émeraudes. Son regard était perçant, comme celui d'un chat et sa peau d'un blanc immaculé semblait poudrée, le soleil n'ayant pas touché ses joues depuis fort longtemps. Ses lèvres était d'un rouge intense, gorgées de sang. Elle portait à la ceinture une dague à la lame noire, cadeau offert par son époux lors d'un de ses voyages.

Elle posa ses yeux sur la jeune mortel. Son regard était débordant d'amour et de fièreté. Cette jeune femme, avec la curiosité qui l'animait, ferait d'elle une élève modèle et elle avait hâte de commencer sa formation de vampire. Mais elle réalisait qu'elle avait aussi peu de connaissances et d'expériences de sa vie de mortelle et trouva qu'il était dommage qu'elle ne puisse profiter plus longuement de sa jeunesse.

La vampire ouvrit la bouteille d'hydromel et remplit les coupes tout en répondant à sa future fille.

Les vampires ne se nourissent pas de la même façon que les humains Gabrielle. Tu nous as vu hier boire le sang de Devil Dante, qui est maintenant un des nôtres, et tu as aussi connu ce qu'était être la victime d'un vampire quand nous nous sommes abreuvés au tien. Les vampires boivent du sang pour se nourir. La nourriture demeure un agréable souvenir pour moi, mais elle est maintenant fade. Les fruits n'ont plus aucun goût. Et l'alcool... l'alcool n'a plus aucun effet sur moi, bien que je l'apprécie toujours.

Elle donna un verre à la jeune fermière et leva le sien devant elle en esquissant un léger signe de tête pour boire à la santé de sa future apprentie. Puis, elle porta la coupe à ses lèvres, buvant avec plaisir le doux nectar qui réchauffait sa langue et sa gorge, éveillant ses papilles par son goût à la fois un peu fort et sucré.

Elle tendit une fraise à la jeune femme, regardant ce fruit, qui avait toujours été, de sa vie de mortelle, son préféré. Une lueur de regret brilla un instant dans ses yeux, mais elle chassa rapidement ces pensées. La vie qu'elle avait maintenant la comblait plus que ce qu'elle avait pu connaître durant ses errances sur Terre comme en Enfer.

Zandramas observa un instant sa main et effectua un mouvement de tête pour inciter Gabrielle a regarder également. La blessure avait déjà presque totalement disparue.

Si la vie de vampire comporte certains désavantages, elle n'en est pas pour autant dépourvue d'avantages mon enfant. Nous avons le pouvoir de guérir beaucoup plus rapidement de nos blessures et ce pouvoir prend de l'empleur avec le temps. Si cette blessure appartenait à Gunthar, nous n'y verrions déjà plus rien. Il se regénère beaucoup plus rapidement que moi. Je suis encore une jeune vampire, mais déjà, j'ai constaté l'amélioration de mon don obscur.

Elle prit la main de la jeune mortelle. Le contact de cette peau chaude et pleine de vie sur la chair froide de la vampire était un délice et elle caressa doucement le dessus de sa main avec son pouce. Son regard était plongé dans le sien.

Il y a encore bien des merveilles dont tu ignores l'existance, mais tu ne peux tout apprendre en un seul jour, et il y a certaines choses que je veux que tu découvres par toi-même quand tu nous auras rejoints dans la nuit éternelle. Mais sache que je n'aurai plus grande fierté que de t'avoir comme fille.

Elle but le verre d'hydromel que Zandramas lui tendait... C'était sucré et doux, elle n'en avait jamais goûté mais c'était succulent. Elle prit une fraise, un fruit inconnu de son père le fermier et l'apprécia à sa juste valeur...

Elle prit un fruit à chaque fois et goûtait avec hardeur ces nouvelles découvertes.

À chaque fois, elle regardait Zandramas et disait : Mmmhhhh, c'est bon !

On aurait dit un nourrisson qui découvrait le goût et les couleurs de la nature... Puis elle regarda la blessure de Zandramas... Elle avait disparu...

Zandramas tenait sa main avec la sienne et elle la regarda dans les yeux lorsqu'elle lui dit qu'elle voulait être sa mère. Le coeur de Gabrielle battit à tout rompre et sans vraiment réfléchir elle s'approcha de la vampire et posa sa tête contre son buste. Elle leva la tête vers Zandramas et dit doucement : Moi aussi, je serais heureuse d'être ta fille...

Comme cela était étrange ! Elle la connaissait que depuis un jour et pourtant elle était des plus sincère avec elle... Comme si elle la connaissait depuis toujours. Elle tenta d'écouter son coeur battre mais ne l'entendait pas... Elle se demanda pourquoi mais ne posa pas la question profitant d'être contre Zandramas.

Innocente, elle demanda : Est-ce qu'il y a aussi des beaux hommes en quête d'amour ?

Elle venait de se rappeler qu'elle était seule... Jamais eu de petit copain... rien... Elle avait envie maintenant d'une présence auprès d'elle. Zandramas... Sa mère ?!... Elle en rêvait déjà !

Zandramas obervait Gabrielle avec amusement alors qu'elle découvrait pour la première fois tant de saveurs qui lui seraient bientôt enlevées. La jeune femme devait découvrir autant de choses qu'elle le pouvait avant de dire adieu à la vie qui battait en son sein.

Quand la mortelle posa sa tête sur sa poitrine, elle referma ses bras autour de ses épaules, l'accueillant comme une mère serre son enfant contre son coeur. Puis, elle surprit les pensées de la jeune femme et répondit à sa question muette.

Tu n'entends pas mon coeur battre car il s'est arrêté. Je suis morte le jour où je suis devenue vampire. C'est pourquoi nuit après nuit, je dois m'abreuver à la vie des mortels de la cité. Je suis faite de chair et de sang, mais je ne suis pas humaine. Je ne le suis plus depuis que mon époux m'a choisit comme compagne.

Doucement, elle caressa la chevelure d'ébène de celle qu'elle aimait déjà comme sa fille. Son regard se perdit dans le vide.

Des hommes en quête d'amour... oui, il y en a. Plusieurs même. Mais tous ne sont pas dignes de confiance. Peut-être souffriras-tu, peut-être non. Tu te laisseras guider par ton coeur, comme le font toutes les femmes. Si tu nous rejoins à la Forteresse volante, tu verras que nombreux sont les guerriers solitaires en mal d'amour qui ne demandent qu'à t'aimer. Je saurai t'en présenter, le moment venu.

Zandramas repoussa légèrement Gabrielle, la regardant intensément. Elle était d'une beauté incroyable. La finesse de ses traits, la pureté de sa peau, le feu de son regard doré, sa silhouette gracieuse.

Aucun homme ne te résistera mon enfant. Tu es belle comme la nuit et les mortels qui croiseront ta route supplieront tous le Prince des Ténèbres de leur accorder la damnation éternelle pour un seul baiser, fut-il mortel, venant de tes douces lèvres.

Elle aimait les mains de Zandramas... Si douce malgré son aspect de vampire... Et ses forces démoniaques...

Elle regarda Zandramas dans les yeux et fit un sourire malicieux : Je serais heureuse que tu me guides... J'ai un peu peur de me blesser...

Elle pensait bien sûr à la blessure morale qu'elle avait pu voir lorsque sa mère mourrut d'une maladie et que son père avait pleuré toutes les larmes de son corps.

Elle sourit au compliment de sa futur mère. Elle rougit un peu puis inconsciemment, elle gratta la cicatrice de son cou... Un petit filet de sang coula alors... Elle le sentit le liquide chaud couler sur son cou alors elle mit sa main dessus pour éviter de salir tout ses habits... Elle regarda sa main un petit peu rouge et elle passa sa langue dessus pour enlever le sang...

Elle regarda ensuite Zandramas avec une petite appréhension : Je ne suis pas encore une vampire, si j'aime mon sang ? Elle pencha la tête sur le côté avec curiosité. Elle toucha à nouveau la blessure et prit les dernières gouttes qui avaient coulés... Elle tendit sa main à Zandramas.

Zandramas soupira. Le moment de la transformation lui semblait encore bien loin. Elle aurait voulu en faire sa fille maintenant, à l'instant même. Elle était impatiente de compter cette jeune femme pleine de potentiel parmi sa famille et voulait plus que tout en faire sa disciple.

Tu n'as pas à avoir peur mon enfant, je te guiderai. Je serai là, pour chacun de tes premiers pas. Tu ne souffriras nullement l'abandon ni aucune blessure, physique ou morale, tant que tu resteras à mes côtés.

Quand Gabrielle posa la main sur sa morsure, ses yeux suivirent son geste. La pensée de ce sang si divin qu'elle avait goûté la veille hantait son esprit et ses canines s'allongèrent sensiblement. Puis, elle vit le sang couler légèrement sur son cou, ce sang pourpre, comme une invitation à laquelle elle résistait avec peine.

Elle posa les lèvres sur la main que lui tendait la jeune mortelle, goûtant une seconde fois ce sang qu'elle aimait tant. Jamais elle n'avait goûté nectar plus exquis.

Non mon enfant, le fait d'aimer le goût du sang ne fait pas de toi une vampire. Mais tu as certes des prédispositions!

La vampire regarda à nouveau les deux petits plaies sur le cou de Gabrielle, puis une éclair passa dans son regard émeraude. Elle leva une main et, se concentrant, fit allonger un de ses ongles. De ce dernier, elle se coupa l'index de l'autre main. Une goutte de sang perla sur celui-ci.

Lentement, incertaine de l'effet qu'aurait cette action, elle avança sa main vers le cou de la jeune femme, déposant son sang d'immortelle sur ses blessures. Elle plissa les yeux, attentive, et un sourire se dessina sur son visage alors qu'elle constatait que ce sang, qui avait le pouvoir de la régénérer elle, pouvait aussi le faire sur cette mortelle. Doucement, la morsure se cicatrisait.

Voilà qui est mieux, dit-elle en regardant affectueusement la belle Gabrielle avec un sourire épanoui. Encore maintenant, elle découvrait avec émerveillement les pouvoirs des vampires.

La morsure avait cicatrisé parfaitement... il restait juste un petit point plus foncé.. comme un grain de beauté. Gabrielle ne souffrait plus. Elle regarda sa futur mère dans les yeux et cette dernière put voir de la joie dans ses yeux bruns clairs...

Gabrielle prit à nouveau Zandramas dans ses bras. Chaque parcelle de son corps donnait un sentiment de paix et de tendresse pour la vampire.

Elle se collait contre elle, ses cheveux se posant doucement sur ses épaules, ses mains fines s'étaient posés sur sa nuque et elle lui fit une bise sur sa joue fraîche...

Puis elle s'écarta légèrement et lui demanda : Aimes-tu encore te baigner ? Quels sont les nouveaux pouvoirs que tu as... Elle faillit dire mère mais remplaça ce mot d'affection par : Zandramas ?!

Ses yeux pétillaient la vie, elle sourit et ajouta avec un grand sourire : Parles-moi de toi !

Zandramas s'abandonna à la chaleur de la douce mortelle, attendrit par la fragilité de cette femme qui lui inspirait tant de sentiments auxquels elle n'avait pas l'habitude. Elle détestait sa fille Bellandy. Elle détestait toutes celles que Gunthar choisissait. Mais pourtant, elle s'attachait à Gabrielle comme elle ne l'avait jamais fait au paravent.

Elle regarda à nouveau cette femme qui lui avait donné toute sa confiance alors qu'elle ne savait rien d'elle. Elle lui rappelait quelqu'un, mais qui? Elle fouilla dans ses souvenirs, mais elle n'arriva pas à ce rappeler. C'était sans doute sans importance. Pourtant, elle avait peur, peur de perdre cette jeune femme qu'elle venait à peine de rencontrer. Peur de la perdre... à nouveau. Pourquoi?

La vampire repoussa ces questions qui lui embrouillaient l'esprit. La réponse viendrait d'elle-même, un jour. Sa fille la questionnait, et elle devait lui répondre. Elle avait tant de questions! Mais Zandramas avait l'éternité pour lui répondre!

J'aime beaucoup me baigner. J'aime la sensation de l'eau qui roule sur la peau. Dans cette cascade, il y a un bassin, juste au pied de la cascade, là, dit-elle en indiquant l'endroit du doigt. Les remous s'y engorgent en tourbillons violents. Le massage offert par cette eau mouvante est un délice.

La vampire se rappela la nuit où elle s'y était baignée, où elle avait combattu ce drôle de chevalier, où elle avait été surprise, batifolant dans l'eau, dévêtue. Elle cru sentir le sang lui monter aux joues, mais c'était sans doute une impression, car elle ne s'était pas nourrit ce jour-là et son sang était glacé dans ses veines.

Les pouvoirs que j'ai, tu les auras aussi, mais tu les découvriras pour la plupart par toi-même. Je ne peux tous te les citer car ils sont trop nombreux, mais aussi parce que je veux te laisser la surprise de les découvrir.

La vampire s'allongea sur le côté, s'appuyant sur son avant-bras, ses cheveux épousant l'herbe et les feuilles mortes qui recouvraient la terre.

Tu auras sans doute le don de lire dans les pensées. Il est très utile, tu le constateras rapidement. Tu pourras aussi te transformer en une créature de ton choix, sauvage ou fantastique. Par contre, tu ne devras en choisir qu'une seule, qui fera aussi partie de toi par la suite. J'ai choisit la louve, en souvenir d'une ennemi pour qui, malgré la haine qu'elle évoque en moi, j'ai beaucoup d'admiration. Tu pourras te déplacer par différents moyens. Nous aimons utiliser les brumes, mais ce n'est pas une généralité. Tu pourras contrôler l'esprit des mortels en leur imposant ta volonté.

Zandramas s'arrêta un moment de parler, réfléchissant à tout ce que sa vie de vampire lui avait apporté. Il y avait tant de choses à dire, mais tant à découvrir encore!

Voilà qui devra te suffire pour l'instant. Je veux que tu découvres le reste par toi-même. Je t'aiderai s'il le faut.

Zandramas ferma un instant les yeux, appréciant la douce brise qui venait lui caresser le visage. Gabrielle voulait qu'elle parle d'elle, mais elle détestait parler d'elle.

Sur moi, il n'y a guère à raconter. Celle que j'étais avant Gunthar est morte, et c'est très bien comme ça. Et celle que je suis maintenant, je la découvre encore!

Elle resta un instant songeuse, elle se dit en son fond intérieur que Zandramas cachait de hauts faits. Elle pensa qu'il valait mieux ne pas en faire allusion et la laisser tranquille. Elle s'était assise sur la mousse que couvrait le sol. Elle regarda sa mère et dit : Je pense que je vais aller me promener encore sous le soleil... Je te reverrais plus tard si ça te va !

Elle lui fit à nouveau la bise et lui sourit tendrement. Elle lui murmura : Merci pour toutes ses informations... J'ai hâte d'y être...

Puis elle se leva doucement, s'épousetta la robe et recula de quelques pas, le soleil vint alors sur sa peau blanche et elle ferma un instant les yeux. Elle les rouvrit et regarda Zandramas.

Zandramas regarda sa fille avec intérêt. En captant ses pensées, elle se dit qu'elle comprenait plus de choses qu'elle n'en avait l'air et cela lui plut. Elle lui sourit.

Va ma fille, ma douce enfant, va profiter du soleil. Ta mère peut bien attendre un peu pour profiter de ta présence!

La vampire se leva et enfila sa pèlerine et ses gants. Puis, elle se concentra et invoqua la brume grisatre, qui l'enveloppa et s'envola vers la forteresse volante, laissa la jeune mortelle profiter des quelques heures qu'il lui restait.

Joyeusement, elle repartit vers la cité éternelle pour découvrir le monde qui l'entourrait. Le monde de la lumière qu'elle n'aurait plus l'occasion de voir de ses propres yeux.

Elle était heureuse d'avoir pu parler aussi longtemps avec sa future mère qui au fond était déjà sa mère... Même si ce n'était pas formel, elle se sentait proche d'elle.

Elle partit alors et se jura de revenir une soirée pour revoir sa mère tant aimée.

Des mois plus tôt....

Ca y est !! Ils avaient réussi ! Elmure était sur le sceau, Millekka un peu plus loin... Ainsi, Elmure regarda autour de lui ses compagnons avaient le sourire. Il éclata de rire puis leva son nodashi en guise de victoire... Il fit un grand sourire à ses compagnons... Puis, il s'écarta du groupe et réfléchit un instant dans le silence... malgré la joie environnante, il s'inquiétait sur les prochaines étapes... Il était le premier à être arrivé... Mais sera-t-il le dernier à quitter le champ de bataille ?

Pourquoi voulait-IL prendre le pouvoir ? Quel était CE sombre personnage...?!!

Junpour de son côté avait succombé depuis bien quelques heures et se reposait dans l'hôpital... Heureusement, Alista vint lui apprendre la bonne nouvelle et il comprit que leur but était juste. Peut-être était-il un peu naïf au fond de lui, un homme d'une trentaine d'année, mais jeune et innocent...

Millekka était elle toujours entrain de taper un étranger et lorsqu'elle vit la frénésie et surtout la victoire de Elmure, elle ne cacha pas sa joie ! Elle avait perdu plus d'un duel dans la guerre de trois et voilà qu'elle était dans une équipe de vainqueur ! Elle décida de rejoindre son ami Elmure au plus vite...

Il est vrai que les événements s'étaient succédés à une vitesse fulgurante. Entre les assauts de Maître Pino et les intrus qui venaient... Grundsbil avait succombé peut avant la victoire.... Sahlassri un peu avant en tentant de les aider... Silvelin était bien au Sud et avait préféré faire de la place pour les compagnons d'armes... Il restait à présent que Thélama de la lignée des vétérans... Elle n'avait plus vraiment le choix mais après tout... Pourquoi réfléchir?

C'est ainsi que s'acheva l'épreuve du sceau des dieux pour les compagnons d'Alista...

*********************

Un vent nouveau souffla dans l'arène... Voilà déjà quelques heures qu'il restait là, sans bouger, haletant... Ce jeune homme avait vécu au côté de la Dame aux cheveux roux... Il lui avait juré fidélité et malgré toutes les souffrances qu'il avait pu endurer, il restait droit et fier dans la bataille...

Malgré tout, une certitude demeurait dans son coeur... Il savait qu'il allait bientôt quitter le monde des vivants et entrer dans un nouveau monde... Celui de la mort... Ou peut-être était-ce tout simplement le souffle chaud qui l'enveloppait déjà maintenant...

Il regarda autour de lui, ils n'étaient plus que quatres compagnions d'armes... Tous des personnes connues... Tous des amis... Ils avaient tous trempés leur sang dans la même bataille... Tous savaient que seul un survivrait...

Elmure...

Le jeune homme regarda dans le vide puis sa lame... Son nodashi... Depuis le temps qu'il se battait avec, il ignorait s'il était capable de se battre avec d'autres armes...
Mais en ces temps obscures, il pensa dans un moment de folie que tout ça n'était pas si important...

Après tout... Non, il ne fallait pas penser à ça.... Et pourtant... N'était-il pas le seul à avoir vécu si longtemps ?!
Il est vrai que peu de personnes savait qu'Alista, lui avait demandé d'aller fièrement accompagné de Millekka pour défier LUI... C'était il y a longtemps... Et pourtant, il avait réussi à se rendre et à fermer la célèbre taverne de Bobo, le Borgne...
Puis quelques jours plus tard, il s'était assis sur le sceau des dieux... Et c'était depuis ce jour là, depuis qu'il était arrivé premier sur le sceau et présent jusqu'à la validation que Alista lui avait donné la particule "Le Béni"...

Béni entre les dieux, depuis longtemps il avait montré sa valeur... La peine qui inondait Alista en le voyant partir pour cette ultime combat ne pouvait qu'être atroce...
Et pourtant... C'était le seul capable de miracle...

Pourquoi ?! Sûrement parce qu'il en avait accompli tellement...
Malgré tout, Alista et Elmure ne se faisaient pas d'illusions... Ils savaient que la force et la foi n'étaient pas suffisantes et que même en étant cent fois plus chanceux, on pouvait mourrir...

Déjà, le sang coulait le long de son flanc... Il regarda désespérement ses compagnions de sang... Il releva la tête, ajusta son nodashi devant lui et se tint droit...

S'il devait mourrir, ce serait par la lame d'un ami, un frère... C'était les seuls en qui il avait confiance et il était sûr que même en mourrant, la vie de sa dame serait sauf...

Un infime espoir... Voilà ce qu'il lui restait....

*********************

Fier combattant, Elmure s'élança alors vers Mikel qui l'attendait son nodashi prêt à taper...
Il regarda le nain et un sentiment de courage et de fierté emplit ses veines...

Oui, il allait mourrir mais en héros !

Il attaqua le nodashiste sans s'arrêter, sans hésiter... Il se contenta d'enchaîner les coups jusqu'à ce qu'il soit assez épuisé pour ne plus bouger...

À ce moment, il regarda Mikel et un sourire s'inscrivit sur ses lèvres. Il lui dit doucement : Prends soin de mes amis... Ma famille... Je ne crains plus de mourrir...

Elmure crut voir un sourire sur les lèvres de Mikel et prit cela pour une affirmative... Il s'agenouilla devant le Grand nain, puis releva la tête vers son frère de sang, vers ce nain qu'il ne connaissait pas encore comme il aurait dû...

La lame fusa alors...
La douleur envahissant son corps puis une douce chaleur qui arrivait... Une jeune femme de noire vétue qui se blottit contre lui... Elle l'embrassa puis le prit doucement vers le paradis...

Mikel put voir alors un sourire serein sur les lèvres de son adversaire alors qu'un esprit venait de prendre l'âme d'Elmure...

Une double vitre, des gamins devant qui tapent dessus sauvagement. De l'autre côté un pauvre animal esseulé... C'est le dernier de son espèce. Il s'appelle Leno.

Jadis, il parcourait la toundra, il courrait dans la neige sans cesse. Il avait ses amis Leno... Mais les hommes commencèrent à détruire la forêt. Un à un, ses congénères mourrurent, tués pour leurs fourrures. Qu'adviendra-t-il de lui ?

Il se cachait dans la forêt, il se nourrisait comme il le pouvait... Finalement, l'homme vient et l'empêcha de continuer sa vie paisiblement.

Ils lancèrent un filet sur lui et le capturèrent sans honte.

Pourquoi l'ont-ils fait ? Juste pour en faire une décoration vivante dans leur zoo.

Des fois on peut se demander ce qui arriveraient si on nous faisait pareil...

Je sais pas si vous êtes de mon avis, mais je pense pas qu'on apprécierait beaucoup cela...

Tout nos faits et gestes épiés... ça vous rappelle pas des émissions de télévision ?

Tout compte fait, on voit ce qui nous plait...

Peut-être est-ce qu'on aime cela parce qu'on est justement pas au milieu de ceux là et qu'on peut se moquer d'eux en toute impunité... Ou alors on veut voir ce que les gens valent...

Mouai...

Finalement qui est plus à plaindre ?

Ceux qui sont épiés ou ceux qui regardent ?

Probablement les épiés... Ils seront toujours catalogués... On aura toujours des à-priori sur eux...

Poor Leno...

[Musique : Poor Leno - Röyskopp]