Auteurs :

Kora

Heatseeker

Caïn

Corenléo San

Le jeune médecin réapparut dans la tour après quelques jours passés à cueillir de nouvelles plantes.
Il fallait refaire les stocks de potions et autres pommades pour les troupes.
Il s'empressa de rentrer dans la grande salle et vit de nombreux autres warfo.
Il les salua d'un geste amical et s'empressa de recherche Alista.
Il lui avait ramené une plante d'une beauté inimaginable. Et ses propriétés étaient hors du commun. Il décida de s'asseoir à une table tout seul. Et appela un des péruviens.

Petit ramène moi une bouteille d'hydromel ainsi que deux verres. Et demande à Alista de me rejoindre. Tu seras récompensé pour cet effort. Tiens te voici une pièce d'or pour commencer ta mission. Tu en auras une seconde ta mission terminée.
 

Entre alors Heatseeker, qui connaissait bien les lieux.
Il vît d'anciens camarades, des inconnus aussi, et les salua. Puis il demanda un Coca bien frais à un petit péruvien.

Faisant tournoyer la glace avant de se servir, il s'assit sur un tabouret haut, et regarda ses anciens alliés.
Puis il enleva son chapeau, le mit sur le comptoir, et retira son long manteau. S'il connaissait les lieux, il sentait une certaine tension. Sans doute pour cela qu'il gardait sa canne à la main...
Il attendait qu'une de ses connaissances le remarque...

Caïn ne désirait plus rester seul dans cette taverne pourtant animée. Le jeune homme qui discutait avec une très belle garde noire précédemment était de retour. Caïn se décida de le rejoindre a sa table.

-"Puis-je me joindre à vous jeune homme?"

Il s'assit avant même d'entendre la réponse. Avant que celui-ci parte il apostropha le petit gobelin paye par le jeune homme.

-"J'aimerais essayer de cet hydromel également je vous pris."

Le gobelin ne bougea pas, se contentant de sautiller d'un pied à l'autre. Caïn le fixa alors dans les yeux, la pauvre créature commença à suer mais ne se démonta pas et resta sur place. Caïn aurait brise la volonté du gobelin mais ne désirait point offrir ce spectacle à ses hôtes. Il sortit une pièce de son gilet.

-"Tenez petite créature, mais je vous prierais d'effectuer les taches que ce jeune homme et moi vous avons confiées dans les plus brefs délais et le maximum d'efficacité."

Le gobelin déguerpit.

-"Jeune homme vous ne devriez pas habituer ces créatures à de tels émoluments. Vous pourriez finir par être l'instigateur de la première grève gobeline de la Cite!"

Caïn se permit un rire qu'il espéra chaleureux.

-"Pardonnez-moi mon manque d'éducation. Je me nomme Caïn, et je suis aspirant à la Garde Noire. La Belle Dame Theodora avec qui j'en discutais a malheureusement été appelée par ses devoirs au Kastel. N'en pouvant plus de cette solitude, j'ai décidé de me joindre à vous qui me semblez bien sympathique et plein de Vie. J'espère que je ne vous dérange point?"

La rousse fut vite appelée par un des gobelins.
Elle grimaça en sachant qu'elle allait devoir revenir puis elle se motiva.

Arrivant enfin dans la Salle, elle fut joyeuse de remarquer que tout le monde semblait paisible et que les aller et venus c'était un peu calmé.

Dans toute sa prestance apprise il y a bien longtemps elle s'avança dans la pièce. Le petit gobelin revint auprès de Kora la main tendue pour réclamer son dû. Puis il réfléchit et en langage gobelin, les autres vinrent servir l'autre étrange personnage.

Alista, qui s'approchait de la table de Kora remarqua soudain Heatseeker ! Il était de retour ?! Sans trop réfléchir elle vint à sa rencontre : Héééé, Comment vas-tu ?!
Mais dis voir, tu as l'air en pleine forme ! Tiens, ça te dirait de venir boire à ma table là-bas ?
Elle désigna la table où étaient assis Kora et Caïn. Elle sourit largement à Heat et lui demanda : Alors, comment va la vie ? Je vois que tu as changé de couleur de blason, tu as une nouvelle alliance, alors ?!

Elle hocha la tête et ajouta avec un sourire des plus amicales : En tout cas, contente de te voir par ici !
 

Caïn s'invita à la table du médecin. Ce dernier l'avait déjà vu discuter avec Thedora. Et l'adolescent se rappela du petit évènement avec le mini dragon.
Il décida pourtant d'engager la parole avec Caïn.

Et bien faites comme chez vous prenez place. Je me nomme Kora, médecin, herboriste et faiseur de potion de la Garde Noire de Warfo. Je suis nouvellement arrivé dans leurs troupes.
Quand à cette grève gobeline, j'en doute fort. Vous savez qu'il est possible de contrôler l'esprit de ses créatures via l'utilisation d'une de mes potions.

À ces mots Alista, toujours aussi belle arriva. Kora était content qu'elle soit venue. Mais il fut surpris quand elle commença à discuter avec un nouveau client. De plus elle l'invita à la table qui devait à la base être réservé pour le médecin et la charmante archiviste. Un peu de frustration se lut sur le visage de l'adolescent. Qui était content de l'arrivée de la jeune femme.

Bonjour Monsieur, salut belle Alista tu vas bien? Tiens voila pour toi. Prends cette fleur, elle n'a d'égale que ta beauté. Et tu verras, elle a des propriétés spéciales. Toutes personnes qui en utiliseront dans une infusion pourront voir les desseins de celui qui est en face de lui.
 

Acceptant l'invitation de Dame Alista, il se dirigea vers sa table.

Oui, j'ai changé de blason; la forme retrace l'époque ancienne où j'étais acteur, le noir mon départ de la Garde pour la Familia, et le rouge mon arrivée chez les Paysans du Plateau des Mille Vaches.

Il tira une chaise pour Alista et s'assit en face, puis salua Kaïn et Kora.
D'une voix basse et gênée, il se confia à l'archiviste :

En effet je suis en grande forme, je viens me reposer ici; hier j'ai fait une bêtise, je suis entré dans la taverne Grahanite et au cours d'un duel avec le Comte de Cocker où nous étions ivres, je... l’ai...Tué !

Troublé par son forfait, Heatseeker se tût un instant, puis conforta Kora qui semblait soucieux :

Excuse-moi de mon arrivée à l'improviste, je passais par là et suis venu saluer quelques personnes...
 

L'homme à la canne et Dame Alista rejoignirent la table de Kora et Caïn. Ce gentilhomme tira une chaise pour la Dame. Avant qu'elle ne s’asseye Caïn lui fit un baisemain.

- "Ma Dame"

Caïn salua l'homme puis proposa de servir l'hydromel dans les verres amènes par les petits gobelins. Maitre heatseeker commença à raconter ses aventures. Il mentionna la mort d'un aristocrate qui aurait été causée par sa faute. Retournant son attention sur Kora, il le vit effectivement soucieux. Se put-il qu'il fut si affecte par cette histoire? Mais le sourire qu'il avait eu quand Dame Alista était entrée fit comprendre à Caïn le véritable motif de cette gêne. Il se rappelait les premières fois où il avait aperçu son Aleksandra lors des fêtes donné en son château... Caïn sentit naitre en lui un sentiment de sympathie et de bienveillance pour le jeune homme. Avant même de vraiment le connaitre, il l'appréciait dans une certaine mesure car il était le miroir de sa jeunesse a jamais perdu.

-"Ma Dame, quelle magnifique fleur ce jeune homme vous a amenée! Mais comme il avait tout à fait raison de me prévenir que sa beauté pâlirait à votre entrée! Car ce jeune homme ne manque pas d'éloge pour votre charmante personne. Nous en avons discuté bien longtemps avant votre arrivée."

Il présenta a Maitre Kora un sourire, rictus auraient dit d'autres, qu'il espéra amical et complice. Espérant bien faire mais se refusant a quitter la table, tellement l'observation sociale lui manquait, Caïn tenta d'encourager Maitre Heatseeker à discuter avec lui et à laisser Maitre Kora disserter tout son saoul avec Dame Alista des propriétés de l'admirable fleur. Tache peut-être impossible si comme il le présentait ce gentilhomme et la belle Dame étaient de vieux amis.

-"Vous ne nous dérangez point Maitre. Mais vous me semblez bien triste. Cet aristocrate, ce Comte de Baker que vous avez malheureusement occis était-il plus qu'un camarade de beuverie? Pardonnez-moi si ma question vous parait indiscrète mais je suis arrivé assez récemment en ville et ne suis pas au fait détours les noms."
 

Heatseeker s'excusa envers Kora. Le jeune adulte ne compris pas. Puis Caïn pris la parole. Le médecin fût content de voir que Caïn essayer de l'aider. Il fit un sourire à ce dernier pour le remercier. Il est vrai que depuis qu'il était entré dans la Tour il avait succombé au charme d'Alista. Tel un éclair dans un orage sa vie était devenue une évidence. Il devait conquérir l'archiviste. Mais cela avait l'air d'être chose difficile. Mais elle valait tous les sacrifices du monde.
Il attendait de voir la réaction d'Alista. La fleur lui avait-elle plue, il ne le savait guère.
 

La Demoiselle remercia chaleureusement Kora de l'intention qu'il lui porta. Elle lui dit : Merci beaucoup, c'est très agréable de voir des personnes m'apprécier à ce point... Toutefois, je souhaite que cette fleur ne fane pas ainsi j'aurais toujours l'espérance de pouvoir vivre l'avenir au jour le jour...

Elle dit à voix basse à Heatseeker : J'espère pour toi qu'il se relèvera, les Bréhan... Grahanites seraient capables de tous se ramener ici pour réclamer justice... Et comme tu le vois, nous avons bien des personnes postulantes !

Puis, elle ne put que rougir sous les compliments de Caïn. Puis voyant que Caïn et Heat allaient commencer une discussion entre eux, elle se tourna vers Kora qui semblait toujours autant sous son charme.

Alors, mon bon Kora, expliquez moi toutes les propriétés de cette magnifique fleur qui a, je tiens à le dire, une merveilleuse odeur, également...
 

Ayant ouï Antje et Harald, Heatseeker répondit brièvement à Alista :

Oui, il se relèvera peut-être.. .

Puis se leva, fît quelques pas vers Antje et lui tînt ces mots :

Mais dis donc !

Levant le sourcil droit, il sourit, puis se dirigea vers le comptoir, où il reprit le chapeau qu'il avait laissé.
Sa canne en main, il se mît en position de duel, et tapa un grand coup sur la bouteille de Coca vide. Elle vola en éclat. Il se mit à rire. Aux éclats.

Pleurant de rire, il mima une sorte de duel, seul, puis d'un coup s'arrêta.
Cette scène avait atteint son objectif... attiré les regards de l'assistance !

D'un bond il monta sur une table, et s'adressa aux moult regards qui semblaient demander des explications

Au lieu de vous chamailler avec des mots, prenez les épées !

Rien de plus, il descendit d'un bond identique à celui qui l'avait amené sur cette table, et partit en hâte rejoindre son vieux camarade Harald, dont le chant fût bientôt couvert par un autre, entonné de tout cœur par le noble écossais :

They're really rockin Boston
In Pittsburgh, P. A.
Deep in the heart of Texas
And 'round the Frisco Bay
All over St. Louis
Way down in New Orleans
All the Cats wanna dance with
Sweet Little Sixteen
 

Soudain une elfe noire se leva et se dirigea vers la table occupée par l'homme du nord et le garde au teint pale. Toute l'attention de la salle fut portée vers cette intervention. Caïn comprit que la garde connaissait encore des blessures difficiles à cicatriser. Il est toujours triste de voir ces incompréhensions entre vieux amis, alors même que les blessures semblent partagées de part et d'autre. L'histoire ne concernait cependant pas Caïn, il n'était pas en la Cite éternelle lors des événements, il se devait de rester le spectateur maintenant. Ce fut au tour de l'homme du nord de parler. Effectivement les blessures étaient profondes. L'élégant gentleman écossais ne répondit point à Caïn. Quel dommage il semblait si intéressant! Et la scène qu'il joua devant tous ne fit que renforcer ce sentiment! Caïn espéra que l'élégant allait alléger les cœurs.

Puis l'étrangeté de ses pensées gifla Caïn. Ses sentiments se déversaient sans contrôle, comme au temps de sa jeunesse. La Magie de la Cite Eternelle avait des effets inattendus sur sa personne. Son caractère lui même changeait. Il y avait eu une époque ou la tragédie jouée devant lui ne l'aurait pas affecte. Mais ce que le réjouissait en cet instant lui inspirait la crainte également. Un caractère moins cynique était aussi signe de faiblesse d'après lui. Une faiblesse que la Bête n'hésiterait pas a utiliser un jour ou l'autre...

L'homme du nord vint parler à Dame Alista. Un adieu. Un autre adieu au Lupin. L'honneur des guerriers se retrouve dans ce monde comme dans les autres pensa Caïn. L'homme du nord et l'élégant se dirigèrent vers la sortie... Caïn resta silencieux et observa.
 

Kora commença à expliquer les qualités de la fleur à Alista. Mais les explications ne durent guère plus de deux minutes. En effet cette fleur était très peu connue et peu utilisé en médecine occidentale. Et la maîtrise des langues orientales n'étaient pas la qualité première du médecin.
Il coupa court à cette explication et regarda de ses yeux de braises l'archiviste. Il cherchait à lui prouver son attirance pour elle, et voulait que ce soit réciproque. Et pour cela il essayait de la faire rougir. Et il décida de l'inviter.

Dame Alista souhaiterez-vous faire une promenade à mes côtés dans mon coin de paradis? J'aimerais vous y montrer quelques petites choses particulières. Mais je ne souhaite pas les montrer à tous. Vous êtes la première personne que j'invite à y aller.

Kora pensait fortement au lac des fées situé à quelques lieus de la Tour. Ce petit lac était situé au fin fond d'une grotte où la lumière était peu présente, mais ou les éclats de luminescence des fées faisaient de ce coin un lieu idéale pour une soirée romantique.
Le jeune adulte attendait la réponse de son adorée espérant qu'elle soit positive.
 

Elle vit Harald partir rapidement après lui avoir dit au revoir... Puis elle vit Underground faire des bêtises... Et Antje aider Harald puis ... Tout cela était vraiment grave... La Joie et la Bonne Humeur ! Voyons, il ne fallait pas oublier que nous étions là pour s'amuser...

Puis alors que Kora finissait de l'inviter, la rousse pria un gobelin d'apporter à boire à tout le monde. Puis alors qu'elle allait répondre une elfe entra rapidement dans le lieu et dit un mot à Alista en lui donna un parchemin.

Elle hocha silencieusement la tête puis l'elfe repartit aussi vite qu'elle était entrée. Alista se tourna vers Caïn et lui tendit le parchemin : Bienvenue à La Garde Noire du Warfo.
Elle lui sourit puis elle regarda Kora et dit doucement une légère rougeur sur les pommettes : Pourquoi pas... Allons dans un autre endroit... où vous le souhaitez... Puis nous reviendrons ici...
 

Kora était heureux, cela se vit sur son visage. Il y'avait dans son regard les flammes de la passion. Tout ce qu'il touchait sentait l'amour. Il salua rapidement les personnes présentes et félicita Caïn pour son entrée chez la Garde Noire de Warfo. Il le connaissait à peine mais déjà il l'appréciait beaucoup. Il se retourna ensuite vers Alista et lui dit :

On y va vous êtes prête? Si vous le désirez vous pouvez aller en vos appartements prendre une autre tenue. L'endroit où l'on va à un passage ou les températures sont un peu fraîches. Une fois au lac la température sera plus agréable. Si vous aimez la baignade n'hésitez pas à prendre votre serviette car l'eau est située à proximité d'une source chaude.

Le médecin ouvrit la porte à Alista et attendu sa réponse. Il espérait pouvoir se baigner à côté d'elle. Cela les rapprocherait peut-être un peu plus.
 

Caïn se leva pour saluer Dame Alista.

- "Ma Dame, je suis très heureux de faire désormais partie de la Garde. Je porterai fièrement ses couleurs et son honneur."

Le jeune Kora le félicita. Mais Caïn pouvait voir que son esprit était déjà ailleurs! Ah la jeunesse!, sourit intérieurement Caïn. Aleksandra....que ne donnerait-il pour lui aussi se promener le long du magnifique lac avec son Aleksandra...

Il retourna à sa place pour lire calmement la missive. Un sentiment d'appartenance naissait en lui qu'il n'avait pas connu. Oui cette Cité était réellement une renaissance pour lui. Il rangea la missive dans son gilet, et seul à sa table finit de boire l'hydromel. Le Lupin se leva pour quitter la taverne. Quels événements l'avaient poussé à rejoindre une si grande cité Caïn ne le savait point, mais au moins il était rassuré que celui-ci ne se jetterait pas à sa gorge sans grave insulte!
Il se pouvait même qu'ils aient à se côtoyer plus tard. La sagesse lupine était un sujet qui pourrait se révéler passionnant à l'étude...Caïn reposa son verre, se leva et se dirigea vers la sortie. Dame Theodora l'avait convoqué...
 

"faites ainsi et j'agirai de même: le sommeil m'appelle".

Je m'étirais et me levais lentement de mon siège pour prendre le chemin de la sortie en saluant l'assemblée au passage.
 

Elle laissa Corenléo San partir et lui fit un petit signe de la tête. Puis elle regarda Kora et avec un doux sourire elle lui dit qu'elle était prête... Elle lui donna rendez vous quelques heures plus tard en bas de la tour... Elle devait en effet se changer.

Elle quitta la tour après avoir dit au revoir aux différentes personnes puis alla se changer.
Tout de noir vêtue, seule une broche verte qui tenait sa cape, elle rejoignit Kora en bas de la tour.

C'est bon, je suis prête, dit-elle au jeune homme. Après avoir préparé des chevaux, ils se dirigèrent vers ce lieu magique dont Kora avait fait tant d'éloge.

Auteurs :

Harald

Antje

Lorsqu’Harald sortit de la tour, il se trouva nez à nez devant un homme d'une peau blafarde. Aussi blanche que celle de Sire Légions, voir même plus.

L'homme avait le regard absent et était suivi par une dizaine de gobelin. Il esquissa un bref hochement de tête au viking et dit de sa voix douce et grave :
Bonjour, Monsieur... Suis-je bien arrivé à la Tour de Garde ?

Il m'a fallu marcher des jours et des nuits pour arriver ici... Mais vous me semblez en proie à d’horribles souffrances mentales... Ou peut-être pas...

Ne voulez pas plutôt venir avec les nouveaux serveurs ? Ah oui, j'ai oublié de me présenter... Je m'appelle Underground...

Harald stoppa net à l'approche de celui qui se faisait appeler
Underground. Quel nom étrange pour un humain, les parents
devraient se faire fouetter pour de telles blagues de mauvais
goût. Du moins telles étaient les pensées du Viking...

Bah salut... Moi, c'est Harald...
Hum... C'est que j'allais justement partir, parce que, on
m'attend au Bain des Vestales, et que... Oh puis merde,
de toute façon, j'ai oublié ma jupe de compétition...
Allez, après toi je te suis!

Voyant débouler les quelques gobelins à sa suite, Harald
poussa un hurlement rauque.

Rhaaaaaaaaaaa!!!
Mais c'est quoi ce bordel??? C'est ça les nouveaux serveurs???
Non mais ça va pas non? Après des Péruviens, des Gobelins...

Les choses ont bien changé à la Garde... Bon allez, on va pas
attendre que l'hydromel réchauffe...

Harald monta les marches qu'il venait de descendre à l'instant.
 

Enchanté, Messire Harald... Allons-y...

Ils montèrent rapidement les marches puis lorsqu'Underground ouvrit la lourde porte de la salle principale, telle une illumination, il vit un nombre important de nouvelles têtes.

Il reconnut quelques gardes par ci par là. Puis il demanda discrètement aux gobelins de faire leur travail.
Les petits bêtes s'éparpillèrent dans la salle et commencèrent à prendre des commandes puis à foncer à la cave pour satisfaire les personnes présentes.

Underground s'avança au milieu de la place et expliqua : Voici nos nouveaux serveurs... j'ai fait aussi vite que je le pouvais... j'espère qu'ils vous plairont par leur efficacité et rapidité !

Il se pencha légèrement comme signe de respect aux conseillers présents. Puis, il invita Harald à le suivre à une table qu'il avança près de la principale. Il s'assit et attendit qu'Harald en fit de même pour lui dire : Alors, Cher Harald, vous voulez vous confier à moi ?! ... Euh... je veux dire, pourquoi êtes-vous venu à la tour au départ ? Je crains ne vous avoir jamais vu...
 

Le Viking s'assit aux côtés d'Underground. Il jeta un bref
coup d'oeil à Corenléo, en haussant les épaules, d'un air
gêné. Il répondit à l'homme au teint blâfard:

Ma présence en ces lieux? Je souhaite réintégrer l'Elite!
J'ai commis des erreurs, je souhaite les laisser derrière
moi et aller de l'avant. Ma famille est ici et en nul autre
endroit.

On ne s'est jamais vu en effet, tu as dû arriver peu de temps
après mon départ de la Garde. Jour que je regrette à un point
que tu ne saurais imaginer...

Mais cette aventure vécue m'a permis de contrôler la rage
qui m'anime, et aujourd'hui, je ne suis plus un danger pour
mes compagnons. Sans la Main Noire, je serais consumé
par le Berserker enfoui en moi. Elle m'a appris à contrôler
cette colère.

'Fin, pardonne moi si je te tutoie, mais mes anciens Frères
ici présents pourront t'affirmer que je n'ai pas habitude de
parler avec des fleurs, et que je dis ce que je pense.

Le Viking se racla la gorge, tentant de faire passer un message...
 

Un fin sourire se dessina sur ses lèvres à mesure que le Viking parlait. À la fin de son discours des plus intéressants, Underground regarda avec insistance un des gobelins pour faire signe de venir... Puis discrètement il lui demanda d'amener de l'Hydromel en quantité et des verres bien sûr.

La rapidité d'exécution du petit gobelin fut assez impressionnant pour que le sourire d'Underground s'élargit encore.
Son regard doré se posa sur les muscles du Viking et un autre sourire plus "spécial" s'y apposa furtivement.

Le jeune homme dit d'une voix tranquille : Racontez-moi, qui est cette Main Noire et qu'est-ce qui vous êtes arrivés pour changer plusieurs fois de direction ? Pensez-vous ne plus changer d'avis ?

Il s'arrêta de parler un instant et ajouta : Je n'ai certainement pas vécu de périodes pénibles alors peut-être qu'en priant pour vous, tout s'arrangera également...
 

Les yeux du Viking se froncèrent furtivement. Il rêvait, où il
venait de voir le gars assis en face de lui reluquer ses bras?
Se sentant gêné, Harald frotta son bras, essayant d'ôter une
invisible tâche.

Quelque chose ne va pas? J'ai du sang séché, c'est ça?
D'où je viens, j'ai pas trop eu le temps de me laver...

La Main Noire? Elle est la puissance qui dirigeait autrefois
les Damnés. Cette même puissance, aujourd'hui disparue
à jamais, qui m'a aidé à contrôler ma rage.

Je suis un Berserker. Je m'en suis rendu compte juste avant
de quitter la Garde, pour préserver les miens. J'étais un danger
pour moi-même, un danger pour mes Frères.

C'est avec plaisir que je te montrerai un échantillon de cette
rage sur un champ de bataille. Tu verras Bara'Särk revenir
de temps à autre. Malgré ce douloureux passé, il reste enfoui
au fond de moi, et apparaît quand telle est ma volonté.

Pour répondre à ta question, non, je ne changerai pas d'avis.
Ma place est auprès des miens, et je m'en veux encore d'avoir
baissé les bras tout à l'heure...

Harald lança un regard vers le gobelin sensé apporter la
boisson. Ne le voyant venir, il commençait à s'impatienter.
Malgré sa certitude sur le fait qu'il n'avait point changé, le
Viking semblait beaucoup plus nerveux qu'à l'accoutumée.
Sans doute quelques séquelles acquises sous l'emprise de
la Main Noire.
 

Oui, Oui, c'était du sang séché...

Underground sourit intérieurement de la réaction du Viking. Peut-être était-il plus "féminin" que son apparence le montrait.

D'accord... Donc, d'après ce que vous dites, vous n'allez pas quitter de si tôt votre famille si vous y êtes accepté...

Ma foi, je serais fier de me battre à vos côtés... Vous me semblez d'une carrure assez large pour supporter bien des peines et je dois dire que vous me semblez bien sympathique.

Le gobelin arriva enfin avec un tonnelet d'hydromel et quelques verres. Il servit le Viking et le jeune homme. Puis il s'éclipsa rapidement, continuant de servir les autres "invités".
Underground regarda distraitement son verre, le regard perdu au loin.

Puis il releva la tête et en fixant un instant le Viking il lui expliqua qu'il était "homme d'église" et qu'il se chargeait de prier pour les Gardes afin qu'ils entrent jour après jour dans l'arène sans se soucier du jour d'avant.

Puis il lui posa la question habituelle. Qu'allait-il apporter à la Garde en y revenant ?
 

Le Viking n'était pas au bout de ses surprises. Un homme d'église.
Il y avait bien longtemps qu'il n'avait pas pénétré dans un temple.
Il y avait d'ailleurs bien longtemps qu'il n’avait pas... Mais ceci
était une autre histoire.
Et voilà qu'on lui posait la question tant attendue, celle qu'il avait
posé de nombreuses fois à de jeunes recrues perdues en ces lieux.

Déjà, virer ces gobelins qui pullulent, et les remplacer par de jolies
serveuses des contrées nordiques...
Et plus sérieusement, vous aurez à votre disposition les mêmes valeurs
qui ont fait ma gloire d'autrefois, et qui font encore la gloire du Warfo.
Je me plierai aux volontés du Conseil, en ce qui concerne mes épreuves.
Il pourra ainsi juger si mes capacités sont telles qu’elles l’étaient lors de
mon départ.

A savoir mon omniprésence à vos côtés sur tous les champs de bataille.
Mon expérience des guerres contre d’autres alliances. Mes apparitions
régulières ici-même. Et en parlant de la Tour, justement...

Je souhaiterais, avec le temps qu'il faudra, récupérer mes fonctions
de videur dans un premier temps, et enfin à plus long terme celui
d'intendant, qui me manque, il faut l'avouer.

Mais je ne suis pas pressé, et je m'en remets à vous tous, mes Frères.
Portez moi cette confiance que vous me vouiez autrefois. Je ne vous
décevrai pas, j'en fais le serment.

P'tit Dino avait un rêve qui s'appelait Castel Warfo.
Ce rêve n'est pas mort avec son départ pour le Palais.
Et je pense faire partie intégrante de cette Garde
que j'ai laissé derrière moi, et à qui je ne tournerai
jamais le dos à l'avenir, parole de Viking...

Les yeux d'Harald brillaient de la liesse d'autrefois, tout en mentionnant
ses aspirations et son passé à la Garde. Il saisit son verre d'hydromel,
en but de longues gorgées, avent d'éructer bruyamment, ne se souciant
guère des réactions alentours.
 

L'homme au visage blafard laissa un certain silence se poser entre lui et Harald puis réfléchit et dit lentement :

Bien, j'espère de tout cœur que vous serez pris et reviendrez parmi les vôtres...

Il lui sourit, peut-être pour le rassurer puis : Pas P'tit Dino, mon cher... Darhaines et Heimdall... Comme vous pouvez le constater, j'ai lu les archives de notre rousse...

Il fronça légèrement les sourcils signe qu'il allait poser une question dur : Par contre, je tiens à préciser que votre départ avait rendu l'alliance bien instable... En effet, dès lors que vous êtes partis, nombre de camarades se sont évaporés et lorsque je suis arrivé, l'ambiance n'était pas des plus joyeuses... Ainsi, je me demande... Feriez-vous la même erreur ? Iriez-vous jusqu'à nous laisser à nouveau et rendre l'alliance plus fragile encore ?

Le regard conciliant, il attendait vivement une réponse.
 

Sa demande faite, Antje s'était détournée de Corenléo pour saisir au passage l'un des gobelins qui remplaçait les petits péruviens, et lui commander un verre de vin qu'il lui apporta presqu'aussitôt.

Les conversations allaient bon train tout autour, et certaines lui inspiraient des sentiments des plus contradictoires, ou un peu de nostalgie - un peu plus.
Kassar n'était pas exactement le type de créature que l'on voyait souvent au sein de la Cité, sauf peut-être dans les Bas Quartiers - il y avait de tout, là-bas.
En la Garde, il espérait trouver une famille, plus que des compagnons d'armes, apparemment, lui qui avait été longtemps rejeté par les siens, et n'avait pas non plus cherché à s'en faire accepter, d'après ses dires.

Tout en observant le liquide bordeaux, notre elfe continua à laisser traîner ses oreilles un peu partout, l'air de rien : Les paroles d'Harald, qui avait été un compagnon de choix à la Garde, puis à la Légion, la confortèrent dans l'opinion qu'elle avait de lui.
Un grand Maître d'Armes, un personnage intéressant qui n'avait jamais vraiment perdu de vue les...

Son regard se durcit, l'expression de son visage également.

Le souvenir de la crise au cours de laquelle de nombreux Gardes, qu'elle n'avait qu'à peine connus pour la plupart, avaient quitté le navire, n'était pas la cause de ce radical changement d'attitude, non.
Plus que cela, c'était le sentiment que tout, du ton adopté aux paroles choisies, était une agression à l'encontre du Viking : En temps normal, Antje n'aurait déjà pas apprécié que l'on malmène un postulant de la sorte, mais là, c'était la goutte qui faisait déborder le vase.

L'elfe prit quelques instants pour se calmer : Remarquez, au fond, elle commençait à n'en pas moins penser.
Lui comme elle s'était retrouvés ici en même temps, presque pas hasard : Ils n'étaient pas venus pour des raisons similaires, mais s'en étaient rendus au même point, réintégrer le Corps de Garde.
Antje se demanda quelle tête ferait Underground si elle lui demandait de quoi sa question aurait eut l'air, si ce n'était pas les Damnés qu'Harald avait choisis un peu avant, dans le but de mieux contrôler le Berserker qui mettait ses alliés en danger.
Elle se demanda s'il leur faudrait se justifier toujours, s'il serait jamais considérés de nouveau comme des Gardes et des compagnons à part entière, et, pour la première fois ce jour-là, Antje se demanda également si revenir était une bonne idée.
Quel intérêt cela avait-il, si le prix à payer était de demander un pardon qui n'avait pas lieu ? Des explications, oui, mais pour le reste ?
Lui demanderait-on également des informations, le nom des espions à la solde de la Légion, lui demanderait-on de ramper en signe d'expiation, pour avoir un jour choisi la Main Noire ?
Elle chercha son souffle un instant, reprit son calme : Cette dernière assertion n'avait aucun sens, l'elfe en avait pleinement conscience, même s'il ne s'agissait que d'une ' suite logique ', quelque part.

" Maître Underground, c'est cela ? " fit-elle en souriant doucement, son regard froid créant un étrange contraste avec l'expression avenante de son visage,

" Excusez-moi de prendre part à votre conversation.

Etant dans un cas similaire à celui de mon collègue... j'ai pris sur moi d'écouter votre conversation quelques instants.

Dites-moi... "

La jeune femme reposa la coupe de vin qu'elle tenait de sa main nue sur la table, en un geste gracieux, mesuré, étrangement violent pourtant : Brutal.
Une froide impression s'insinua entre son interlocuteur et Antje, quand il ne manqua pas (quoique ?) de réaliser que ses mouvements avaient quelque chose de... tranchant, et que tout en l'elfe respirait le contrôle de soi.

" Vous qui reprochez à Harald d'être parti et d'avoir laissé une Garde fragilisée... "

" ... Nonobstant le fait que vous n'étiez pas là, et devriez donc laisser cette partie de l'interrogatoire à une personne qui l'était, si vous vous souciiez vraiment d'avoir une bonne compréhension de sa version de l'histoire... Oui, nonobstant cela, "

Antje fit une petite pause, le temps de reprendre une gorgée de vin, avant de fixer de darder de nouveau son regard glacial sur Underground, et de reprendre :

" Et nonobstant le fait qu'il vous paraît normal de presqu'accuser un postulant manifestement de bonne volonté - Ce qui dénote également le peu de remise en question, celui-là même que l'on reprochait à la Légion des Damnés, "

Elle se retourne complètement : Jusqu'à maintenant, elle leur tournait en effet le dos, trop occupée à saisir la conversation entre Kassar et Corenleo.

" Dites-moi, qu'est-ce que vous voulez entendre d'Harald, de nous ?
Des excuses, pour ne plus nous êtes sentis à notre place, pour avoir décidé, pour notre propre bien et pour le vôtre, de quitter un Corps qui ne nous correspondait plus de bien des manières ? "

Au fur et à mesure qu'elle parle, Antje semble se calmer : Ses muscles crispés sous la besantine se détendent, son poing serré s'ouvre de nouveau, l'expression de son visage revient à la douce indifférence.
Etrangement, ceux qui la connaissent diraient que ce n'en est que plus inquiétant. Comme si une fois sa décision prise, la tempête se noyait pour laisser la place à quelque chose de plus pervers.

" Je me trompe peut-être : Sûrement, même.
La Garde que j'ai connue aurait demandé des explications, une version de l'histoire, plus que des justifications concernant des évènements qui ne peuvent être imputés à une seule personne.
Je me plais à penser que cela n'a pas changé... " dit-elle gentiment, avant de reprendre une gorgée de vin.

" Excusez encore mon intervention, ce n'est pas dans mes habitudes : J'ai vu rouge, l'espace d'un instant, mais à la réflexion, connaissant la Garde...
C'était totalement inapproprié, je suppose.
Mon passage à la Légion m'a laissée quelque peu sur la défensive, comme vous pouvez vous en douter : Les échos des conflits survenus en Tribune Libre vous seront parvenus. " termine-t-elle enfin, avant d'adresser un sourire mi-encourageant, mi-désolé au Viking.

Mais ses yeux... ce regard froid, presque mort, ne semble pas dire exactement la même chose.
 

L'homme à la peau pâle sembla pâlir encore. Il n'attendait certes pas une réaction "virulante" de la Drow-Suisse... Il la regarda parler encore et encore et essaya de comprendre tout ce qu'elle disait.

Puis lorsqu'elle eut fini, il dit lentement : En tant qu'homme d'église j'ai certainement des idées bien arrêtées sur les choses. Je ne faisais qu'énoncer des faits... Il est vrai que je n'étais pas là lors de ces déchaînements de passion, mais j'en ai entendu bien des histoires.

Peut-être ai-je le regard vicié, mais si j'avais été à votre place, j'aurais trouvé cela lâche de quitter l'alliance ainsi... Non pas que le fait de la quitter soit mal, mais plutôt la façon...
Maintenant... Je ne vous prends pas pour des lâches... Chacun à ses raisons bonnes ou mauvaises et au fond le plus important est que vous soyez revenus...

Underground hocha gravement la tête, un très fin sourire sur ses lèvres mauves. Puis il regarda Harald et lui dit d'une voix mélodieuse : Ne soyez pas vexer par mes paroles... Il fut un temps j'aurais tout compris, mais mon esprit est occupé ces temps...
Il pensait à la mission qu'on lui avait confié, puis le sens de la foi et de la croyance prit le dessus sur ses pensées négatives. Il but tranquillement un verre d'hydromel en prenant soin de ne plus dire d'idioties.
 

Harald était resté bouche bée face à cette accusation. On lui reprochait
d'avoir semé le trouble autrefois. Certes il était parti, mais les raisons de
son départ semblaient avoir été incomprises.

Antje avait jailli à son secours, lui-même ne sachant que répondre à
ce coup qui lui allait droit au cœur. Il but lentement une gorgée d'hydromel,
tandis que la drow entamait sa plaidoirie.
Se levant de table, posant une main sur l'épaule de l'elfe noire, il lui
murmura:

Laisse, c'est inutile... Je vois qu'il est plus facile pour certains de rejeter
la faute sur d'autres que de voir la vérité en face.

Se tournant vers Underground, il continua:

La Garde a traversé une crise, durant laquelle je n'étais que très peu présent.
Il m'aura fallu un mois d'éloignement pour constater à mon retour de pèlerinage
dans les contrées Nordiques, que l'ambiance avait fort changé depuis ce jour
heureux où j'ai rejoint mes Frères pour la première fois.

Que l'on m'impute cela, soit...

J'aurais au moins pris une décision au moment opportun, celui de m'éloigner,
de trouver cieux plus cléments ailleurs qu'au Castel. D'autres Maîtres ont suivi,
mais bon nombre comptaient déjà le faire.
J'aurais pu comme certains me contenter de rester en retrait, de prendre les
choses au second degré, laissant les choses se désagréger petit à petit...
Pour ensuite remettre la faute sur d'autres.

Mais non, je suis parti. Et aujourd'hui à nouveau, je pars.

Je constate que les choses n'ont pas tant changé que ça, et je ne me sens
pas d'apporter avec moi encore quelque sinistre augure quant au futur de la
Garde.

Car qui sait quels faits m'incrimineront par la suite?
Le fait de revenir encore vers des personnes qui m'étaient chères?
C'est en prenant du recul, et en renouant le contact avec des personnes
aimées que l'on se rend vraiment compte à quel point nous les apprécions.

Le viking approche de Corenléo, une larme roulant sur sa joue.

Merci pour ton soutien mon frère. Je ne te serai jamais assez reconnaissant
pour tout ce que tu as pu faire pour moi. Mais il faut savoir également
renoncer lorsque les choses se gâtent trop. Paix à toi mon Frère, et puissions
nous nous croiser à nouveau.

Harald se dirige ensuite vers Alista. Il déposa une tendre bise sur sa joue,
effleurant sa main en s'éloignant d'elle.

Embrasse Theodora pour moi, je te prie. Jamais pareille beauté n'aura comblé
mon cœur avec autant d'amour. Mes dernières pensées en quittant cette
Tour seront pour elle.

Puis, juste avant de disparaître pour la dernière fois dans les escaliers,
Le Nordique lance un coup d'œil au Wolfen.

Bonne route à toi, Homme-Loup. Nous nous reverrons dans la Vie ou la Mort!

L'immense silhouette s'enfonce alors dans l'obscurité, d'un pas lent, un poids
incalculable sur les épaules. On aurait pu s'attendre à l'entendre gémir ou
pleurer. Mais il n'en fut rien. Harald d'Östermark n'allait pas en guise de
dernière sortie offrir pareil spectacle. On entendit un vague murmure, qui
partit ensuite en chant puissant, résonnant dans toute le Tour, un dernier
hommage à son "Père"...


Now the crowd breaks and a young boy appears
Look the old man in his eyes
As he spreads his wings and shouts at the crowd
In the name of God my father I fly

His eyes seem so glazed
As he flies on the wings of a dream
Now he knows his father betrayed
Now his wings burn to ashes to ashes his grave

Fly on your way like an eagle
Fly as high as the sun
On your wings like an eagle
Fly and touch the sun

...
 

La nuit était claire, la nuit était douce, et ironie du sort, lui faisait penser à celle où elle avait décidé de fouler le sol de cet endroit pour y soutenir sa candidature.

Mais la Garde n'était plus, engluée de ce qu'elle nommait " famille " et qui n'était plus que mascarade... les évènements du jour, Antje le pensait sincèrement, lui donnaient raison.
Où étaient ses vieux camarades quand elle avait eu besoin de leur soutien et de leur compréhension, si ce n'est dans la foule qui leur jetait des pierres, et aurait-elle dû accepter sans broncher qu'ils bafouent ainsi son honneur, en la croyant indigne, soudainement, parce que certaines de ses allégeances avaient été revues ?

Remarquez, ce n'était certainement pas les seules raisons, encore que le fait qu'elle ait refusé de se plier aux épreuves de la milice, en croyant avoir droit à un procès en règle au lieu de ce semblant de justice, fournisse le prétexte idéal.
 
L'elfe noire eut un sourire amer, finit de plier son paquetage et fit un tour sur elle-même histoire de jeter un dernier regard à cette chambre qui avait été la sienne si longtemps.

Elle n'omit pas de faire son petit tour par la cuisine, son fief d'entre toutes les bibliothèques et les salles d'armes.

En passant dans les couloirs vides à cette heure, la femme se remémora bien des temps et des souvenirs, de beuveries en discussions houleuses et préparations au combat, là-bas, dans les Arènes, de l'arrivée de nouveaux compagnons au départ d'anciens, de gâchis en désespoir et de rires aux larmes.
Le meilleur était derrière elle, Antje n'en doutait pas, et c'est avec un sourire un peu moins douloureux qu'elle laissa l'imposante porte derrière elle et traça la route, bientôt rejointe par l'ork.

Les deux se retrouvèrent rapidement sur l'Agora où la jeune femme prit sur elle de faire leur promotion, parce que le genre orc massif n'attire pas les foules, sauf peut-être sur le marché, eh.
 

Il les regarda partir, se demandant si les mots avaient dépassé la pensée.
Il se dirigea dans la tour pour aller prier en silence.

Auteurs :

Conseil de la Garde

Le forgeron des âmes

Corenléo San

Gudruk

La salle de cérémonie est située dans l'aile est du Castel,

Une plaque de mythril à l'entrée gravée par le Forgeron des âmes lui-même enseignait ces mots aux nouveaux arrivants:

Le Conseil de la Garde est l'enclume,

Le Corps de Garde le marteau

Ces mots résonnaient dans tout le castel et emplissaient chaque garde de la fierté d’appartenir à cette belle alliance.

Nombreux sont les regards qui frôlèrent ce leitmotiv sans en comprendre toute la portée, le marteau les sanctionna à chaque fois sévèrement.

D’autres, plus enclin à la réflexion, rejoignirent la célèbre Garde Noire du Warfo.

Mais tous prirent place dans l’anti-chambre de la salle de cérémonie. Deux devises supplémentaires accrochaient l’esprit de ceux qui venaient passer les épreuves et espéraient faire honneur à la Garde.
 

Le temps de la réflexion épuisé, un garde appelle votre nom, vous invitant à pénétrer dans ce lieu de grandes cérémonies.

Un membre du Conseil du haut de son estrade vous indique un siège de velours. Vous le saluez et restez respectueusement debout.

Alors une page de votre histoire peu commencer à s'écrire...

Le forgeron des âmes regardait Dame Alista attendre humblement le début du serment de Garde.
Il commença d'une voix solennelle :

Bonjour à toi Garde et Conseillère Dame Alista, si tu es venue jusqu'ici c'est que tu te sens prête à intégrer pleinement la Garde. Pour cela je te demande pour quelle raison es-tu devenue Garde?
 

La Dame aux cheveux de Feu s'approcha du Forgeron. Elle baissa les yeux en signe de soumission puis releva la tête. Lorsqu'il eut fini de poser sa question, elle lui répondit de sa voix douce et sérieuse :

Je le suis devenue parce que c'était ma seule raison de vivre dans les Arènes Eternelles... J'ai longtemps cherché à trouver la famille que j'avais perdu jadis et en l'intégrant, je m'y suis bien sentie et j'ai voulu y rester pour toujours

Puis elle le regarda dans les yeux attendant la suite.
 

La garde est une grande famille et sera donc tienne désormais, promets-tu de protéger ton nouveau foyer sans faille?

Elle répondit du tac au tac :

Oui, jusqu'à ce que la mort m'emporte dans les tréfonds du royaume des morts et même en mourant mon esprit reviendrait...

Je le jure
 

Il lui répondit dans souffle qu'elle seule pouvait entendre :
J'espère que ton esprit trouvera la paix, ta vie de mortelle sera je l'espère bien assez riche.

Puis il reprit d'une voix forte :
La Garde est une grande famille mais elle est aussi une armée de mercenaire et pour cela tu dois toujours faire passer les intérêts de la Garde avant tes intérêts personnels. Jures-tu de ne jamais trahir la Garde à tes propres fins ?
 

Un léger sourire et un hochement de tête montrèrent qu'elle avait entendu ce qu'il avait murmuré.
Puis elle toussota légèrement avant de reprendre :

Oui, je le jure.
Rien ne passera avant ma famille, la Garde Noire du Warfo.
 

C'est avec un grand sourire que le forgeron conclua le serment de Garde par :
Te voilà donc Garde noire du Warfo, bienvenue chez toi, Alista.

Mais sans lui laisser le temps de répondre il toussa légèrement et ajouta :
Comme tu es conseillère je te pose une question supplémentaire afin que tous connaissent bien le fond de ton âme de Warfo :
Pourquoi as tu pris la responsabilité de Conseillère?
 

Elle hocha la tête avec un grand sourire puis alors qu'elle allait dire quelque chose, il continua à parler.

Elle prit d'une voix fruitée : Je suis devenue Conseillère pour être la main qui guide mes amis et frères. Mais aussi pour servir les intérêts de la Garde.

Allait-il finir le serment ?
 

Je peux maintenant graver ton nom dans le marbre car tu as passé le serment de la Garde et que tu a juré de tout ton âme.

Rappelle-toi de ce serment lors des moments les plus difficiles, il te montrera le chemin à suivre.

Le forgeron prit son marteau et écrivit un nom supplémentaire dans l'histoire de la Garde.
 

Merci, humble Forgeron...

Dit-elle en baissant la tête... Puis elle monta l'estrade jusqu'où se tenait le forgeron et elle dit : Bon... Ce sera à toi de jurer également... Mais d'abord...

Corenléo San !!

Appela-t-elle. Elle le regarda et dit gravement :
Bonjour à toi, Garde et Conseiller, Corenléo San.
Tu es ici aujourd'hui pour jurer fidélité à la Garde.

Pour cela, je te demanderais, mon frère, la raison de ton arrivée à la Garde.
 

J'ai connu bien des temps ici avant de franchir le seuil. J'ai appris, contemplé et admiré.
Quand la Garde et ses enfants devinrent pour moi une vérité dans la recherche de mon idéal, je demandai en ces temps anciens à ce qu'ils m'aceptent en leur sein.

Ainsi fut fait, ainsi sera.

La raison me garde que la Garde soit ma raison.
 

Elle hocha la tête puis elle reprit :

La garde est une grande famille et sera donc tienne désormais, promets-tu de protéger ton nouveau foyer sans relâche et sans faille ?

Son regard vert posé sur le fauconnier trahissait déjà une confiance absolue.
 

Je le jure.

Garde ma patrie, Garde ma famille.
Je m'offrirai à la Mort pour que flamboie à jamais ton nom au panthéon.

Nul ne te touchera qui ne subira ma colère.
Nul ne t'offensera qui n'enfantera contre lui mon éternel courroux.

Je le jure.
 

Elle murmura comme le forgeron lui avait fait juste avant : Qu'il n'y ait alors jamais de courroux car celui qui subira ta colère risquerait de perdre beaucoup plus que des dents

Puis elle reprit : La Garde est une grande famille mais elle est aussi une armée de mercenaire et pour cela tu dois toujours faire passer les intérêts de la Garde avant tes intérêts personnels. Jures-tu de ne jamais trahir la Garde à tes propres fins ?
 

J'effacerai ce mot de mon âme afin qu'il soit à jamais banni dans les limbes de l'oubli.

Mes fins ne seront que pour la Garde et ma fin sera ma dernière offrande.
 

Ainsi te voilà officiellement Garde. Bienvenue dans TA maison.

Elle reprit parole : Mais avant de te laisser partir et d'aller festoyer, il te faut encore répondre à une question réservée aux Conseillers... Ainsi les Gardes verront également le bien fond de ton âme de Warfo :

Pourquoi as-tu pris la responsabilité de Conseiller de la Garde Noire du Warfo ?
 

Je fus guidé et pris le flambeau lorsqu'on me le tendit.

Où que j'aille, je suis le porteur de la lumière de la Garde Noire du Warfo.

Si elle vacille, je serai son dernier rempart.

Si elle brille comme un phare pour rassembler ses enfants au combat, je la brandirai au firmament pour que tous perçoivent son appel.

Et si l'un de ses enfants tombent le corps meurtri, je serai son messager réconfortant qui murmurera à l'oreille du brave:
"Non mon Ami, non mon Frère, tu n'as point failli. Tu fus elle au bout de cet exploit, elle fut en toi pour soutenir ton bras".

Et viendra le jour où, trop vieux, je sourirai au passé tendant la lumière à qui me succèdera:
"Suis la voie tracée mon Frère et n'oublie aucun des noms qui construisirent les remparts de la Garde. Ils vivent en elle pour l'éternité".

Ainsi, Conseiller Corenléo San, tu as juré de toute ton âme et j'inscris ton nom sur le marbre du serment.

Forgeron des âmes, vous pouvez graver son nom dans la pierre.
Lorsque tu douteras de ce que tu dois faire, penses au serment que tu as fait et aux conséquences de son non respect.

Elle le regarda et lui sourit. Ils étaient deux... bientôt au tour des autres conseillers...
Puis Dame Alista se tourna vers le Forgeron des âmes. Elle lui dit de s'avancer et commença :
Bonsoir, Garde et Conseiller Forgeron des âmes.
Merci d'être venu aussi vite pour ce serment sur l'honneur.
Pour commencer, pourquoi veux-tu t'intégrer entièrement à la Garde ?

Le forgeron prit une posture très militaire inspira à fond puis répondit calmement
Je sais par mon expérience passée que le monde n'est ni tout blanc ni tout noir mais surtout que les plus vils ne se combattent pas avec des mots purs mais les armes qui vous souillent votre âme avec le sang que vous versez.

La Garde me semble le seul rempart face au désespoir et qui ne se voile pas la face quand on lui montre crument ses actes.

Ce sont aussi des frères d'armes qui comprennent ce que je ressens en ces moments difficiles.

Le forgeron avait du mal à garder son calme mais une fois les mots sortis de sa bouche et le retour au présent avec la présence de Dame Alista, un léger sourire s'esquissa sur son visage.
 

L'Archiviste hocha la tête avec un léger sourire. Elle semblait apprécier les paroles du forgeron.
Elle continua : Comme toute grande famille qui se respecte, elle a besoin de protection. Promets-tu de protéger ton nouveau foyer sans relâche et sans faille ?

Son regard resta poser sur le forgeron en attendant.
 

OUI JE LE JURE

S'étant emporté sans le vouloir c'est avec les joues teintées de pourpre qu'il ajouta

Je protègerai la Garde et mes frères sans relâche et sans faille
 

Un léger sourire au coin des lèvres, elle essaya de se contenir et continua plus sérieusement : La Garde est une grande famille mais elle est aussi une armée de mercenaire et pour cela tu dois toujours faire passer les intérêts de la Garde avant tes intérêts personnels. Jures-tu de ne jamais trahir la Garde à tes propres fins ?

Son regard vert brisant la barrière qu'ils avaient entre eux
 

Posément, serein, il jurait de faire comme toujours avec la Garde

Je jure de ne jamais trahir la Garde et de toujours faire passer mes intérêts après ceux de la Garde
 

Un large sourire aux lèvres la rousse dit joyeusement au Forgeron : Je te déclare donc Garde à part entière. Bienvenue chez toi !

Mais avant de te laisser partir, Une dernière question qui t'es réservé. En effet, en tant que Conseiller, il faut montrer ton honneur plus que d'autres et veillés sur les autres Gardes.

Pourquoi veux-tu être responsable de ce poste de Conseiller de la Garde ?

Pendant que je n'étais plus à ce poste, je me sentais toujours responsable des évènements de la Garde. Je me disais toujours, j'aurai du être là pour montrer le chemin et éviter les pièges que je connaissais.

Etre conseiller c'est aussi protéger ses frères. Je fais des armes et armures pour les protéger et je les guide pour qu'ils n'aient pas trop souvent à les utiliser.

Je veux simplement être aux premières lignes et vivre pleinement l'aventure de la Garde.
 

Bien...

Mon Cher Forgeron. Je te déclare Conseiller à part entière et responsable tout comme moi du bon fonctionnement de la garde.

Merci d'être venu aussi vite

Elle le regarda et un franc sourire s'empara d'elle. Elle lui demanda discrètement : Pourrais-tu t'occuper des deux autres conseillers.
 

Il lui répondit simplement :
Oui
et rajouta avec un malin plaisir :
Par contre tu devras graver mon nom car je ne peux le faire pour moi...
 

Le forgeron devait faire passer le serment à l'Orc gudruk, c'est avec une certaine nervosité qu'il attendit l'entrée de celui-ci. Il avait discuté longuement avec lui pour être sûr qu'il avait bien comprit la devise de la Garde et ces deux ajonctions.

C'était parti
 

Gudruk entra dans la salle, premièrement étonné de ne pas exploser le montant de la porte par inadvertance ...

Les bras balants, l'armure couleur d'ébène lustrée, une longue cape sur le dos ...
 

Le forgeron suait légèrement mais bon au moins jusque là tout allait bien. O entrait dans le vif du sujet :
Pour quelle raison es-tu devenu Garde ?
 

Euuh ..., tente de rassembler ses vagues souvenirs,
... , Intense effort intellectuel

Euh ça sentait bon ...
Sinon bah y'avait un koupain qui connaissait les chefs, j'y suis entré pis j'y suis resté ... vala ...

Auteurs :

Kora

Harald

Dame Alista entra dans les nouveaux locaux de la Garde Noire du Warfo.
Elle avait commandé un grand Château mais surtout une Grande Tour de Garde qui imposerait le respect rien que pas sa hauteur et sa majesté.

Elle ne savait pas vraiment où elle était mais peu importe. Il fallait tout reconstruire.
Les nouveaux gardes se postèrent à l'entrée pour observer que tous les membres qui entrent déposent leurs armes à l'entrée.
Puis, elle gravit les marches hautes pour enfin arriver devant la porte de la partie taverne.

Elle ouvrit la porte grinçante.
ça me rappelle quelque chose, se dit-elle.
Puis elle s'approcha du nouveau comptoir et sortit de nouvelles bouteilles d'Hydromel payée avec l'argent de l'alliance.
Quelques instants plus tard, des clients étaient déjà entrés. Elle leur servit leur boisson.

Plus tard, Theodora entra et lui demanda un martini blanc qu’elle lui servit également rapidement. Elle regarda les personnes commencer à se restaurer et resta en retrait par rapport à eux.

Des anciens gardes entrèrent également à sa suite, puis un homme élancé qui commença à discuter avec Theodora. Il devait s’agir d’un futur milicien.
 

Theodora quitta la table pour parler à une naine. A ce moment là Kora se leva et s'excusa envers Tharquil :

Je reviens dans l'instant je vais juste parler à la dame rousse.

Il se leva contourna les nombreuses tables et se trouva à un bon mètre de la charmante créature. Elle était d'une beauté invraisemblable, ce qui réjouit le jeune adulte.

Bien le bonsoir mademoiselle, mon nom est Kora. Je parlais avec votre amie et alliée Théodora et elle m'a dit de m'adresser à vous. Voila je vous explique la situation. J'aimerai rejoindre votre troupe afin de vous transmettre mon savoir. Et en parlant avec elle, j'ai appris que vous étiez-la gardienne de votre Grande Bibliothèque et c'est là la raison de ma demande.

Pourriez-vous m'y accompagner pour que je puisse faire des recherches sur une potion qui pourrait avantager votre armée. Et pourquoi pas ma future armée également. Si vous me recrutez. Ce que j'espère.
 

La rousse au regard d'émeraude posa ses yeux sur l'homme qui s'approchait ainsi d'elle et lui demandait plusieurs informations.

Le douce dame de cour laissa un long silence s'installer puis de sa voix très douce et légèrement chantante, elle dit : En effet, je suis l'Archiviste de la Garde...

Elle regarda la salle un instant comme absorbée par ses pensées et ses joues légèrement rouges, elle ajouta : Bien sûr, vous pourrez m'accompagner comme l'a fait jadis Dame Theodora et comme d'autres personnes... Peut-être même que je vous prendrais comme second pour ranger les nombreux livres utilisés à chaque fois par des Gardes ou des Miliciens peu précautionneux...

Un léger sourire aux lèvres, elle se leva après s'être excusé. Elle se dirigea vers le comptoir et sortit des fûts de bières qu'elle posa au bord de la table avec des verres à bières puis des bouteilles d'hydromel sur les tables avec des verres de vin.

Elle prit deux verres qu'elle remplit d'hydromel le plus fin puis se rassit auprès de Kora. Elle lui donna un verre d'hydromel couleur miel puis elle trinqua.
Le liquide qu'elle engloutit lentement réchauffa ses cordes vocales si peu utilisées en cette fin de soirée.

Elle laissa un instant de repos à l'homme puis elle lui demanda ce qu'il allait apporter à la Garde.
 

L'adolescent prit le verre tendu par la jeune femme rousse et sentit son doux parfum. Il avait le nez sensible depuis sa plus tendre enfance. Passé des journées complètes dans le laboratoire de ses parents lui avait fait travailler ce sens.
Il en prit une gorgée puis posa son verre.
Il trouvait cet hydromel d'un raffinement rare. Ce qui se lut dans son regard.
Puis il plongea son regard dans celui de la jeune femme et lui dire, d'une voix douce et mélodieuse :

Et bien mes recherches ont un but bien précis. Il y'a sûrement dans votre bibliothèque de nombreux ouvrages traitant des plantes, et d'autres sur les potions; et je voudrai trouver une potion neutralisante pour aider l'armée des Warfos dans le souci d'une guerre future. Car avec ce genre d'artifice on pourrait prendre un avantage non négligeable sur nos adversaires.

Mais je dois aussi rechercher le moyen de pouvoir conserver au mieux mes potions. Pour que les guerriers puissent se soigner lors des longues guerres.

Le minot se stoppa. Il perdait sa concentration. Cette femme le troublait. Etais-ce sa beauté? Il ne le savait guère. Mais il voulait lui plaire. Alors il reprit une bouffée d'air frais pour se redonner de la confiance. L’archiviste le perturbait. Il rebut une gorgée d'hydromel et un partie de courage revint en lui.

Quand aurons-nous la possibilité de nous y rendre tous les deux? J'aimerai beaucoup vous aidez dans votre tache d'archiviste. Même si je n'ai jamais fais ce métier auparavant. Mais ne vous inquiétez guère j’apprends très vite et très bien.
Mais je ne vous ai pas demandé qu'elle est votre nom? Et d'où venez-vous? Je n'ai jamais vu d'aussi belle femme dans la région. Êtes-vous une envoyé de Dieu ?

Mais quel discours stupide, Kora s'en rendit compte. Il venait de se ridiculiser. Et dans sa tête il se dit : quel nul je fais, je la vois et je la courtise comme un vulgaire énergumène. Je suis pathétique. J'espère qu'elle ne m'en voudra pas.

Le médecin se tu de nouveau laissant la parole à son hôte. Ne voulant pas dire de sottises supplémentaires.
 

La Rousse, mystérieuse et prenant bien soin à ne pas dire de bêtises plongea son regard émeraude dans celui du médecin.
Un léger sourire au coin des lèvres et elle dit lentement : Je m'appelle Alista, mais on a plus l'habitude de m'appeler Dame Alista au vu de mon lointain passé... dans un château avec des courtisans...

Son regard se fixa un instant sur sa boisson d'un goût exquis, puis elle continua lentement les joues légèrement rosées : Merci du compliment... Je viens en réalité du Nord de notre bonne neuve ville... D'une ville au doux nom de Khenelrok...

Elle resta un instant, silencieuse, décelant une certaine gêne dans les attitudes du médecin puis son regard émeraude revint à la douce chaleur de celui du soigneur : Ma foi, quand vous serez admis, nous pourrons aller à la Bibliothèque et vous pourrez commencer votre recherche.

Elle pencha légèrement la tête en avant en fermant légèrement les yeux et murmura : Ce sera un honneur.
 

Kora était submergée par ses pensées. Les paroles de dame Alista l'avait touché. Elle serait honorée de travailler avec lui. Mais c'était réciproque. Il était heureux de pouvoir côtoyer l'une des plus belles créatures qu’il puisse exister en ce monde.

Il voulut lui demander quelque chose quand elle se leva faire le service. Il attendit son retour à la table et reprit la parole :

Quand pensez vous que je rejoindrai la Garde? Car il me tarde de travailler à vos côtés. Je me permets une petite indiscrétion avez vous un compagnon dans la vie? Où êtes-vous de ces femmes qui sont anti-amour, qui veulent vivre sans être emprisonné par leurs sentiments?

Le jeune homme rougit, il était confus. Sa déclaration d'intérêt envers Alista était des plus ridicules. Mais il était jeune et n'avais jamais eu de femme dans sa vie.
Mais là c'était différent cette femme était resplendissante et allez sûrement travailler avec lui, ce qui pourrait les rapprocher...
 

La rousse était sur le point de répondre lorsqu’une jeune elfe entra rapidement dans la Tour. Elle vint à elle et lui murmura quelque chose. Puis l'elfette repartit tout aussi rapidement.

Un sourire s'inscrivit lentement sur les lèvres de la Rousse, puis son regard émeraude se dirigea vers celui de Kora et dit lentement : J'ai une bonne nouvelle... Vous êtes admis maintenant, même !

Elle hocha légèrement la tête, puis elle s'excusa et alla murmurer à Theodora qu'elle allait avoir du travail avec les deux nouveaux miliciens... Puis, elle revint auprès de Kora.

Elle se tut un long moment, cherchant à expliquer ses histoires amoureuses. Elle lui dit doucement : J'ai été amoureuse plus d'une fois mais j'ai été souvent déçue... On m'a souvent laissé seule... La dernière fois, c'était un vieil homme qui s'est battu en arène et qui y est mort...

Une légère onde de tristesse passa dans son regard. Elle observa un moment le jeune homme et demanda doucement : Seriez-vous intéressé par moi ?
Un léger sourire au coin des lèvres montrait qu'elle essayait de détendre l'atmosphère.
 

Un homme en uniforme apporta une lettre. Kora l’ouvrit et fut surprit. Ca y est il était devenu un Warfo. Il explosa de joie. Pour lui ses chances étaient minces car c'était de grands guerriers. Mais ses compétences en médecine avaient dû faire effets.
Le regard d'émeraude d'Alista le rendait fou. Il tombait littéralement sous son charme. Et quand elle lui demanda :

Seriez-vous intéressé par moi ?

Il lui répondit de sa voix d'être charmé :

Je ne peux pas dire que vous me déplaisez. Et il est vrai qu'être accompagné d'une aussi belle femme que vous serez un honneur pour moi. Mais cela ne dépend pas de moi, mais plutôt de vous....

Et puis maintenant que je suis un Gardien de Warfo, nous sommes amenés à nous fréquenter un peu plus.... Surtout que je serais avec vous aux archives....
Alors pensez vous qu'entre nous pourrez débuter une belle idylle ?
 

Dame Alista était toujours face à Kora et ne savait plus quoi dire. Oui, elle était seule à nouveau, oui ce jeune homme était charmant et semblait essayer de la séduire, mais d'un autre côté elle avait tant souffert avec les hommes qu'elle ne savait plus quoi faire.

Lorsque soudain la porte s'ouvrit et elle reconnut de suite le Viking qui les avait laissé un long moment. Elle se leva rapidement de son siège, fébrile... Harald...
Elle le regarda un large sourire s'inscrivant sur ses lèvres fines.

Ce ne fut que quand Corenléo commanda de l'hydromel, qu'elle réalisa qu'IL était de retour. Elle se dirigea vers le comptoir pour amener un verre de plus pour Harald... Elle le regarda avec insistance et dit doucement : Contente de te voir de retour...

Elle hocha la tête en signe de bienvenue, puis alors qu'elle commençait à reprendre sa tête, elle remarqua qu'une autre personne était entrée... Antje... Elle, aussi, était partie... Mais comme on disait : "On revient toujours vers sa famille".

Alors elle s'approcha d'elle et lui dit : "Peut-être tiendrons-nous le coup, ensemble, comme promis..." Un fin sourire et un clin d'œil indiquèrent à la jeune femme que c'était entendu...
Puis après avoir fait le tour des commandes et avoir servi tout le monde, elle revint vers Kora.

Qu'allait-elle lui dire ?! Elle repensa à sa phrase assez directe "Alors pensez vous qu'entre nous pourrait débuter une belle idylle ?" et elle la retourna un certain nombre de fois dans sa tête.

Puis doucement son regard perçant revint dans la prunelle du guérisseur et elle lui dit lentement : Nous verrons bien... Rien n'est certain en ce bas monde... Contentons-nous de vivre notre vie paisiblement... Mieux vaut ne rien prévoir...

Elle sourit et leva son verre d'hydromel avant d'en boire une longue gorgée.
 

A peine eut-il terminé sa petite exclamation, que la surprise
manqua de le faire tomber à la reverse. La Lorialet se tenait
devant lui, l'air aussi surpris que lui.

Ne sachant que trop répondre à sa surprise, il répliqua:

Theodora!

Enormément gêné de ne savoir quoi répondre, Coren lui sauva
la mise, l'invitant à sa table. Antje était là également, le Viking
était très étonné de sa présence. Il lui adressa un clin d'oeil.
Revenant à la douce, il bredouilla, avec maladresse:

Theo, tu... Heu... Un verre? Heu... Avec Coren?

Alista fit son apparition.

Je suis heureux de te voir, moi aussi! Allons donc goûter
cette cuvée d'hydromel!
 

Kora n'était pas surpris de la réponse de la belle rousse. Il lui avait annoncé trop rapidement. Elle n'était pas préparée à cela. Il fallait lui laisser du temps.

Je comprends votre réaction, et je ne veux pas vous brusquer. Nous nous connaissons à peine. Mais sachez que je ne suis pas de ceux qui brisent le cœur des femmes. Je ne veux pas faire de mal à l'une de mes amies et alliées.
J'ai hâte de commencer à travailler avec vous. Mais quand débuterons-nous? Quels sont nos horaires?

Un peu triste quand même du refus de la jeune femme, il but une grosse gorgée d'hydromel. Et se lamenta sur son sort. Cela ne dura que peu de temps il n'aimait pas cela. Et puis son refus n'était pas catégorique. Il avait encore une chance. Son sourire revint sur son visage d'ange.
 

La rousse garda son regard dans son verre d'hydromel jusqu'à ce qu'elle entende à nouveau la voix de Kora. Elle releva la tête et l'écouta attentivement.
Ensuite, elle perçut une vague tristesse dans son regard.

Elle fronça légèrement les sourcils, puis elle lui dit doucement : Ma foi, dès qu'il y aura du travail... Mais sachez que vous ne serez pas sous mes ordres, tout du moins t'en que vous ne serez pas Garde à part entière... En effet, vous êtes Milicien pour le moment, ce qui veut dire que vous vous devez de suivre les instructions de Dame Theodora...

Elle laissa un léger silence s'installer puis elle reprit d'une voix plus douce, presque mielleuse : Sachez néanmoins que vous pourrez certainement rester avec moi depuis le matin jusqu'au soir... Je passe en effet mes journées dans les livres et la paperasserie... Et peut-être même que nous aurons des moments de libre pour nous promener avec un livre à la main sous le soleil resplendissant ou encore discuter de longues heures jusqu'à ce que nous nous endormions sur nos fauteuils confortables.

Elle sourit délicieusement et d'une manière assez taquine également. Quelques heures plus tard Kora se rendit à ses quartiers. Puis lorsque la nuit pointa, ce fut Alista qui partit à son tour.

Et le monde changea imperceptiblement. Le monde de la Vézéro se précipita dans une tornade. L’expérience des guerriers revint au commencement, les histoires quant à elles continuèrent mais dans ce nouveau monde neuf d’expérience. On l’appela désormais Véhun.

Tout le monde fut alors égal à ses compatriotes, tout le monde commença à sentir l’air frais et tout le monde comprit qu’il fallait reconstruire la cité éternelle.

Petit à petit les monuments revinrent à la vie. Le peuple franchit les barrières de la nouveauté…