posté le 22-06-2010 à 13:37:28

[STORY] Chapitre 36 : Retrouvailles

Auteurs :

Kurt Bremen

 

Parti... Dix jours... Un peu plus maintenant qu'il n'était point rentré dans la cité...

Partit précipitamment de la cité pour son monde il avait eu fort à faire... Son père décéder brutalement... Emporté par la peste qui sévissait dans le vieux monde... Sa mère enlevé par des hommes rats... Et son aîné incapable de réagir... Trop d'événement en si peu de temps... Lui et ses panthères n'avaient point arrêté... D'abord retrouver sa mère et la venger... La pauvre femme errait dormait dans un grand lit vide... Les images dans hommes rats au fond de ses prunelles... La guerre avait encore une nouvelle fois ravagé le vieux monde... Le petit domaine avait été la proie de l'une de ses hordes d'hommes rats... Leurs souterrains avaient rencontré les catacombes du domaine des Bremen... L'aide des panthères n'avait point été de trop... Nombreux étaient les gens de la famille à avoir souffert de la guerre... Mais le domaine était préservé... En ruine et criant famine mais préserver... Pour combien de temps... Kurt Bremen avait dû se faire violence pour rentrer dans la cité...

Lui et ses hommes étaient partis... Laissant un domaine agonisant à l'aîné de la famille... Kaspar Bremen... Un faible fanfaron plus habile à côtoyer le haut monde qu’à gouverner... Enfin... Si ce n'est sa mère Kurt n'avait que faire de ses terres et titres... Sa fortune personne valait trente fois celle de sa famille et même les dons qu'il avait fait au compté ne renversaient pas la balance...

Aujourd'hui... Alors que le soleil brillait il marchait... Deux jours qu'il était rentré... Il n'avait point quitté le castel... Ses hommes avaient redoublé d'effort pour finir les épreuves de milicien... Et lui exténuer avait dormi plus de douze heures...

Pas vraiment décrassé de trois jours de voyage... Le visage encore mal rasé et préoccupé il arpentait le chemin qui menait à l'auberge...

Une fois atteinte il s'allongea sous la tonnelle... Une bouteille de vin tirée de son sac et but à la régalade...

Il ne tarda point à s'endormir...

 

Elle avait cru entendre qu'il était revenu... Elle voulut en avoir le cœur sûr...
Elle galopait avec son cheval noir jusqu'à l'Auberge... là où ils avaient passé de bon moment...

Elle accrocha la sangle à l'entrée puis entra dans l'auberge... Toujours en ruine, se dit-elle...
Puis, elle se dirigea vers les chambres, elle poussa la porte entrouverte de la pièce... Personne... Elle se demanda où il était alors elle redescendit et c'est en sortant qu'elle le vit allongé... Il était bien là, endormi... Elle s'assit en face de lui...

Elle resta silencieuse à le regarder dormir paisiblement.

 

De nombreuses heures qu'il dormait... Comme un enfant... Encore une fois... Ce n'était guère sérieux... Nombreux sont les malandrins à en vouloir à un homme endormi... Mais qu'importe le chevalier Kurt Bremen était trop exténué...

Il émergea enfin de son profond sommeil... Dans un bâillement digne d'un vieux lion il se releva... Frottant ses yeux encore embrumés par le soleil. Il gratta son menton si mal rasé. Il devait avoir piètre aspect avec son uniforme encore taché de sang et de la poussière des chemins.

Il s'assit et discerna a travers ses yeux peu habitués à la nuit une personne en face de lui... Les nuages poussés par le vent laissèrent enfin le croissant de lune donner un peu de lumière la scène...


Alista ? Demanda-t-il d'une voix un peu enrouée... Il espérait que cela soit elle et le redoutait... Fatigué et crotté comme il était ce n'était guère une bonne image de lui qu'il donnait.

Il se redressa complètement... Révélant l'étendu des dégâts sur sa maigre et vieille carcasse... Pas rasé... Depuis plusieurs jours. L'uniforme ensanglanté au niveau du torse et des bottes... Et un bras en écharpe... Une lance qui s'était enfoncée dans son épaule... Durant la dernière bataille...


Alista ? C'est bien vous ?

 

Elle posa son regard des plus doux sur son chevalier. Elle s'assit à ses côtés et murmura : Oui c'est bien moi... Mon bon chevalier... Mon cœur se languissait de vous...

Elle posa doucement sa main sur la sienne et dit en le regardant de ses yeux verts émeraudes : Cela fait bien longtemps que vous étiez loin... Je m'inquiétais...
Elle ajouta : Mais peu importe maintenant que vous êtes là...

Elle le détailla et vit les blessures. Elle préféra ne pas en parler de suite étant donné l'appréhension qu'elle pouvait lire dans son regard gris. Elle demanda sur le ton de la conversation : Bien dormi ? Fait bon voyage ?

Elle le regarda avide de savoir où il était allé.

 

Je suis parti précipitamment... C'est vrai... Et pour un long et tortueux voyage... J'ai regagné mon monde... Le domaine familial en proie à la guerre, la peste et la famine... J'y ai enterré mon père... Les hommes rats ont enlevé ma mère... Mes hommes et moi plus les troupes du domaine n'ont pas cessé de combattre... Et ceux jours et nuits...

Le domaine est en ruine... Il n'y a plus de récoltes... Mon frère aîné est un incapable... Ma mère reste couchée toute la journée... Les paysans qui crient famine... Les soldats désertent... Les voleurs sont à nos portes mais la menace skavens est passée... Alors je suis rentré...

Laissant les terres ancestrales mourir... Ma famille est ailleurs maintenant... Rien ne me retient là-bas...

Kurt sans aucune autre forme de procès se jeta sur elle et l'embrassa à pleine bouche...


J'en rêve depuis des jours... dit-il pour s'excuser un sourire penaud aux lèvres...

 

Alors qu'elle allait répondre il l'interrompit d'un baiser remplit d'émotions. Elle en tremblait tellement elle en avait eu envie... Elle murmura doucement : Moi aussi...

Elle l'embrassa alors, lui montrant combien il lui avait manqué... Combien cela avait été dur... Combien elle l'aimait...
Puis lorsque les lèvres se retirèrent elle dit :
Hum, je comprends... Je ne vous en veux pas... Je suis bien heureuse que vous soyez revenu malgré la peine et la douleur qui vous ont étreinte...

Son regard doux resta scotché au sien, puis elle lui demanda : êtes-vous encore fatigué ?
Elle le couva du regard et ajouta dans un souffle : Vous n'avez plus besoin d'un royaume... Vous m'avez toute entière pour vous... Et... Puisque je suis encore princesse, vous pourriez être mon roi... Vous l'êtes déjà... de mon cœur... Elle sourit doucement, rougissante.
 

La douleur et la peine sont passagères... Je n'ai jamais été heureux sur mes terres...

Maintenant et ici... Près de vous et des autres gardes je le suis...

Kurt la prit dans ses bras... avec douceur... Savourant les doux effluves de son parfum. Je suis moins fatigué... Un peu las de tant de routes... tant de mort et d'événements... Enfin tout est fini maintenant...

Kurt sourit aux paroles de sa reine et d'un grand geste théâtral s'agenouilla devant elle.

Moi, Kurt Bremen, Chevalier de mon état jure obéissance et fidélité au royaume du cœur de ma dame... Que jamais ne périsse notre amour...

Puis reprenant un peu de son sérieux il fit ce qu'il faisait le mieux... s'excuser... Excusez-moi... La joie du retour surement...

J'ai eu du mal à reprendre pied et à me réveiller... Je dois encore dormir à moitié... Un rêve éveillé...
 

Elle sourit et tout aussi théâtralement, elle prit sa fidèle épée qu'elle avait posée à côté d'elle. Elle prit la lame entre ses mains et dit dans un air de cérémonie : Moi, Alista, Princesse de Khenelrok, fille du grand Khenel III, jure de protéger de toute mon âme et d'aimer de tout mon être ce chevalier au cœur noble... Je le fais Roi de mon cœur et de ma ville...
Une goutte de sang coula le long de son épée : Que le sang versé en soit témoin...
Puis tomba sur le sol.

Elle posa la lame sur le sol et regarda le chevalier dans les yeux, presque pleurante :
J'en fais le serment...
 

Kurt sans mot dire prit la jeune femme dans ses bras et l'enlaça fortement mais avec tendresse...
Noyant ses lèvres dans les siennes et son cœur dans le sien.

Il était un peu troublé... Il ne savait pas vraiment quoi dire... Tout allait un peu vite pour lui qui était encore endormi...

La nuit tombe... Nous pourrions rentrer...

La seule chose qu'il avait trouvé pour dissimuler son trouble...

Je ne voudrais pas que tu attrapes froid... Ses paroles étaient trop banales pour ce qui venait d'être dit... Kurt préféra se taire et serra la jeune femme dans son bras (l'autre toujours en écharpe...)

 

Elle prit doucement sa main lorsqu'il eut fini de la serrer contre lui, puis, ils allèrent à l'intérieur, dans la chambre du haut... Là, elle l'aida à aller au lit...

Elle le prit contre elle, puis elle lui murmura :
Si cela vous trouble, ne vous inquiétez pas... Demain est un autre jour... Dormez, mon bon chevalier...

Alors qu'elle disait cela, elle l'entendait s'endormir et sentait Morphée arriver pour les endormir... Un voile de douceur et de tendresse tomba sur le couple alors que la nuit se faisait plus présente...
La lune serait la spectatrice du film...

 

*****

 

Au petit matin le couple s'en était allé vers le castel pour vaquer à leurs occupations...

Mais sans oublier de se revoir le soir venu en un autre lieu... Les amants se retrouveraient bien...

L'auberge était maintenant vide et toujours aussi en ruine... L'albinos seul... Dans la salle commune... Livré à lui même...

Le bruit des galops des gardes noires s'éloignant dans le soleil du petit matin...

 


Commentaires

 

HELIOS  le 30-06-2010 à 20:44:44  #

Hé hé quand même pratique cette auberge désaffectée pour des retrouvailles en toute tranquillité (même si c'est pas prudent de s'endormir en plein milieu de la grande salle, on sait jamais, d'autres hommes-rats pourraient revenir... smiley_id176240
Dis donc, la lune est souvent témoin de pas mal de choses, j'ai remarqué, ça me fait un peu penser à la chanson d'Indochine, "J'ai demandé à la lune"... ben ça donne une idée de ce que la lune peut avoir à raconter ha ha ha!! smiley_id118878
Voilà j'ai débité mon lot d'âneries du soir, je pense que c'est bon comme ça. En tous cas toujours aussi plaisant à lire! smiley_id172958

oliviou  le 29-06-2010 à 23:59:36  #

Joli moment de tendresse que ces retrouvailles.

 
 
posté le 16-06-2010 à 09:30:10

[STORY] Chapitre 35 : L'Auberge de l'Emeraude

Auteurs :

Kurt Bremen

 

La nuit n'allait pas tarder à tomber. Kurt monté sur un destrier à la robe brune chevauchait dans la forêt. Le puissant galop de son cheval résonnait entre les arbres qui étendaient déjà leurs ombres impressionnantes sur le chemin de terre.

Après quelques minutes de course rapide Kurt arriva devant la ruine.

Il avait passé la journée entre le castel et les arènes. Ces hommes s'étaient illustrés ou avait péris mais jamais sans faiblir et faire honte à leur réputation. Il avait fait porter par l'un de ses serviteurs un message à sa dame indiquant le lieu de leur rencontre de ce soir. Mais il était parti avant. Il voulait sécuriser l'endroit. Et être sur que nul ne viendrai troubler leur rencontre.

Il mit pied à terre et attacha son cheval au vieil anneau qui servait à cet usage. Usé mais résistant. Le cheval était encombré de deux fontes sur ces flancs.

Le chevalier sortit de l'une des fontes une puissante torche. De son briquet il l'alluma. La soudaine clarté repoussa les ombres à l'orée de la clairière.

Kurt entra dans l'auberge. La salle n'avait pas changé. Mais les deux verres avaient disparu ainsi que la bouteille. Le chevalier redoubla de prudence. Son arme dans son fourreau battait son coté senestre. Mais il s'était muni d'une arbalète légère qui portait carreau sur son fut. Une arme redoutable dans les mains du balistère.

Le chevalier explora rapidement la salle. Il y reviendrait plus tard. D'abord descendre... Le chevalier entra dans l'arrière salle. Aucun changement. Il ouvrit la trappe et descendit avec une prudence extrême l’escalier. La cave était identique. Mais les cadavres avait disparu, ne subsistait qu'une odeur de charnier... Kurt s'avança avec tout autant de prudence dans le goulet.

Baissant sa torche pour n'éclairer que le sol... La grande salle était presque déserte... Presque...

Une demie douzaines de maraud était assis autour d'une grande table et se restauraient. Ils parlaient fort et aucun d'eux ne montait la garde. Un jeu d'enfants... Mais d'où venaient-ils... Le reste de la bande... Où une autre bande...

Kurt s'avança dans la pièce... Une demi-heure plus tard il en sortait. Son épée ruisselante de sang. Quelques carreaux en moins dans le carquois. Une nouvelle balafre ornerait son corps. Le dos cette fois. Les pillards n'étaient guère braves...

Il remonta rapidement les escaliers et pour ne prendre aucun risque bloqua la trappe avec des restes d'armoires.

Il revint dans la grande salle. Avisant les escaliers il les gravit avec toujours autant de précaution. Presque furtif.

Un long couloir donnant sur une vingtaine de portes. Toutes étaient vides. Enfin Kurt le crut jusqu'a la dernière... Souvent la dernière porte révélait des surprises. Il avait été discret pour ouvrir toutes les autres et ce permit le luxe de la défoncer d'un coup de bottes. Le fracas et la poussière se firent dans la pièce. Deux yeux brillèrent dans la pénombre... Kurt sans réfléchir lâcha son trait. Les yeux grognèrent...

La torche révéla la scène quelques instants plus tard. Trois hommes rats. L'un deux au sol agonisant. Le carreau planté dans son torse velu.

Les deux êtres réagirent avec une vitesse qui fit honneur à leur race. Kurt eut juste le temps de lâcher son arbalète et de s'emparer du manche de sa lame. Déjà les deux rats étaient sur lui. Un moulinet de la torche les fit reculer et le chevalier pus sortir sa lame. Nullement démonté par la taille de cette dernière les deux ratlings brandissaient d’impressionnantes dagues ciselées.

Le ballet put commencer. Kurt peinait à esquiver les coups et à se protéger. Sa grande lame fermement tenu il se contentait de se défendre. Observant la maîtrise des deux pillards.
Enfin il put placer une attaque. L'un des rats ne dû sa survie qu'a une incroyable chance. Le deuxième coup brisa le bras de l'autre homme rat. Gémissant et crachant ils repartirent tout de même à l'assaut.

L'un deux, l'indemne put placer une attaque parfaite et sa lame dentelé vint glisser sur l'avant bras du chevalier. Le pied botté s'écrasa sur le nez du rat qui couina avant de se prendre la puissante lame sur la nuque.

Un choc sourd...

Plus qu'un...

Le deuxième blessé était resté en périphérie du combat attendant son heure. A peine son camarade tombait-il que déjà il était sur le chevalier.
Le chevalier eut la vie sauve grâce un réflexe salvateur qui le fit se reculer d'un pouce. La dague vint tracer un sillon sanglant sur la gorge de Kurt.

La puissante épée désirant se venger eut tôt fait de tuer l'impudent.

Le chevalier redescendit. Il masqua ses blessures après les avoir nettoyé avec une flasque d'alcool sortit de ses fontes.

Il trouva la table en parfait état, ainsi que deux chaises. Et sortant de son sac quelques bougies il eut tôt fait de les allumer de les placer en divers endroit de la pièce.
La salle maintenant éclairée était bien plus chaleureuse... Une légère odeur de charnier... Mais vraiment légère...

Kurt s'assit sur l'une des chaises et d'un mouchoir en tissu essuya le sang qui coulait sur son avant bras. Puis il épongea aussi son cou qui comportait une fine coupure horizontale. Il avait failli perdre la vie contre ses raclures.

Dehors un galop... Elle arrivait. Kurt prit les verres et les remplit du doux nectar. Tout était prêt...

 

Alista avait reçu tôt dans la journée une missive l'invitant à l'Auberge de l'Emeraude... Elle arriva sur son cheval noir, resplendissante dans une courte jupe noire et un haut bordeaux comme l'uniforme des gardes...

Elle avait à son flanc son épée fraîchement forgée puis un petit sac en bandoulière.
Elle accrocha son cheval au même endroit que celui de Kurt, puis elle s'approcha de la porte... Elle caressa doucement la poutre qui faisait la barrière en devanture et se planta une écharde dans la pouce... (Bouletteuhhh !)

Elle hésita un moment à ouvrir la porte puis prit une grande inspiration et s'y lança. Elle aperçut rapidement Kurt qui de toute évidence l'attendait... Elle s'approcha de lui et dit doucement :
Heureuse de vous voir... Comment avez-vous dormi ?

Elle s'assit en face de lui avec le sourire... Elle remarqua un petite gouttelette de sang sur son visage et passa doucement sa main dessus en disant avec un clin d'œil : J'espère que vous ne vous êtes pas trop blessé...

Elle regarda autour d'elle et dit songeuse :
Cette endroit devait être assez animé il y a longtemps... je suis presque sûr que la dirigeante de ce lieu devait être une femme... Vu les décorations totalement féminine !

Elle regarda le sol recouvert de poussière et elle se dit que c'était dommage qu'une telle demeure soit tombée en ruine.

 

Kurt eut un sourire rayonnant lorsqu'elle entra. Elle était magnifique dans cette tenue...

Le bonheur est partagé. Bien... Comme toujours lorsque je suis à vos cotés...

Kurt passa sa main sur son avant bras. Il sentait le sang couler le long de son bras et toucher sa main. Non... Non rien de grave. Il sentait aussi le liquide chaud descendre le long de son torse. Pour la suite de la nuit mieux valait qu'il se nettoie sous peine de faire du souci à la jeune femme...

Possible... Je ne connais de ce lieu que son nom...

Comment avez-vous occupé votre journée ?

Kurt poussa le verre de vin vers la jeune femme.

Goûtez-y, il est divin. Il leva son verre pour trinquer. La regardant de ses yeux gris, où se reflétaient les lueurs des bougies...

Son bras blessé pendant le long de son corps pour éviter qu'elle voie le sang. Il entendit un bruit... Une goutte... Le sang gouttait au sol. Damnation pensa-t-il... Elle va le voir...


Votre tenue vous va à ravir... Dit-il en masquant du mieux possible le bruit de gouttes à gouttes.
 

Un sourire éclaira son visage et elle trinqua avec lui. Elle but une gorgée qui coula dans sa gorge et la chauffa... Elle ferma les yeux et sentit des autres saveurs s'éveiller... Framboise, mangue, menthe... Elle rouvrit les yeux et dit : Mhhh, un délice en effet !

Merci de votre compliment... Je vous trouve aussi très beau dans cet habit.

Hé bien, je suis allée faire la supporter à Adventus Propter Roma... En effet, le gros de mes troupes est en gardes dans cette arène... Puis, je suis allée me promener dans les arènes éternelles... J'ai acheté quelque chose pour vous d'ailleurs...

Elle prit son sac de cuir et en sortit un petit paquet contenant une dague finement ciselée.
Elle le lui tendit et lui offrit un sourire...
Un instant elle entendit un bruit... de gouttelette,... Mais elle ne venait guère de Kurt mais d'autre part...
Elle se leva et se vit au coin de la place une petite flaque de sang... Elle resta devant, sans bouger... Le sang lui avait toujours fait cet effet là...

 

Kurt but lui aussi dans son verre. Laissant les effluves se transmettre dans tout son corps. Il soupira d'aise. Ce vin était magique... La gnôle avait été transportée dans sa chambre et il avait oublié de la faire partager. Elle lui aurait bien servi ce soir... Son cou l'élançait...

Mon uniforme ? Il n'est guère propre et j'ai peur que le plastron en dessous ne vous fasse lorgner une fausse musculature. Dit Kurt dans un sourire.

L'amphithéâtre et la terrible jungle occupe mes hommes... Ils sont peut encore en état ce soir...

Kurt eut l'air surpris lorsqu'elle lui tendit la dague... Il eut un sourire gêné... Il n'avait rien pour elle et cette dague lui rappelait celle qui avait failli lui ôter la vie quelques longues minutes auparavant.
Merci... Je suis confus... Je n'ai point pensé à vous amener quelque chose...

Heureusement il fut interrompu par le regard que la jeune femme jeta à une marre de sang qui s'étalaient au sol... Loin d'eux... Les rats saignaient à travers le plafond...

Cen'estrienmadamenevousinquiètezpas. Kurt rougit. Je voulais dire qu'il ne faut point vous inquiétez... J'ai fait un peu le ménage... Voulez vous que l'on change de place ?

Il s'était levé. Portant au dessus de la table sa main ensanglantée. Il n'avait pas remarqué.

Je suis vraiment désolé... Quelques gêneurs... Ils ne nous importuneront point... Vu l'état de leurs santés. Dit Kurt dans une tentative d'humour pour changer de sujet.

 

Alors qu'elle reprenait confiance, elle se tourna et vit du sang sur la table où il était attablé juste avant... Elle leva la tête... Cela ne venait pas du plafond... Puis, elle regarda la main de Kurt... Et elle comprit qu'il avait quelques blessures... Elle s'approcha de lui et murmura :

Venez que l'on trouve un lieu à l'abri que je puisse vous soignez... Je crains que vos blessures s'infectent... et cessez de me cacher ces choses... je peux comprendre...

Elle alla derrière le comptoir et chercha dans les tiroirs... Rien...
Puis, elle alla en direction de la cuisine désaffectée et trouva une vieille bouteille d'alcool. Elle prit un chiffon à peu près propre qu'elle trouva et remplit une bassine d'eau... Elle regarda Kurt et dit avec un ton sans réplique :

Montrez-moi vos blessures que je les soigne.

Elle ajusta le ton par un sourire encourageant

 

Kurt eut un sourire mi gêné mi embêté.

Je vous assure ce n'est rien... Devant la mine sombre d'Alista il préféra tout de même s'exécuter.

Ne défaillez point ma dame... Ce n'est qu'éraflures...

Il retira sa veste et son plastron. Puis son gilet. Torse nu dans la salle il révéla son avant bras ensanglanté, sa fine coupure à la gorge ainsi que le bandages de la blessures du jour d'avant.

Trois fois rien... Je vous en pris ne vous inquiétez point... J'ai vu pire...

Kurt assis avait honte de montrer ses blessures à la jeune femme. Il n'avait combattu que huit hommes... Neuf en comptant l'infortuné rat qui gisait transpercé d'un carreau.

Vraiment je suis gêné... Ce n'est guère le lieu et le moment. Je peux passer à mon infirmerie en rentrant...

Kurt n'osait pas regarder Alista... De peur de voir en son regard marque de mépris devant un homme si légèrement blessé.

 

Le visage d'Alista se crispa très légèrement... Elle avait toujours détesté voir les blessures des autres car elle avait vu tant de fois des personnes mourir qu'elle en avait presque peur...

Elle prit une grande inspiration et plongea une partie du tissu dans l'eau tiède. Elle posa doucement le tissu sur la plaie sur son bras qui semblait être la plus importante... Elle essuya le sang et les saletés... Puis elle s'occupa de la blessure sous le cou.

Ensuite, elle prit de l'alcool et en imbiba le reste du coton... Elle murmura à Kurt :
ça risque de faire mal, mon seigneur... Et avant qu'il puisse répondre elle se pencha et l'embrassa goulument alors qu'elle posait le coton sur la blessure du bras.... Elle s'arrêta un instant de l'embrasser pour toucher le cou de celui-ci...

Elle reposa le tissu de côté et prit doucement le milicien dans ses bras... Elle lui dit à l'oreille :
Je vais passer à la dernière blessure... Il va me falloir de l'aide pour enlever le pansement et le remplacer... Je sais que vous serez courageux...

Elle se baissa et le regarda de plus bas. Elle regarda ses yeux gris... Il semblait si gêné... Ses yeux verts exprimaient de la quiétude, pas une once de mépris, plutôt de la sérénité...
 

Le chevalier crût un instant que la jeune femme allait s'évanouir mais elle n'en fit rien. Et elle nettoya ces deux plaies avec délicatesse.

Elle imbiba le tissu d'alcool. Kurt serra les dents dans un premier temps mais ouvrit bien vite la bouche pour répondre avec emphase au baiser de sa douce. Il se serra doucement contre elle alors qu'elle l'entourait de ses bras fin. Son torse se soulevant de plus en plus vite.

Toujours un peu gêné il retira son bandage d'un geste sec. Le trou dans son flanc s'était refermé mais la blessure était légèrement gonflée et violacée.


Juste un carreau d'arbalète. Il n'a pas traversé la chair et n'a pas entrainé de tissu... C'est superficiel... Ne vous inquiétez pas pour moi je vous en prie...

Par plaisir autant que pour la rassurer Kurt embrassa Alista. Passant ses bras autour d'elle.

La blessure de son avant bras mit un peu de sang sur la tenue de la jeune femme...

Je suis désolé ma dame. Dit Kurt en voyant la tache pourpre sur l'épaule de la jeune femme.
Cela s'arrêtera bientôt de saigner...

 

Elle profita du peu de temps qu'il prit dans ses bras pour se ressourcer. Puis lorsqu'il la laissa se retirer pour continuer les soins. Elle allait mieux et elle croyait qu'elle supporterait plus de blessures...

Lorsqu'elle vit la blessure violette, elle manquait tomber inconsciente mais elle se reprit et pris un nouveau chiffon qu'elle imbiba d'alcool puis qu'elle posa sur sa blessure. Elle lui demanda de ne pas bouger puis lorsqu'elle eut fini, elle retourna en cuisine et apporta un tissu un peu plus long... Elle commença à entourer puis à attacher le tout autour du flanc du chevalier...

Puis, la goutte de sang qui tomba sur son épaule... Toujours professionnellement, elle alla chercher un autre bout de tissu et elle fit un bandage plus conséquent mais surtout pour arrêter l'hémorragie...
Puis alors qu'elle semblait aller bien... Elle se posa contre Kurt, le serrant contre elle... Puis doucement elle serra moins, elle tomba dans les pommes contre lui, inconsciente...

 

Kurt vit la jeune femme pâlir de plus en plus.

Alors que toutes ces blessures étaient soignés et qu'elle se le serrait il la sentie partir.
Quelques instants plus tard elle était inconsciente... Un soldat il l'aurait giflé jusqu'à ce qu'il reprenne conscience mais une femme...

Kurt se souvint de la présence d'un lit à peu près correcte en haut... Il avait des couvertures dans ses fontes. Prenant la jeune femme dans ses bras il sortit les chercher. La fraicheur de la nuit remis quelques couleurs aux joues de la jeune femme.

Il éteignit toutes les bougies et reprit sa torche. Pas facile de porter Alista et une torche. Enfin tant bien que mal il réussit à la porter jusqu'en haut. Il ouvrit la première porte... Là où il y avait le lit. Heureusement que c'était la première porte... Il aurait eu du mal à aller plus loin. Entre ces blessures, la torche et Alista évanouie il commençait à perdre légèrement pied.

Il allongea la jeune femme sur le sommier étonnamment intact. La recouvrit des couvertures bien chaudes dénichées dans la besace de sa monture.

Puis il prit la bouteille d'alcool qui avait nettoyé ces plaies et réussir à en faire boire un peu à la jeune femme.

Il resta là les bras ballants assis sur le lit à ses cotés.

 

Hum... Elle bougea légèrement les yeux puis les rouvrit...
Où était-elle ? Elle l'ignorait et cela lui fit peur un instant puis elle remarqua Kurt à ses côtés et elle se souvint de tout...

Elle rougit de honte... Puis, elle remarqua qu'il était tout aussi dans les vapes, alors elle lui demanda de s'allonger à ses côtés... Elle se releva, ferma la porte à clef, qui était encore intact par chance. Elle s'allongea à ses côtés puis elle le prit doucement dans ses bras en lui disant qu'il devait maintenant prendre un peu de repos...

Puis... la nuit baissa son voile sur les deux amoureux... Personne, même les cadavres ne put entendre ou raconter ce qui se passa cette nuit-là...

 


Commentaires

 

oliviou  le 29-06-2010 à 23:37:53  #

Pour un rendez-vous en amoureux, y'a mieux quand même.

Alistouille  le 29-06-2010 à 20:01:49  #   (site)

Contente que ça t'ai plu Clin doeil

HELIOS  le 29-06-2010 à 17:53:00  #

J'aime beaucoup la façon de Kurt de "faire le ménage", c'est radical mais c'est un peu violent quand même... enfin, depuis le temps qu'il éprouvait le besoin de se défouler un peu, quoi de mieux qu'un squat au beau milieu de la forêt, hein? smiley_id119167

Bon une fois nettoyé nul doute que ça doit être plutôt pas mal pour un RDV romantique (surtout à voir comment ça se termine ici, mais chut, moi non plus je vais rien dire, on les connaît les gens qui lisent les commentaires avant l'histoire pour se faire une idée LOOOOL). smiley_id2007639

C'est bien raconté en tous cas, on s'y croit vraiment!! smiley_id118698

 
 
posté le 15-06-2010 à 09:50:15

[STORY] Chapitre 34 : Les falaises

Auteurs :

Kurt Bremen

 

La journée avait passée si vite qu'elle se demandait encore comment elle avait fait pour ne pas prendre de repos... Elle arriva près de la mer après avoir chevauché son destrier noir pendant un long moment...

Elle mit pied à terre, accrocha la sangle à un arbre puis, elle marcha juste qu'à la falaise, là où on avait une vue imprenable sur la mer et où il était dangereux de plonger.

Elle regarda doucement les remous de la mer et se rappela avoir failli devenir vampire en ces lieux... Dans un autre temps, elle avait été désespéré et Günther, un vampire de son état avait essayé de la vampiriser...

Elle resta songeuse et s'assit au bord de la falaise... Un seul faux mouvement et elle pouvait tomber... Elle se demanda si elle allait vivre longtemps... C'était sûrement une pensée égoïste mais elle se souvenait qu'elle avait failli mourir une bonne centaine de fois...

 

Depuis son retour de l'auberge de l'Emeraude Kurt Bremen n'avait cessé de courir en tout sens. Ces hommes à quatre coins de la jungle ou de l'amphithéâtre demandant des ordres et une attention presque soutenus. Il avait été rendre son devoir de milicien quelques heures et puis il s'était enfin retiré.

Alors qu'il allait gagner la cité pour se restaurer dans l'une des tavernes il vit Alista quitter le Castel sur un puissant destrier.

Quelques minutes plus tard monté sur son hongre il la prenait en chasse... Elle avait trop d'avance et son cheval était taillé pour la course alors que le sien n'était qu'endurance et résistance. Mais il ne voulait pas la rattraper. Juste savoir où elle allait et si possible partager un moment avec elle.

Quelques minutes après qu'elle se soit assise il arriva en vue de la falaise. Il sauta lestement de sa monture et s'avança sans bruit. Enfin en essayant de ne pas faire de bruit.

Légèrement inquiet par sa position si proche du vide. Mieux valait ne pas la surprendre...


Ma dame ! Lui dit-il arrivé à une dizaine de pas d'elle. Tout va bien ? Cette position est légèrement haute... Et au moindre faux pas... Vous plongez...

Kurt Bremen avait le vertige dès qu'il montait plus haut qu'un cheval... Mais lors d'innombrables siège et monté d'échelle il ne l'avait jamais avoué... A chaque fois qu'il s'était retrouvé trop haut à son goût il avait failli y laisser la vie... A l'image de ce combat contre les sbires d'une secte sombre au sommet de la grande horloge de Nagenhof... A ce souvenir Kurt frissonna.

Laissant son nouveau ceinturon accroché à la selle de son hongre il s'approcha de deux pas. Espérant qu'elle l'avait entendu et qu'elle ne ferait pas de faux pas. Il était prêt à bondir...

Tout ces muscles sous tensions... Le visage à l'air grave...

 

Elle sursauta très légèrement et faillit perdre l'équilibre, mais sa dextérité lui permit de ne point tomber... Alista tourna la tête vers son chevalier et à voir la tête qu'il faisait, il avait peur pour elle... Elle se leva mais... Son épée resta coincée contre le rocher...

Elle fit une légèrement grimace puis elle réussit à détacher l'arme et à la mettre en hauteur... Puis elle se releva, enleva la poussière de ses vêtements. puis elle s'adossa à un rocher à plus de dix pas de la falaise...

Elle demanda doucement :
Qu'avez-vous fait de votre journée, messire chevalier ?
La mine de l'archiviste montrait qu'elle avait passé une sale journée à éplucher les archives...

Elle semblait fatiguée et exaspérée...

 

Kurt Bremen ne put s'empêcher de pousser un soupir de soulagement lorsque la jeune femme se fut éloignée de la falaise. Surtout qu'elle avait failli tomber...

L'obscurité n'était point totale et la lune éclairait ses splendides boucles rousses. La clarté des étoiles donnait à la scène un lyrisme et un charme tout particulier.

Il s'approcha d'elle. Un ou deux pas les séparaient... Kurt n'osait et ne voulait pas en faire plus. Pas encore...


Des milliers de choses ma dame... Avec entre autre l'exploration et l'extermination d'une bande de maraudeurs dans une auberge ainsi que les tâches d'un maître d'armes et milicien...

Vous avez l'air épuisé... Et de fort méchantes humeurs si je puis dire... Voulez vous qu'on parle ?

Demanda Kurt, posant son regard d'un gris sombre, en cette nuit si lumineuse, sur la jeune femme.

Il fit encore un pas vers elle. Infime...

Ses yeux brillant dans la nuit...

 

Alista regarda distraitement la mer au loin puis la lune. Son regard vert se posa ensuite sur les yeux gris qui la fixaient... Elle murmura : Longue journée, remplie de paperasse...

Elle baissa les yeux, elle avait honte de se plaindre de si peu...
Elle remarqua quelque chose de brillant sur le sol et se pencha pour prendre ce qui ressemblait à un pendentif. Une pierre... Un œil de tigre ainsi qu'une chaînette en or probablement...

Elle passa le collier autour de son cou et ajouta :
Mais, votre présence me rassure déjà... Je me sens déjà mieux...
Vous êtes comme un baume à mon cœur... Alors... Prenez-moi contre vous... J'ai besoin de votre présence contre moi...

Elle parut plaintive... Elle n'était pas au meilleur de sa forme de toute évidence.

 

Kurt sourit le plus doucement possible à la jeune femme. Elle semblait exténuée et lassée.

Obéissant avec plaisir il s'approcha d'elle et la prit dans ses bras. Sans la brusquer il la fit s'asseoir. Serré contre lui. Au creux de ses grands bras puissants.


Joli pierre... Lui murmura-t-il à l'oreille.

Je vous aurai bien aidé dans votre harassant travail mais j'ai été en mission imprévue toute l'après midi. Sire Légions et moi même avons débarrassé une charmante auberge, bien qu'en ruine, se nommant L'auberge d'Emeraude de la racaille qui s'y trouvait.

Sans le vouloir Alista appuya sur sa blessure à la cuisse. Que Kurt n'avait pas pris le temps de soigner autrement que par un bandage. Le chevalier grimaça fugacement avant de reprendre contenance. Il n'avait pas besoin d'être soigné... C'était elle qui avait besoin de lui.

Nous irons si vous le souhaitez demain en cette auberge... L'écrin de verdure rend son nom tout particulièrement adapté... Elle est en ruine certes mais les vestiges de sa gloire passée résonnent encore dans son âme.

De ses larges mains calleuses et dures le chevalier caressait la joue et les épaules de la jeune femme. Un geste saisissant de tendresse par rapport à l'aspect du guerrier... Surtout qu'il avait encore le sang de cette après midi sur l'uniforme...

Sang et tendresse... Une vie bien étrange...

 

Alista fit un mouvement en le sentant se crisper, elle murmura : Vous ai-je fait mal ?
Elle regarda son chevalier et vit des tâches de sang... Elle dit : Vous vous êtes battu ?! Est-ce votre sang ?

Son regard sembla troublé un instant, elle avait peur qu'il se soit fait mal. Elle se serra contre lui puis elle releva la tête et déposa un charmant baiser sur ses lèvres, emprunt de douceur et d'amour...

Elle murmura encore dans un souffle :
Puis-je faire quelque chose pour vous ?
Elle se tut un long moment puis elle ajouta : Malgré vos batailles, vous savez être doux... J'aime cela... J'aime... Je vous aime, mon chevalier...

Et elle accompagna la parole par un baiser plus langoureux...

 

Kurt ouvrit la bouche pour répondre mais la jeune femme l'avait déjà saisi.

Savourant l'étreinte des lèvres fraiches il ferma les yeux... Le baiser trop court à son goût cessa...
Longtemps après le baiser il savourait encore la marque des lèvres sur les siennes.

Et alors qu'il s'apprêtait à répondre elle reprit son baiser.

Kurt y répondit avec tout autant de tendresse et d'amour.

Puis repoussant doucement Alista il la recala contre lui.

Laissez-moi donc parlez ! lui murmura-t-il en riant. J'ai une estafilade à la cuisse. Un mauvais coup de dague tout à l'heure. Ainsi qu'un trou dans le flanc. Un carreau d'arbalète tiré à la va vite... Pour le reste ça ne doit pas être que mon sang... Vous ne pouvez rien faire pour moi si ce n'est ce que vous faites déjà...

Kurt se tût. Il n'avait jamais encore vraiment prononcé ces mots... Du moins jamais parfaitement éveillé... Il y avait juste répondu... Il prit le temps... Laissant ses yeux courir sur la jeune femme... Laissant son regard la bercer et l'aimer.
Je vous aime aussi Ma dame... Un murmure... Kurt ne se sentait pas capable de le dire plus fort... Il aurait eu peur qu'une oreille impure s'en saisisse...

Le chevalier serra fort, un peu trop fort peut être, la jeune femme contre lui....


Les étoiles doivent être jalouses de vous ma dame... Il ne savait pas pourquoi il avait dit ça... Ni même d'où venait cette phrase...

Il n'était pas sûr qu'elle soit de lui... Kurt rougit... Où avait-il pu pécher ça...

 

Elle se laissa bercer dans ses bras les yeux fermés et sa voix l'emporta dans des doux songes... Elle rouvrit les yeux et les porta sur cet être aimé, elle passa doucement la main sur son torse puis en rougissant elle dit : Le lever de soleil doit être jaloux de vous également...

Elle sourit tendrement et lui demanda doucement : Voulez-vous rentrer au castel ? Il se fait déjà tard...

Demain... Nous irons à cette Auberge... et je prendrais mon épée pour vous protéger...

Elle murmura : J'espère que votre blessure sera cicatrisé avec mes baisers...
Et elle déposa un baiser des plus doux alors qu'elle reposait sa tête contre son torse.

 

Je doute que nous rencontrions âme qui vive... Nous verrons...

Kurt frissonna, tant aux paroles qu'aux gestes de sa reine.


Rentrons... dit il simplement pour éloigner le trouble qui le prenait. Repoussait plutôt...

Et Kurt comme à son habitude saisi Alista dans ses bras. Il récupéra les deux chevaux et tint celui de la jeune femme à la bride. Préférant avoir dans ses bras sa dame. De plus elle dormait presque... Chevaucher en cette état n'aurait guère était prudent.

Ils chevauchèrent au clair de lune, prenant la route du castel.


Telles des ombres ivres de tendresse et de fatigue ils déambulèrent dans le castel pour gagner les luxueux appartements de la jeune femme.

Encore une nuit la lune et ses filles garderont le secret...

 


Commentaires

 

oliviou  le 29-06-2010 à 02:05:53  #

Joli moment romantique en haut de la falaise.

Alistouille  le 25-06-2010 à 17:28:50  #   (site)

Pour le moment, Hélios Clin doeil

HELIOS  le 24-06-2010 à 21:19:02  #

Ha Ha, on s'en souvient du dernier épisode aux falaises, avec Gunthar, et un autre chevalier qui était intervenu en son temps, Nnay Elroc. Maintenant, elle ne risque plus rien, y'a Kurt à ses côtés, et puis comme il a eu l'occasion de bien se défouler dans son auberge en ruines, au moins cette fois-ci n'aura-t-il pas envie de dégainer trop rapidement sa lame, au risque de lui faire peur ou même pire... Clin doeil

 
 
posté le 15-06-2010 à 08:09:10

[STORY] Chapitre 33 : Dur réveil

Auteurs :

Kurt Bremen

 

Le chevalier Kurt Bremen, balistère de son état avait quitté au matin la chambre de sa douce. Sans la réveiller alors que l'aube pointait ses rayons mordorés à travers les vitraux.

Il était descendu dans ses quartiers. Ces hommes vaquaient à leurs occupations. Certains étaient en arènes depuis la journée précédente. Il donna ses instructions à Valadhaas son lieutenant. Puis il était descendu aux écuries. Pris son destrier et s'en était allé vers la cité. Il avait assisté aux combats de certains de ses hommes dans les gradins puis était reparti.

Les pas de sa monture l'avait fait traverser la ville et vers midi il était entré dans cette majestueuse forêt.

Les grandes frondaisons verdoyantes plongeant leur ombre sur le garde noir. Un instant il avait pensé faire demi tour pour ne point déranger la quiétude mais la présence d'un chemin usité de tout l'en dissuada et il poussa plus loin son hongre.

Il arriva à une clairière mais n'y fit point d'arrêt... Préférant se laisser engloutir par la magnificence des lieux...

Son cheval fit un écart lorsqu'une harde déboula devant eux mais le chevalier eut tôt fait de le calmer... S’il avait eu un épieu il aurait bien pris en chasse le vieux mal... Mais la paix de la forêt le fit presque rougir de cette pensée sanguine...

Lorsque le soleil eut atteint son zénith Kurt fit une pause... Assis sur la souche d'un arbre il dévora avec appétit une tranche de pain et quelques fruits emporté dans les fontes de son cheval.

Etendu sur l'herbe il s'endormit.

 

Elle avait dû marcher longtemps pour trouver cette petite clairière... Combien de temps ? facilement des heures ! Puis, alors qu'elle perdait espoir, elle vit au loin une silhouette couchée sur le sol... Endormie...

Dame Alista s'approcha doucement et le reconnut. Les événements de la nuit précédente lui donnait encore froid dans le dos mais elle préféra ne pas y penser...
Le visage soigné de Kurt l'appelait... Elle s'avança sans faire de bruit, puis elle se mit à genoux à côté de lui, puis déposa un doux baiser sur les lèvres... Peut-être cela le réveillera-t-il...

Elle resta au dessus de lui, attendant qu'il s'éveille...

 

Le chevalier était perdus dans la trame de ses souvenirs...
Comme tout homme ayant vu trop de sang couler et trop d'hommes tomber ces rêves avaient la saveur des vieilles batailles et le parfum de la mort pour contenues.

Cette fois Kurt rêvait à une escarmouche en forêt de Loren... Un sylvain lui était tombé dessus alors qu'il dormait. Il avait été l'un des seuls rescapés de l'attaque.
Toutes les sentinelles avaient été tuées. Kurt avait dû son salut au contact froid de la lame sur son visage. Il avait dégainé sa dague et avait réveillé le restes de ses hommes...

Aujourd'hui il failli en faire de même... Sa main glissa à la ceinture et tira sa dague. Ses yeux ouvert découvrirent la chevelure rousse de sa dame avant que son bras ne fasse un geste définitif.

Il prétexta un réveil difficile pour ranger discrètement sa dague et prendre le temps de calmer son air violent qui avait fugacement traversé son visage.


Bonjour. Vous m'avez suivi ou vous m'avez croisé par hasard. Le ton était, sans le vouloir accusateur.
Kurt toujours dans les affres de son sommeil troublé ne s'était pas rendu compte de la manière dont il avait parlé à sa dame.

Il s'assit en face d'elle dans l'herbe... Sans avoir esquisser un mouvement vers elle...

 

Elle avait les yeux fermés lorsqu'il avait dégainé l'épée, mais lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle prit peur... Elle regarda celui que son cœur avait choisi et son regard courroucé lui brisa un instant le cœur...

Elle balbutia :
Je vous cherchais... Vous n'aviez pas donné de nouvelles...
Confuse... Son regard vert était troublé... Pourquoi ne venait-il pas ? Pourquoi avait-il des réactions si violentes ?...

Elle se leva brusquement et se tourna. Elle regarda au loin le temps que le sieur reprenne son sang froid... Elle reprenait sa respiration d'une façon bien sonore... On pouvait très bien sentir qu'elle était troublée... Elle passa distraitement sa main dans sa chevelure rousse et enleva la larme qui avait coulé sans s'en rendre compte...

Elle resta droite, le visage bien fermé, toujours dos à Kurt... Qu'allait-il se passer cette fois-ci ?
Elle murmura :
Pourquoi êtes-vous si impulsif ? Ne voyez-vous pas que vous me faites peur ? ...
 

Par tous les saints patrons de l'empire ! Pensa Kurt, Je les enchaîne en ce moment !

Kurt se mit en devoir de retirer son ceinturon. Auquel pendait dague et lame. Il le jeta au loin.


Je suis une nouvelle fois confus... Les vieux réflexes d'un homme habitué à dormir sous la menace d'une lame. Il désigna une balafre qui courait derrière son oreille et descendait dans le cou. Souvenir d'un réveil brutal dans une forêt pas si différente. La fraicheur sur mon visage n'était point vos lèvres charmantes mais une dague effilé enduit du sang de mes compagnons...

Un instant muet il reprit.
Je ne suis guère courtois au réveil... A vrai dire je suis furieux de m'être assoupi... Il aurait pu m'arriver n'importe quoi...

Je vous prie encore une fois de m'excuser... j'espère que cela sera la dernière... Je ne désirerais pour rien au monde qui vous arrive malheur... Et encore plus si c'est de mes mains stupide qu'il vient...

Le chevalier en parlant s'était levé. Il n'osa point avancer vers elle... Et alors qu'il reprenait la parole il s’assit lourdement... Légèrement dépassé par les événements... N'importe quel soldat de carrière l'aurait félicité de sa vivacité aux réveils. Mais il n'était plus à l'armée...

Je commence à regretter le temps où je me ridiculisais en tombant de ma chaises... Dit il piteusement...

Prostré au sol il cherchait vainement de trouver un argumentaire convaincant...


Mais je n'ai rien à dire de plus si ce n'est que j'ai 42 ans et que jamais je n'ai pus m'endormir aussi profondément que dans vos bras... Et que jamais je ne me suis séparé de mes lames...

 

Encore une fois, elle se retourna vers Kurt... Elle s'approcha et se mit à genoux devant lui. Son regard émeraude se posa sur le regard gris du chevalier quadragénaire. Un délicat sourire très doux s'était inscrit sur ses lèvres rouges.
Elle avança doucement et le prit dans ses bras. Elle murmura :
Je vous aime, messire chevalier... Quelles que soient les fautes que vous fassiez, mon cœur vous pardonnera si vous ne le transpercez pas de mille part...

Elle posa doucement sa tête contre la sienne et commença à pleurer tout doucement. Elle n'aimait pas être blessée moralement mais la tension qui s'éternisait dans ses veines lui faisait perdre des larmes, comme autant de lames tranchantes.

Elle resta silencieuse et se demanda combien de fois elle avait failli mourir... Cela ne se comptait plus et au fond, cette douce amie ténébreuse pouvait la prendre quand elle le voulait... Qui sait... Même par un être aimé...


Maintenant, restez contre moi et tout se passera bien... dit-elle dans un souffle.
 

Bien joué Kurt ! Maintenant elle pleure ! Quel final ! Se maudit-il intérieurement.

Toujours prostré. Laissant Alista contre lui. Lui aussi sentait les larmes monter et la tension qui s'accumulaient. Mais il ne pouvait faiblir. Pas lui un chevalier de l'empire ! Même à la retraite.

Kurt avait tellement peur de refaire une gaffe qu'il ne bougea pas... Et ne dit mot...

Il resta là. Tête baissée alors que sa dame était contre lui. Ses bras presque inerte... N'osant faire un mouvement. N'osant la prendre dans ces bras... S’il faisait encore une erreur ? Avait-il bien jeté ses lames au loin ? Enfin il faudrait les reprendre... Et faire en sorte qu'il ne puisse plus menacer inconsciemment quiconque...

Le chevalier ne bougeait toujours pas. Retenant même sa respiration....

Une unique larme réussi à passer le barrage de volonté... Elle menaça de le faire céder mais Kurt tint bon. La larme tomba sur l'herbe d'émeraude... Aussi vertes que les yeux de sa douce. Une seule et unique larme versée en toute une vie de combat...

Il n'osa pas s'essuyer le visage quand une deuxième força pareillement sa volonté. Lui Kurt Bremen chevalier de l'empire. Maîtres d'armes des panthères, réputé dans tous le vieux monde pleurait...

Une troisième larme... Puis une quatrième... L'herbe se teintait de cette rosée de honte.

Il n'osait toujours pas bouger... Retenant au possible sa respiration. Priant pour qu'elle ne voie rien... Priant pour qu'elle confonde ces propres larmes avec les siennes.

Un sanglot failli le secouer mais il sut le maintenir enfermé dans sa cage thoracique.

Ne pas bouger... Ne rien dire... Pour ne pas qu'elle le voit....

 

Ils restèrent lover l'un contre l'autre un long moment, une éternité pour le commun des mortels, une fraction de secondes pour les amants. Elle le sentait fragile, elle le sentait enfin humain... Elle sentait sa tristesse ou la tension s'échapper... Elle vit des larmes couler de ses yeux gris mais elle ne le mentionna guère....

Elle caressa doucement sa chevelure puis elle écouta la respiration du bel homme... Oui, il se retenait de pleurer... Elle se dit que ce devait être la première fois qu'il libérait sa tristesse ou sa tension...

Au fond, elle se dit qu'il redevenait le jeune garçon pleurant sur sa maman qu'il n'avait pas dû avoir l'occasion d'être... Tout comme lui elle laissa ses larmes couler, ne se retenant que pour mieux épurer son esprit... Elle le serra plus fort contre elle... Puis petit à petit, elle se calma dans ses bras, ses larmes se tarissèrent... Puis, aux larmes firent place à la tendresse qu'elle éprouvait, à l'amour également... Ses mains passèrent sur sa nuque et son dos et essayèrent de le rassurer.

 

Sa respiration presque bloqués il se sentait étouffé... Mais si il lâchait tout il allait le regretter toute sa vie...

Alista passa la main dans ses cheveux. Il put un peu mieux respirer. Les sanglots retenue ne s'étaient surement pas vu. Et ils s'espaçaient... Encore quelques instants et Kurt pourrait relever la tête.

Elle pleurait elle aussi... Evacuant la tension et le stress... Et c'était de sa faute... Kurt déglutit et retint un dernier sanglot. Profitant qu'elle se blottissait contre lui il changea de position et la cala dans ses bras. De là où elle était elle ne voyait pas son visage...

Ils auraient pus rester longtemps ainsi mais Kurt comprit aux gestes de la jeune femme que celle ci tentait de le consoler... Qu'avait-elle perçu... Apparemment il ne s'était pas assez retenu... Le chevalier maudit une nouvelle fois sa faiblesse.

Il leva le visage de la jeune femme pour essuyer ses larmes d'un doux revers de la paume. Oubliant que c'était son propre visage qui était le plus touché. Les yeux rougis et quelques traces de larmes sur les joues.

Tout va bien ma dame... Lui murmura-t-il à l'oreille avant de se pencher pour l'embrasser. Rapidement. Il ne fallait pas qu'elle sente le goût salé de sa peau encore humide.

Il lui fallait trouver de quoi s'essuyer au plus vite. Il ne pouvait se permettre d'être faible.

Il l'avait déjà été assez aujourd'hui. Mais son corps n'était point en accord avec ceci. Et à l'évocation de ses larmes passées un sanglot manqua de le terrasser. Profond et fort. Sans larmes.

Rougissant Kurt anticipa toute réaction.
J'ai le hoquet... Une phrase si futile qu'il en rougit encore plus... Mieux valait à nouveau se taire...

 

Elle passa doucement sa main sur sa joue encore humide mais elle ne nota rien et murmura : Vous êtes si brave... Si fort... Oui, c'était un mensonge mais pour la première fois, elle pensait que ce mensonge était nécessaire.

Ses yeux verts restèrent scotcher un instant sur ceux de Kurt. Les deux paires étaient mouillées, mais au fond cela avait peu d'importance pour la Dame.

Elle le regarda et elle lui dit doucement :
Je crois qu'il est temps que nous allions nous coucher... La fatigue... J'ai bien craqué mais que cela ne nous fasse point honte... J'en avais besoin...

Elle lui sourit tendrement et lui raconta : Mon père m'a raconté il y a longtemps, que lorsque j'avais dans les 3 ans, j'étais tombée dans la cour où il y avait du gravier et que lorsqu'il apprit la nouvelle, il prit une si grande peur que lorsqu'il me revit, des larmes glissèrent de ses yeux... J'ignore si vous avez déjà éprouvé de la tristesse ou de la joie, mais parfois, on ne peut la contenir...

Elle ajouta avec la voix la plus joyeuse qu'elle pouvait faire : Je ne vous ai point vu pleurer... Et je pense que si vous pleuriez, ce serait pour une bonne raison... Alors lorsque les larmes couleront, n'ayez point honte... Il faut bien évacuer un jour le surplus d'énergie...

Elle posa doucement ses mains sur les siennes et son regard émeraude se faisait velours envoûtant. Elle espérait qu'il ne comprenne pas tout de travers... Elle savait qu'il était un chevalier mais il ne devait pas avoir honte de pleurer devant elle... C'était la seule qui pouvait le comprendre...
 

Pour parler ainsi elle devait l'avoir vu... Kurt ignorait si elle dédramatisait pour ne pas l'inquiéter ou si juste elle pensait vraiment... Mise à part une inutile et si fausse flatterie ces propos avaient l'air correct... Et si il ne pouvait pas se fier à elle à qui le pourrait-il ?

Elle voulait rentrer... Se retrouver seul en territoire connu... C'était une bonne idée... Avant qu'il n'est pu faire le moindre geste la jeune femme planta son regard dans le siens. Comme un coup de couteau... Un coup de couteau à qui on redemande de frapper... Ces yeux gris se firent plus lumineux. Il l'observa avec toute la douceur qu'il pouvait avoir dans son être.

Ses mains serrèrent brièvement les siennes...


Hâtons nous ma dame... Un bon feu nous attend ainsi qu'un peu de repos. Lui murmura-t-il à l'oreille alors qu'il s'était penché vers elle. Son souffle chaud vint buter contre sa nuque.

Quand vous voulez... Ma monture est prête. Continua-t-il sur le même ton et laissant ses cheveux effleurer la joue de la jeune femme.

 

Elle lui avoua alors très doucement : J'ai vu vos larmes... Mais, cela ne me choque guère... Je n'en parlerais à personne et je vous confie ma vie... Je sais ce que vous valez au combat et je n'ai point peur de quelques larmes...

Elle apprécia encore quelques minutes contre lui puis ils se levèrent et prirent le cheval du chevalier pour rentrer au Castel...
Ils trouvèrent facilement les appartements de l'archiviste et après s'être nourrit puis changez, ils se retrouvèrent dans le lit, l'un contre l'autre...

Elle se blottit contre lui et murmura :
N'ayez point peur de pleurer en ma présence, je vous prie... Je vous aime trop pour que cela me choque et je ne le dirais à personne...
 

Kurt Bremen soupira... Doucement... Puis se résigna... Chaque homme avait ses faiblesses. Il veillerait à mieux se contrôler à l'avenir... Mais il avait une personne sur lequel compter... Il ne serait plus jamais seul...

Le chevalier serra la jeune femme et se blottit contre elle... Une envie... Dormir pour finir de laver son âme...

Ses yeux gris se fermèrent. Sa respiration s'apaisa et devint régulière avant qu'il ne sombre complètement il ouvrit la bouche et dans un murmure, un souffle...


Je t'aime Alista...

Déjà il s'endormait...

Et cette fois ci les rêves serait tout autres... L'être chéri blotti contre lui...

 


Commentaires

 

oliviou  le 29-06-2010 à 00:25:08  #

Une relation qui continue encore bizarrement. L'émotion qui prend un peu trop le pas aussi dans la 2ème partie. J'espère que ce déferlement de violence et de tristesse ne va pas entâcher leur histoire, pour une fois que ça dure pour elle.

Alistouille  le 24-06-2010 à 04:46:37  #   (site)

Hé oui, fiction et réalité ne sont pas pareils.
Il arrive cependant que la chance nous sourit. Faut avoir que c'est plutôt rare Clin doeil

Alista aime son Kurt même si il a un caractère des plus mélangés. Il lui fait bien peur en tout cas !

HELIOS  le 23-06-2010 à 20:29:37  #

S'endormir dans la forêt par les temps qui courent, c'est pas très recommandé, sauf dans MA forêt, là où je vais personne ne s'aventure, je ne risque rien, mais en même temps, je devrais plutôt parler de montagne, y'a pas beaucoup d'arbres mais + de rochers, et rien qu'à lire le titre du prochain chapitre, qui parle de falaises, je me sens déjà d'avance dans mon élément.Clin doeil1

Oui, là où je vais, je peux rester seul et marcher des heures seul sans voir personne, et franchement il faudrait un sacré coup de pouce du destin pour qu'une personne qui m'aime puisse me retrouver. shocked

3615 Ma vie OFF! Désolé, je m'identifie encore à tes personnages, je suis incorrigible (c'est ça le truc quand les dialogues sont écrits par de vraies personnes, et que ce n'est pas de la pure fiction). Kurt est passé du maladroit de service au chevalier viril qui ne doit pas montrer ses sentiments, en passant par le stade du militaire de carrière dont les vieux réflexes de défense restent bien présents après tant de combats (ce stade intermédiaire étant semble-t-il celui qu'Alista aime le moins, préférant la timidité et la sensibilité). hihi

Heureusement, chaque "crise" est l'occasion pour eux de mieux se retrouver, et là j'avoue que si ça pouvait se passer aussi comme ça dans la vraie vie... mais hélas dans le monde réel y'a pas de seconde chance, dans le monde réel la main ne retient pas la lame au réflexe du réveil, dans le monde réel ladite lame a déjà transpercé le coeur de la personne en face, et celle-ci déteste définitivement celui qui a lancé sa lame... c'est moche... Pleure1

 
 
posté le 14-06-2010 à 16:22:15

Eloge de la Fatigue - Robert Lamoureux

Vous me dites, Monsieur, que j'ai mauvaise mine,
Qu'avec cette vie que je mène, je me ruine,
Que l'on ne gagne rien à trop se prodiguer,
Vous me dites enfin que je suis fatigué.

Oui je suis fatigué, Monsieur, et je m'en flatte.
J'ai tout de fatigué, la voix, le coeur, la rate,
Je m'endors épuisé, je me réveille las,
Mais grâce à Dieu, Monsieur, je ne m'en soucie pas.
Ou quand je m'en soucie, je me ridiculise.
La fatigue souvent n'est qu'une vantardise.
On n'est jamais aussi fatigué qu'on le croit !
Et quand cela serait, n'en a-t-on pas le droit ?

Je ne vous parle pas des sombres lassitudes,
Qu'on a lorsque le corps harassé d'habitude,
N'a plus pour se mouvoir que de pâles raisons...
Lorsqu'on a fait de soi son unique horizon...
Lorsqu'on a rien à perdre, à vaincre, ou à défendre...
Cette fatigue-là est mauvaise à entendre ;
Elle fait le front lourd, l'oeil morne, le dos rond.
Et vous donne l'aspect d'un vivant moribond...

Mais se sentir plier sous le poids formidable
Des vies dont un beau jour on s'est fait responsable,
Savoir qu'on a des joies ou des pleurs dans ses mains,
Savoir qu'on est l'outil, qu'on est le lendemain,
Savoir qu'on est le chef, savoir qu'on est la source,
Aider une existence à continuer sa course,
Et pour cela se battre à s'en user le coeur...
Cette fatigue-là, Monsieur, c'est du bonheur.

Et sûr qu'à chaque pas, à chaque assaut qu'on livre,
On va aider un être à vivre ou à survivre ;
Et sûr qu'on est le port et la route et le quai,
Où prendrait-on le droit d'être trop fatigué ?
Ceux qui font de leur vie une belle aventure,
Marquant chaque victoire, en creux, sur la figure,
Et quand le malheur vient y mettre un creux de plus
Parmi tant d'autres creux il passe inaperçu.

La fatigue, Monsieur, c'est un prix toujours juste,
C'est le prix d'une journée d'efforts et de luttes.
C'est le prix d'un labeur, d'un mur ou d'un exploit,
Non pas le prix qu'on paie, mais celui qu'on reçoit.
C'est le prix d'un travail, d'une journée remplie,
C'est la preuve, Monsieur, qu'on marche avec la vie.

Quand je rentre la nuit et que ma maison dort,
J'écoute mes sommeils, et là, je me sens fort ;
Je me sens tout gonflé de mon humble souffrance,
Et ma fatigue alors est une récompense.

Et vous me conseillez d'aller me reposer !
Mais si j'acceptais là, ce que vous me proposez,
Si j'abandonnais à votre douce intrigue...
Mais je mourrais, Monsieur, tristement... de fatigue.

Robert Lamoureux
 


Commentaires

 

oliviou  le 28-06-2010 à 23:50:56  #

Vraiment bien trouvées les tournures pour positiver la fatigue.

 
 
 

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