Perte & Gain... Sa vie se résuma à cela...

Alistaz était une jeune fille comme toute les autres, elle vivait avec ses parents paysans loin, très loin de la Cité Eternelle. Elle avait des frères et des soeurs et ils vivaient heureux.

Puis un jour, le pire arriva...
Alors que son frère, l'aîné de la famille cheminait avec sa charrette sur un terrain accidenté, la roue se bloqua à même le sol. Il descendit pour la débloquer, mais il se rendit compte que c'était un trou fait par un homme... Le temps de penser à cela et une horde de pillards sortirent de l'ombre et l'engloutirent, le battirent à mort...

Au soir, toute la famille se demanda ce qui était arrivé à l'aîné, mais ce ne fut que le matin qu'on appris la terrible nouvelle. Le corps avait été retrouvé seul dans un champ sans trace de charrette, ni de cheval...
Le père de Alistaz enquêta mais ne parvint à rien...

La douleur de cette perte rendit toute la famille malheureuse.

***********

Quelques mois plus tard, la famille avait repris goût à la vie... Un passant demanda aux parents s'ils pouvaient rester un moment avec la famille, pour travailler et se faire un peu d'argent.
Après une hésitation plus ou moins longue, la famille accepta.

Il travailla durement et aida grandement toute la famille... Mais un soir, il prit Alistaz à part et lui dit :
- J'ai enquêté, jeune demoiselle...
- Sur quoi ?
- Sur votre passé... Et je crois que vos "parents" vous cachent quelque chose d'important...

La jeune femme le regarda intensément et ne demanda pas de précision. Le soir venu, elle resta silencieuse à regarder ses frères et soeurs. Tous semblaient cachés quelque chose... Elle attendit le moment du couché et demanda "audience" à ses parents. Sa mère prit la parole :
- Qu'est-ce qui se passe ma petite ?
- Je ne comprend pas...
- De quoi parles-tu, Alistaz ?, questionna le père.
- Je sens que vous me cachez quelque chose... Dites-moi la vérité ! Qui suis-je ?!!

Les parents se regardèrent un instant se demandant si elle savait quelque chose, puis alors que le père prenait une profonde inspiration, la mère éclata en sanglots :
- Ma chère Alistaz... Nous sommes ceux qui t'aiment le plus au monde... Comment peux-tu mettre en doute notre parole...
- Je sens bien que quelque chose cloche... Explique-moi, père...

Un vent glacial soufflait sur les sables sur les côtes d'Arendie... Un bateau arriva sur la côte, un homme aux cheveux bruns et aux yeux verts portant un long manteau accosta avec un jeune homme au cheveux blonds. La guerre des mondes étaient finie depuis quelques millénaires. Les royaumes avaient évolués au fil des années, mais malgré les années de souffrance qu'ils avaient endurés pendant la grande guerre contre le dieu maudit, rien n'y fit, ils reprirent leur bonne vieille habitude... La Guerre...

Les différents royaumes se déchiraient pour un oui ou pour un non... Tous...

À la cour du roi d'Arendie, vint l'homme qui avait accosté... Il s'appelait Naiboren. Il attirait les femmes grâce à ses beaux yeux verts mais étonnement, il n'y prêtait pas attention... Il semblait penser à quelque chose de plus important... Après s'être agenouillé devant le roi puis décliné son identité, il lui demanda d'avoir une audience privée... Dans les appartements du roi :
- Alors, Messire, que me vaut votre visite ?
- Monseigneur... Je crains qu'il nous faille nous réconcilier avec les autres royaumes ?
- Mais... Et pourquoi cela ?! dit-il en se levant de son trône courroucé.
- Monseigneur... Je sens que quelque chose d'horrible arrive...

Sur ces mots, il repartit, mais quelques semaines plus tard, il reçut une missive du roi... Il allait mené une grande guerre contre la Tolnedrie. Comme bien des souverains il ne désirait qu'une chose : l'expansion de son territoire. La guerre se déroula quelques semaines plus tard et fut un terrible carnage... Le roi d'Arendie ne mourrut qu'après la guerre mais il réussit à léguer sa couronne à Messire Naiboren car il n'avait pas eu de descendance. Ce dernier après quelques années sous la couronne se dirigea vers les autres royaumes et essaya de lier ceux-ci entre eux...

Puis vint le tour où Naiboren rassembla tout les Rois ensemble autour d'une table ronde... Il leur parla et ils réussirent enfin à se mettre d'accord entre eux ! Pendant une dizaine d'année, ce fut le calme... Pas une querelle entre les rois. La Paix !

Mais comme toutes les bonnes choses ont une fin, Naiboren, qui était resté célibataire, tomba gravement malade et mourrut ! Les querelles recommencèrent de plus belle et une nouvelle ère de guerre s'instaura.

Alors que tout espoir semblait perdu, les rois finirent par se rendre compte que cela n'en valait pas la peine... Alors ils prirent à nouveau conseil tous ensemble et décidèrent de nommer un des leurs Naiboren périodiquement pour garder en mémoire ce grand homme qui réussit où les autres avaient échoués.

De nos jours, des rumeurs courent dans les rues... Des drows vont venir nous tuer... Puisse le XXI ème Naiboren garder la paix acquise et faire perdurer les royaumes. Naiboren XXIème du nom vous appelle à la sauvegarde de notre paix!

 

 

 

Auteurs :

Bròwka

Sire Légions

Moi & Moi (Les Colosses)

Kora

 

Un coup du pied. La porte s'ouvre.
Bonjooooooooour tous le monde!

Silence de mort.
Wahou, y a foule ici!

Bròwka s'avance vers le comptoir.
Hé oh! Y a quelqu'un pour s'occuper de cette taule?

Silence de mort (bis repetita).
Bon ben je vais me servir.

Prend une caisse de vin dans la cave et s'assoie sur un tabouret près de la bière pression.
 

Un bruit incroyable résonna dans tout le castel. L'archiviste qui préparait en hâte son mariage releva la tête surprise, puis tranquillement elle monta les marches et arriva au tour de garde. Elle hocha significativement la tête vers les gardiens et entra sans trompettes ni détournements dans la Tour de Garde.

Elle haussa légèrement le sourcil et s'approcha de Bròwka.

Alors, comme ça on a le mal du pays, mon ptit vieux ?

Un large sourire s'inscrivit rapidement sur ses lèvres puis elle le regarda avec un sourire malicieux :
Et si tu m'offrais une p'tite boisson ?
 

Bròwka salua joyeusement Alista.

Vos sales tronches d'alcoolos me manquaient, que veux-tu? Même si j'ai toujours été réfractaire à l'uniforme vivre au Castel est réellement agréable.

Je veux bien t'offrir une boisson mais il me semble que je ne suis plus le tavernier de ce lieu 

Bròwka remarqua une bague à la main d'Alista.

Il me semble que j'ai raté beaucoup de choses ... si tu me racontais ...
 

L'albinos arriva rapidement à la Tour de Garde. Il avait laissé tomber ses recherches quand il avait entendu qu'un invité de marque attendait à la Tour. Il gravit les marches raides et glissantes de la Tour, quatre à quatre, après avoir déposé ses armes à l'entrée comme le voulait la tradition.

Une fois arrivé, dans la taverne, il vit qu'Alista était déjà là. Alors que toute la Garde était en effervescence pour préparer le mariage, elle était là, à discuter avec une vieille connaissance.

Légions s'inclina devant le nouvel arrivant.

Salutations, Maître Browka. Votre réputation vous précède. Beaucoup se demandait si vous finiriez par revenir parmi nous. Certains se sont même demandé si vous étiez encore en vie.

Vous avez sûrement autant d'histoires à nous raconter, que nous à vous en racontez. Pour les boissons servez vous, il semblerait que le tavernier ait quitté les lieux.

L'albinos fit un clin d'œil à l'ancien Garde avant de se servir un verre, un sourire malicieux aux lèvres.
 

Le Tavernier trinqua avec l'albinos.

J'ai dis que je revenais, alors je reviens. Je tiens toujours parole.

Le Castel semble en pleine effervescence. Tous s'agitent comme des fourmis.

Est-ce que vous aller enfin m'expliquer ce qui se passe?
 

Elle hocha la tête et rit à gorge déployée : Ah !! Ça fait vraiment plaisir de te voir mon ptit vieux !

Puis elle fixa son regard émeraude dans le sien et elle lui dit tranquillement : Je vais me marier... Avec un gentil monsieur qui s'appelle Kora...

Elle lui lança un clin d'œil puis elle demanda : Et toi, qu'est-ce que tu nous raconte de nouveau ?!
 

Dame Alista que vous êtes avare en détails. Depuis tout ce temps, Browka mérite un peu plus de considérations.

Ce qui se passe, c'est simple. Comme elle l'a dit, Alista a décidé de se marier. Kora, un nouveau garde a décidé de lui demander sa main après une longue romance. Autant vous dire que pour un évènement pareil, une fête gigantesque va être organisée. Mais Alista vous en parlera plus en détails si vous le souhaitez, je ne suis pas au courant de ce qui concerne l'organisation.

Il y a aussi une autre affaire qui a ébranlé le Castel ces derniers temps : le mystère des Colosses. De nombreux gardes ont essayé de percer la véritable identité de ceux qui commandent aux deux colosses, deux géants qui ont pour but de garder la porte du Castel et de juger ceux qui veulent y entrer. L'affaire a duré un moment, mais le mystère a été levé, non sans mal.

Mais vous verrez de nombreuses choses ont changé depuis votre départ. De nouveaux arrivants aussi...
 

Il ouvrit les yeux tels un hibou.

Waho! Félicitations! Est-ce que j'ai déjà rencontré ce Kora par le passé?

En ce qui me concerne, assez peu de changement hormis le fait que je ne peux plus me transformer en semi-balrog. Je ne te dirais pas pourquoi car je n'en sais rien. Mais je m'adapte.

Quand à lieu le mariage?

Bròwka écouta avec attention le résumé de cette histoire de "Colosse".

Intéressant. Peux-tu m'en dire plus sur cette affaire ou est-ce quelque chose qui ne doit pas trop s'ébruiter?
 

Hum, c'est bien possible que tu l'aie rencontré avant que tu me transmettes ton cher Casshern qui se porte à merveille d'ailleurs...

Mais ce que a dit notre ami n'est pas faux... Il m'a fallu pas mal de temps pour que Kora gagne ma confiance. Mais bon, pour l'instant nous avons commencé à organiser une fête avant le mariage puis la cérémonie qui se déroulera dans notre cher Castel avec peut-être un rendez-vous dans les arènes !

'Fin bon !
Pour ce qui est des colosses, je crains que notre ami Sire Légions soit le plus apte à décrire les événements...
Elle lança un regard lourd de signification à Légions.
 

Je savais que tu t'occuperais bien de Casshern 

Cette histoire de colosse m'intrigue énormément. Elle semble avoir bouleversé le Castel.

De plus j'aimerais énormément me retrouver face à eux. Je suis toujours aussi curieux
 

Sur ces paroles, le sol de la taverne se mit à trembler doucement. Les habitués levèrent leurs verres, les empêchant ainsi de se renverser. Une forme gigantesque entra alors dans la taverne, éclipsant momentanément la lumière du jour.

Un homme, non un géant de plus de deux mètres de haut, engoncé dans une armure qui lui couvrait la moindre parcelle de son corps, se présenta devant Browka. Il avait beau avoir laissé ses armes à l'entrée, on imaginait sans mal ses énormes mains broyant un crâne humain comme un simple fétu de paille.

Le colosse retira son casque, laissant apparaitre un visage humain, parcouru de quelques cicatrices. Il adressa un sourire chaleureux à Browka.

Je crois que vous me cherchiez. Je suis le Gardien des Portes. Mon homologue ne pourra nous rejoindre car il ne fait confiance à personne d'autres pour assumer le rôle de Gardien des Portes.

Mais vous m'avez appelé alors je me présente devant vous. Vous vous demandez comment je suis déjà au courant. C'est simple, mon maître possède un réseau d'agents assez efficaces et j'arrive ainsi à être au courant de tout ce qui se passe dans la Garde (enfin presque). Vous pouvez me poser les questions qui tiraillent votre curiosité.

Le colosse salua ensuite respectueusement Alista et Légions.
 

Wouhou! Efficace le gars!

Le regard de Bròwka scruta le géant des pieds à la tête.

Je suis ravi de te rencontrer. Comment t'appelles-tu?

Tu sembles être un puissant guerrier, ton maître doit être bien plus puissant que toi pour pouvoir se garantir tes services. Et son "omniprésence" en est l'un des symboles, qui est-il?

Le Tavernier monte sur son tabouret pour se retrouver à la même hauteur que le géant.

Enfin ... peux-tu, au moins, répondre à ces questions?
 

Le colosse s'amusa de l'effet qu'il provoquait. Et il rigola encore plus quand Browka monta sur un tabouret pour lui parler en tête à tête.

Je ne possède pas de nom par ici. Dans mon pays natal, on croit que les noms doivent être gagnés par la force, le courage, la volonté. C'est uniquement quand on a fait ses preuves et que l'on s'est illustré de manière extraordinaire sur un champ de bataille que le chef du village nous donne un vrai nom. Le reste du temps, on utilise des surnoms. Ici les Gardes m'appellent le Colosse ou Moi.

Quand à mon maître, ce n'en est pas véritablement un. Je sers la garde et uniquement la Garde. Mes intérêts sont ceux du Conseil. Mon corps n'est que l'extension de leur volonté. Je me suis entièrement donné à eux, sans limite aucune. Mais quand je parle de mon maître, je parle en fait de celui qui me donne mes ordres. En vérité, ils sont deux. Ils nous dirigent. Ils ordonnent nous agissons au combat comme pour le jugement.

Je parle ici de Dame Théodora et de Sire Légions ici présent. La Juge (Théodora) a la responsabilité de nous faire combattre sous ses ordres. Légions lui commande ma pensée, mon verbe, ma voix. Ceci explique qu'il m'ait mit au courant si rapidement.

Êtes-vous satisfait de mes réponses, Maître Browka ?
 

Vous voilà donc au courant, Browka. Mais sachez que les Gardes ont longuement lutté pour obtenir ses réponses. Mais leur raisonnement ajouté à un peu de chance leur a finalement permis de percer ce mystère.

L'albinos sourit de toutes ses dents à Alista, une lueur fourbe dans ses yeux.

N'est-ce pas, ma chère Alista ?
 

Le Tavernier répondit d'un large sourire au Colosse.

Je ne suis pas étonné que tu répondes aux ordres de cette chère Théo' ... mais ... dis moi ... tu n'es tout de même pas chargé de punir les miliciens? 

Bròwka se tourna ensuite vers Légions.

J'aimerais maintenant comprendre le pourquoi de toute cette organisation. Est-ce que tu peux m'éclairer là dessus?
 

Légions sourit quand le nom de la Juge fut cité.

Certaines choses ne changent jamais, Browka. Mais les Colosses ne sont pas là pour punir les miliciens. Ils sont pour rôle de juger les miliciens. Au terme de leurs épreuves et de leur initiation, les miliciens ont une dernière épreuve. Ils doivent convaincre les colosses qu'ils ont les qualités nécessaires à devenir Gardes. Après une longue discussion, les Colosses tranchent et décident de la promotion du milicien. Mais contrairement à la Juge, ils n'ont aucune pulsion sadique.

Quand à l'affaire, elle est complexe. Depuis l'arrivée de la Garde sur ces terres, les Colosses ont toujours été présents. Pourtant personne ne savait qui contrôlait vraiment ces monstres. Des questions commençaient à se poser, certains avaient peur d'une trahison, d'autres croyaient à une farce. Tous voulaient savoir qui étaient ceux qui décidaient du sort des miliciens et qui s'occupaient des Portes du Castel.

Mais les colosses refusaient de donner leur identité. Un jeu commença alors. Une récompense irait au premier qui devinerait leur identité secrète. Chaque garde avait droit à une seule question à laquelle les colosses répondraient. Les Gardes ont mis leur savoir en commun, mais berné par un traître, ils ont eu beaucoup de mal à percer le secret. Mais maintenant le secret est éventé.

Si vous désirez les rapports complets du mystère, vous n'aurez qu'à passer à mon bureau, un de ces jours. Depuis que j'ai été engagé comme scribe au service de la Juge, je compile beaucoup de textes sur les différentes affaires de la Garde Noire.
 

Et bien j'espère pouvoir bientôt me confronter à leur jugement. Alors, j'aurais l'autorisation de pénétrer dans le Castel et je passerais à ton bureau consulter les archives.

Je pense que le Castel renferme bien des secrets, cette histoire de Colosse me donne envie d'aller fourrer mon nez dans tout ce qui est renfermé par ces murs ...
 

Votre curiosité sera rassasiée, je n'en doute point. Le temps passe vite à la Garde.

Mais vous avez sûrement des histoires à nous raconter. Votre périple a été long, mais j'espère aussi instructeur.

Légions se mit à l'aise, une chope, à la main, attendant l'histoire de Browka. Il espérait avoir encore assez de temps. Les Autres n'allaient pas tarder, il les sentait se presser contre ses défenses.
 

Bròwka prit une grande lampée de vin et commença son récit.

Après avoir quitté la Garde l'année dernière j'ai rejoint nos amis de la Liance. Comme vous vous en doutez nous avons beaucoup festoyé et avons mené tant bien que mal de rudes combats aux alentours de notre propriété.

C'est vers cette période que j'ai remarqué la diminution de mes capacités métamorphiques. Cela me perturbait beaucoup, au point d'abandonner peu à peu mes amis lors des combats. De toute manière je ne servais plus à grand chose en étant pas sous la forme du semi-balrog. Alors un soir, j'ai fait mes affaires et je suis parti discrètement.

J'ai voyagé vers l'ouest de la cité, mon sens de l'orientation infaillible et mon talent pour lire les cartes m'a permis d'arriver à ne pas trouver un seul village ... Et la chasse n'étant pas non plus vraiment mon fort je me suis attaqué aux bandits de chemins.

Je suppose que tu te souviens de ma capacité à ranger des bouteilles d'alcools sur moi, et bien c'est à partir de ces bouteilles que j'ai élaboré ma nouvelle manière de me battre. Je me suis souvenu avoir déjà vu un homme utilisé des bouteilles d'alcools avec un torchon enflammé pour provoqué des explosions et des incendies, alors je l'ai refait. Je me suis rapidement fabriqué un gant dont le bout des doigts est en silex. Pratique pour enflammer les morceaux de tissus imbibés.

Je continuerais mon histoire plus tard, mon gosier se dessèche.

Le Tavernier se resservit du vin en attendant la réponse de Légions.
 

Alista lança un regard honteux à Légions : Je me souviens encore combien vous m'avez berné...

Elle baissa légèrement le regard puis elle sourit doucement au colosse qui s'était amené si discrètement. Elle finit par prendre son mal en patience à écouter les deux messieurs, grisée par son futur...
 

Légions écarquilla les yeux devant le récit de Browka.

Vous vous battez avec des explosifs ? Vous êtes bien aussi fou que la rumeur le prétendait. J'aime ça.

Avec un grand sourire, il sortit un petit sachet de sa poche. Il en sortit une fine poudre noire.

Votre alcool est efficace je n'en doute point, mais j'ai quelque chose que vous devriez apprécier. Lors de mes anciennes pérégrinations, j'ai rencontré un peuple qui disait contrôler le feu du ciel. En fait, il possédait une poudre, qui jetée dans les flammes, provoque une explosion foudroyante.

J'ai en réserves quelques sachets de cette poudre explosive, cela vous intéresse-t-il ? Pour l'instant, je n'ai pas réussi à synthétiser cette poudre de façon stable, mais je finirais par y arriver.

L'albinos remit la poudre dans le sachet et le tendit à Browka.
 

Bah, j'ai toujours aimé jouer avec le feu 

Bròwka prit le sachet de la main de Légions. Il l'ouvrit et observa longuement la poudre, sa texture et la facilité avec laquelle elle s'enflamme.

Je m'amuse déjà en imaginant toute les choses que je pourrais faire avec ... Néanmoins je vais attendre que tu ais trouvé le moyen de mieux la stabilisé, je ne pourrais pas prendre de risque durant une bataille. En attendant je vais continuer de travaillé mes cocktails afin qu'ils agissent différemment.
 

Ne vous inquiétez pas l'échantillon que je vous ai donné est parfaitement stable. Il fait partie des échantillons que j'ai ramené de là bas. Mais comme sa contrée d'origine est maintenant disparue, j'essaie de la recréer artificiellement.

Et vous, quelle liquide utiliser vous ? Est ce un simple alcool vendu dans les tavernes ou avez votre propre mélange ?

Si vous le désirez, je me suis fait construire un modeste laboratoire à l'écart des autres chambres du Castel, ma dernière expérience ayant ravagé la décoration de tout le couloir. Vous pourrez venir tester vos derniers mélanges.
 

Bròwka accepta d'un signe de la tête la proposition de Légions.

J'utilise des alcools de taverne en dernier recours. Ceci dit j'utilise principalement de l'alcool, mais un que je distille de manière à ce qu'il soit fort et très inflammable, pas buvable 

Je le mélange à d'autres substances pour augmenter le potentiel explosif du cocktail. J'essaie en ce moment d'y rajouter un substance pouvant ronger la matière, aurais-tu cela dans ton laboratoire?
 

L'albinos réfléchit un moment, les yeux dans le vague, comme s'il voyageait "physiquement" dans sa mémoire".

Dissoudre la matière, vous dites ? Cela me rappelle la technologie d'un peuple nain : les Snimicks. Ils étaient spécialisés dans le forage. Ils passaient littéralement leur vie dans les tunnels. A tel point que s'ils sortaient à la lumière du jour, leur peau brulait au soleil. Ils restaient donc à creuser des tunnels.

Mais creuser des tunnels est dangereux, et les éboulis n'étaient pas rares. Le problème dans ce cas était de déterrer les personnes ensevelies. Les Snimicks avaient mis au point un produit magique, préparé par leurs chamans. Cette potion transformait la pierre et les métaux en poussière, sans causer aucun dommage aux tissus humains. Vous comprendrez aisément son utilité pour les Snimicks.

On raconte même qu'un nain après avoir affronté un dragon rouge était coincé dans son armure qui avait fondu sous le souffle de la terrible bête. Ses compatriotes l'avait sauvé en dissolvant l'armure grâce à cette potion miraculeuse.

Par contre, je n'ai pas d'échantillon de cette potion et les Snimicks sont un peuple rare., hélas.
 

Cela semble effectivement très efficace. Mais dans mon cas je préférerais que la substance attaque les tissus vivants 

Ayant récemment repris ses quartiers au Castel du Warfo, le Tavernier repris sa place derrière le comptoir et resservi un verre à Alista et Légions
 

L'albinos prit le verre que lui tendait le tavernier.

Je ne crois pas avoir quelque chose de plus efficace que votre alcool pour dissoudre les chairs. Mais je vais y réfléchir, l'idée est audacieuse. Il risque d'y avoir des problèmes pour les cobayes, mais nous trouverons un compromis.

Sur ce, l'albinos but une grande lampée de sa chope. Immédiatement, il se mit à crier. Un cri profond, inhumain que l'on croyait sortir d'abimes insondables. Une note, aigu, qui reflétait la douleur la plus atroce.

L'albinos tomba à genoux, se tenant la tête entre les mains. Les yeux écarquillés d'effroi, comme si les 9 diables se tenaient devant lui.

Il se força à articuler faiblement :

Je dois vous quitter. Ne vous inquiétez pas. Laissez-moi partir.

Puis il se releva faiblement, les yeux plein de détermination, pour se diriger vers la sortie, chancelant...
 

Kora arriva avec élégance dans la Tour. Il avait soif, et il se racontait qu'un tavernier était arrivé. Il entra et entraperçut sa fiancé Alista.
Il s'approcha d'elle. Il l'embrassa vigoureusement, puis s'adressa au tôlier.

Sers-moi une vodka martini s'il te plait. Et offre à ma douce la consommation de son choix. Prend toi aussi un verre. Je n'ai pas eu la chance de te connaitre, c'est le meilleur moyen de se découvrir. Parle-moi de toi. Je t’écoute.
Et toi ma chérie ça va ? Tu es prête pour la cérémonie?
 

Bròwka regarda totalement halluciné l'homme surexcité qui venait de débarqué dans la tour de garde.

Enchanté, je suis Bròwka. De nouveau le Tavernier de la Garde si cela ne dérange personne.

Il servit Kora mais pas Alista qui venait juste d'être servi. Le pauvre semble tellement stressé par son mariage qu'il devient aussi speed qu'un écureuil sous caféine.
 

Salut à toi Browka. Depuis quand nous as tu rejoins?
Es-tu au courant de notre mariage? Seras-tu présent?
Désolé si mon attitude paraît bizarre mais cette cérémonie me fais peur. J'aime Alista, mais je ne sais pas comment cela se passe lors d'une cérémonie religieuse.
Et bon tous les préparatifs me fatiguent.
 

Le Tavernier explosa de rire.

J'ai rejoint le Castel il y a deux nuits mais je n'ai pas encore vraiment pu œuvrer pour mes activités de milicien.

Je serais ravi d'assister à votre mariage si j'y suis invité. Et ne t'inquiètes pas pour le mariage. Tiens, je vais te servir un bon remontant pour te faire redescendre.

Le regard de Bròwka devint démoniaque et il ne put s'empêcher de lâcher un rire diabolique lorsqu'il versa divers alcool fumants dans une grande choppe.

Voilà, je t'en pris goûtes-y. Tu m'en diras des nouvelles.
 

Alista regarda les différents intervenants partir puis arriver. Elle se demandait se que pouvait avoir ce cher Sire Légions. Son attitude avait été des plus étranges.
Puis, elle eut l'heureuse surprise de voir son futur mari venir à la tour !
Bien qu'elle soit des plus fines, elle fut quelque peu surprise par l'assaut affectif dont il venait de faire preuve.

Elle sourit un sourcil remontant un peu plus haut montrant son étonnement, puis elle dit de sa voix ambrée : ça va bien, merci... Ne t'inquiète pas, Kora, tout se passera comme il le faut !

Elle lui lança un clin d'œil puis elle but une gorgée de sa boisson tranquillement. Elle partit lorsque la nuit tomba sur les arènes éternelles. Il lui fallait finir les préparatifs.

Et le temps passa. Jour après jour Kora et Alista se rencontraient au lac aux fées ou dans des lieux les plus divers qu’on pouvait espérer. Et chaque fois, ils apprenaient à se connaître et à s’aimer. Une complicité naquit ainsi entre ces deux gardes. La peur d’être abandonnée d’Alista s’estompait à mesure qu’elle lui faisait confiance. Et de son côté, l’amour de Kora ne faisait que s’emplifier.
La joie et le bonheur se communiquaient aux gardes noirs du Warfo. Le regroupement de mercenaires devint une alliance communicative et heureuse.

Les jours de bonheur devinrent des semaines, les semaines des mois. Au bout de six mois de passion commune, le moment fatidique arriva.

Le couple se donna rendez-vous au lac aux fées en une pleine lune.
Kora était arrivé en premier et avait préparé un petit nid douillet près d’un grand arbre près du lac. Il avait fait un chemin de bougie pour mener au lieu prévu. Il était assis au milieu d’une couverture étendue à même le sol.

Le bruit d’un cheval au pas se fit entendre au lointain. Après quelques minutes d’attente, Alista arriva parrée d’une robe noire et d’une cape noire également. Ses cheveux détachés voletaient derrière elle. Elle descendit du destrier et attacha la sangle sur un arbre non loin de Kora.

Elle avança à pas léger, le regard brillant du romantisme dont démontrait son amour.
Il la regarda avec avidité et attendit qu’elle s’assoit près de lui. Il lui murmura : « Te voilà enfin, Alista ».

Elle lui sourit et opina de la tête. Il ajouta doucement : « Je t’ai fait venir pour une raison bien précise… »

Le cœur de la rousse bondit à cette phrase. Elle eut soudain la peur de l’abandon mais prit son courage à deux mains en disant : « Je t’écoute ».

Il se mit sur ses genoux devant elle, une main dans le dos. Il dit alors : « Voilà de cela plus de six mois que je te connais. J’ai appris à te connaître et à t’aimer. Je souhaite continuer cela et pour toujours. »
Il déplaça sa main cachée devant et ouvrit sa paume. Il y avait une bague incrustée d’un diamant.
« Alista, veux-tu m’épouser ? ».
Elle ne pouvait détourner son regard de la bague. Elle dit d’une voix alterée : « Oh oui ! »

Il prit sa main gauche et lui mit la bague au doigt. Il la prit ensuite dans ses bras, la serrant fort contre lui. Elle lui dit en regardant la bague : « Je t’aime plus que tout ». Il lui répondit dans un souffle : « Moi aussi ». Elle le regarda et l’embrassa. Il lui proposa de passer la nuit sur les rives du lac et elle accepta avec plaisir.

Seul la lune suivit ce qui se déroula ensuite.

Dans les jours qui suivirent, ils annoncèrent aux gardes qu’il allait se marier. Ils commencèrent alors les préparatifs sans tarder…

Auteurs :

Kora

 

Kora arriva dans cet endroit de rêve avec Alista. Il était heureux cet endroit sentait le bonheur et l'amour. Il la dirigea dans de nombreux passages peu éclairé et enfin arriva près du lac.
Il ôta sa cape ainsi que sa veste et son pantalon. Il plongea dans le lac avec une élégance hors norme. Une fois dans l'eau il interpella Alista.

Rejoins moi elle est bonne. Tu verras on est bien ici; C'est idéal pour se ressourcer et oublier tout ses pépins.

Moi cet endroit c'est le lieu où j'aimerais vivre si j'étais un ermite car il y a tout ce qu'il faut pour se nourrir. Et puis les températures sont bonnes ici.

Saches qu'ici tu es comme chez toi. Tu es la seule femme que j'ai osé ramener ici. Car il faut être franc tu es la seule femme qui m'as redonné le goût de vivre. Cette notion que j'avais perdue dans mes livres. Ta beauté et ton charme font de toi la seule femme avec qui je désire vivre.
Saches qu'à mes côtés tu auras l'amour et la tendresse que tu désireras. Je ne ferais rien qui pourrait te blesser.

 

Ils ont tous dit ça, dit-elle dans un souffle passé inaperçu. Elle le regarda nager, puis elle enleva ses chaussures et s'approcha du lac. Elle trempa ses pieds et remarqua que l'eau n'était pas trop froide.

Mais elle s'assit sur la rive et demanda : Qu'est-ce que j'ai de si spécial ? N'est-ce pas trop rapide ?
 

Kora s'attendait à cette réponse de la part d'Alista. Mais cela n'avait pas l'air de le déranger. Il savait qu'il allait vite. Mais c'était ce qu'on appelait le coup de foudre. Il regarda Alista et lui sourit. Puis lui expliqua :

Je ne suis pas de ceux qui ne tiennent pas leur parole. J'ai dès le premier instant où je t'ai vu, sentit monter en moi quelque chose de spécial. J'en suis sûr que cela se nomme amour. Je ne pense qu'à toi. Ton visage angélique, ta gentillesse et ta douceur font de toi une femme magnifique. Et je sais que je ne suis pas le premier à te le dire mais je sens qu'on pourrait vivre quelque chose de beau tout les deux.

 

Nous avons une passion commune pour la lecture et les livres. Et si j'ai postulé chez vous c'est en parti pour être à tes côtés.

 

Tu trouves peut-être que je vais vite et je te comprends. Mais saches qu'il faut vivre chaque jour comme si il avait été fait pour toi. Et c'est avec cette philosophie que j'avance. J'ai envie d'être avec toi. Et je ferrais tout ou presque pour conquérir ton cœur.

On sentait dans les paroles de Kora toute la sensibilité et la douceur qu'il y'avait en lui. Sa sincérité se voyait dans son regard. Il aimait Alista et voulait être avec elle. Quitte à faire de nombreux sacrifices.

 

Comme tu veux...

Elle regarda le lac silencieusement puis au bout d'un long moment qui parut duré une éternité, elle dit : J'ai aimé bien des personnes, bien des amants doux et charmants, mais maintenant j'essaie de ne plus trop m'attacher... J'ai bien trop souffert à chaque fois que j'ai dû les quitter... Pas à cause de moi mais des circonstances...

Son regard parut lointain. Elle semblait penser à son passé et à ses différents amours qui l'avait laissée. Mort, fuite, disparition, lâcheté... Ils l'avaient tous laissé seule, désemparée...
Il ne lui restait plus qu'elle et sa folle espérance de mourir heureuse...

Le fine brise caressa furtivement les cheveux de la rousse laissant apparaître une fine cicatrice en dessous la mâchoire... Tant de combat... tant d'incertitude...
 

Kora s'approcha d'Alista. Il voulait la consoler, lui montrer qu'il n'étais pas comme ses anciens amants. Il la regarda avec tendresse et lui dit :

Saches que je ne suis pas de ceux qui te feront du mal. Je ne voudrais que ton bien. Que je sois pendu si je mens. Je n'ai qu'une parole et c'est celle là. Je t'offre mon cœur en gage de ton amour. Je te chérirais comme il se doit tu seras la femme la plus heureuse du monde.

Mais ne doute pas de moi. Je panserai les cicatrices de ton passé. Et tu vivras heureuse à mes côtés jusqu'à la fin de tes jours. Je ne t'abandonnerai pas, je te le promets.

Il voulut la prendre dans ses bras mais il eut une crainte. Acceptera-t-elle l'étreinte? Ou le repoussera-t-elle? Le médecin hésitait. Il s'approcha à quelques centimètres d'Alista et commença à vouloir la prendre dans ses bras. Il voulait lui montrer que ses dires étaient vrais.

 

Euh...
Juste au cas où, tu viens de te baigner alors bah les pattes, tu vas tout me tremper...

Son regard plein de défit elle dit : Pourquoi te croirais-je ? Ils m'ont tous dit ça !! Tous sans exceptions... Et patati et patata, je ne te quitterais jamais... gnia gnia gnia gnia...

Pourquoi serais-tu l'exception ? Vas-y explique moi comment tu pourrais faire ce que tu dis !
Elle détourna le regard. Elle se sentait bien en ce moment mais les blessures du passé ne se referment jamais complètement...
 

Alista devenait farouche. Mais cela se ressentait dans son attitude qu'elle voulait croire le médecin. Lui faire des promesses même qu'il tiendrait n'était pas ce qu'il fallait. Alors il se décida de lui dire.

Écoute-moi Alista, je te laisserai me tuer si je te blesse dans ton âme. Si tu me crois comme les autres pourquoi m'as-tu suivi. Je t'ouvre mon cœur, t'emmènes dans mon lieu de recueil. Ici je retrouve ma joie de vivre. Fais-en autant. Acceptes moi et tu verras bien. Si tu n'es pas bien avec moi tu partiras. Ce que je ne désire pas le moins du monde. Je ne veux être qu'avec toi. En gage de mon amour prend cette bague. Elle me vient de ma mère c'est mon bien le plus précieux. C'est mon seul souvenir d'elle qu'il me reste.

Regarde moi Alista, au fond de ton cœur, crois-tu que je vais te faire souffrir? Crois tu que je vais t'abandonner comme ça? Toi la femme que je considère comme la seule et unique qui donne un sens à ma vie. Si tu refuses de me croire alors je me donnerai la mort dès maintenant.

Kora sortit de l'eau et pris un de ses poignards. Il le déposa au niveau de son cœur. Puis commença à appuyer légèrement. Une goutte de sang commença à apparaitre....
 

Elle prit doucement la bague puis enleva son collier et changeant le pendentif pour la bague...
Elle attendit un moment alors que le jeune homme appuyait encore la lame sur son torse puis elle s'élança vers lui et posa sa main sur celle qui tenait le poignard dirigé vers son cœur.
Elle rougit légèrement puis elle murmura au creux de son oreille :
Alors, tu ne respecterais pas la promesse de me rendre heureuse... Je ne veux pas te voir mourir pour autant...

Elle tira doucement sur la main qui tenait la dague puis elle murmura : Si toutes ses promesses ne sont pas pour de faux... Alors tu ne me quitteras jamais et tu ne te tueras pas... Tu resteras là et tu me prendras doucement dans tes bras...
 

Kora sentit son cœur battre à cent à l'heure. Alista l'avait empêché de se transpercer le cœur, elle avait aussi mis sa bague en pendentif. Cela montrait qu'elle tenait à lui. Et quand elle lui dit de la serrer dans ses bras il s'empressa de le faire.
Il sentait la douceur de sa peau contre la sienne. Il espérait que ce moment n'était que le début d'une longue histoire d'amour. Kora lui dit dans le creux de l'oreille.

Tu verras mon ange que tu fais bien de me faire confiance, je t'offrirais tout l'amour que je pourrais. Mais saches que je te serrerais dans mes bras aussi longtemps qu'il le faudra si cela peux te rassurer.

Kora n'essaya pas de l'embrasser, même si il en mourrait d'envie. Il fallait attendre car ce moment était magnifique. Il ne fallait pas le gâcher. Il fit glisser ses mains sur les hanches d'Alista et lui dit :

Saches que mon amour ne tarira pas, et que chaque jour pour toi il grandira....
 

Elle hocha doucement la tête : Cela est plaisant...

Elle se demanda ce que le Grand Esprit avait encore en tête pour elle. Pourquoi lui faisait-il cette farce.
Tout avait commencé initialement avec Elmure... Son premier amour... Puis, il avait mystérieusement disparu... À ce moment elle était désemparée et elle avait suivi son chemin sans lui et sans sa famille. Seule, elle avait erré longtemps dans les villes à se prostituer pour gagner de l'argent. Seule, elle vendait son corps... Seule elle mangeait le soir un morceau de pain trouvé aux détours des rues. Il y eut une femme qui lui redonna courage... Là, elle continua sa route mais cette fois-ci pour la Grande Cité Eternelle. Là, elle y avait connu un Ninja qui l'avait aimé pour un jour... Là encore... Seule... Désemparée...

Puis le temps passa. Elle resta seule bien longtemps. SON Elmure revint en chair et en os. Il avait si bien disparu qu'elle en tombait de joie de le revoir. Malheureusement pour elle, il repartit tout aussi vite pour leur ville d'origine Khenelrok.
Enfin la dernière personne en date était arrivée dans la vie d'Alista... Kurt Bremen...
Il l'avait rendu heureuse... et depuis qu'il était mort son cœur était devenu pierre pour rester à Kurt...

Et maintenant, voilà qu'un jeune médecin arrivait et lui faisait la cour... Elle ne savait que faire. Il était sympathique en tous points... Il semblait encourageant également. Mais que pouvait-elle bien faire ?! En avait-elle la force ?
Elle se laissa choyer par Kora puis elle murmura : Ne brise pas mon cœur, je ne m'en relèverais pas cette fois-ci...
Elle l'étreignit plus fort, l'émotion montant en elle.
 

Ne t'inquiètes pas Alista, je ne te trahirais pas. Tu es trop importante pour moi...

Il se tut pour savourer ce moment de tendresse. C'était l'un des premières fois où il était seul avec une femme. Seule sa mère lui avait donné de la tendresse. Il n'avait connu aucune femme auparavant. Et il appréhendait cette relation. Mais il voulait que cet amour soit grand.

Nous pouvons passer la nuit ici. Il y'a une petite hutte que j'ai construit avec un de mes amis charpentier. Il y a le rudiment nécessaire. Comment cela va-t-il se passer à notre retour à la Tour? J'ai peur du regard des autres gardes et toi? Je n'ai pas honte de toi, mais de moi. J'ai peur qu'ils me trouvent ridicule.
Que veux faire? Passer la nuit ici ou rentrer à la Tour? Je te suivrais où que tu veuilles aller. Mon cœur est tien à présent.

 

Hmmmm... Elle hésitait encore au fond d'elle. Elle regarda le jeune homme et se pencha pour lui dire à l'oreille : Restons tranquillement ici... Mais ne faisons pas de bruit...
Elle déposa un baiser sur sa joue puis elle dit doucement :
De toute façon, ma réputation à la Garde est déjà pas terrible... Tout le monde croit que je tombe amoureuse trop facilement... Ce qui n'est pas complètement faux d'ailleurs...
Mais bon, on s'y habitue...

Elle resta assise silencieuse à regarder le lac et à respirer calmement. Elle ne savait pas trop quoi faire et avait des pensées des plus hétéroclites.
 

Tu as raison, il vaut mieux ne rien dire. On verra avec le temps. Mais saches qu'ils ont tort de pensée ça de toi. Tu es quelqu'un de bien. Tu n'as pas eu la chance d'avoir le bonheur que tu mérites. Et je ferrais tout pour réparer cette erreur. Maintenant que je suis à tes côtés tu ne manqueras de rien.

Kora se colla à Alista. Il aimait sentir la douceur de sa peau sucré. Ses yeux étaient ravissants. Elle était parfaite. Les pensées du médecin divaguèrent. Il se voyait mettant la bague au doigt de la belle. A leurs côtés deux enfants. Cela devait être qu'un rêve. Qui sait le futur est peut-être comme ça. Il n'aurait jamais cru qu'une histoire d'amour débuterait avec Alista. Il voulait maintenant la faire grandir.

Ma douce veux-tu te baigner? Tu vas voir l'eau est bonne. Cela te détendra et après je te ferais un massage pour te relaxer. Et après je te préparerais un bon repas pour nous. Ce sera un menu végétarien car je n'ai que quelques plantes dans ma sacoche et quelques gateaux...

 

*****

 

Ils restèrent ensemble toute la soirée. Puis comme le beau temps fit place à la pluie, ils se séparèrent en se promettant de se revoir.